Chapitre onze.

1.3K 150 11
                                    

Chapitre corrigé le 16/07/2018

Kalaën me pousse contre la porte d’entrée sauvagement et m'embrasse avec avidité. Quand je tente de passer mes mains autour de ses épaules, son caractère de dominant surgit en prenant mes poignets d’une main pour les bloquer au dessus de ma tête. Puis, il soulève ma tunique et la bloque autour de mes bras afin de m’interdire tout mouvement. Ses lèvres s'empressent de conquérir les miennes en un baiser puissant. Sans crier garde, il vient titiller la chair tendre de mes tétons percés. Un cri étranglé s'empare de moi en réalisant que mon corps se souvient parfaitement du sien.

Mes lèvres sont rouges et mes joues le sont elles aussi. Je mords sa lèvre inférieure avant qu’il me soulève sur son épaule pour me diriger dans ma chambre. Ema dort chez mes parents... 

Alors nous étions seuls...

Je vais passer la nuit dans les bras de Kalaën.

— Ah !

Quand il me jette sur le lit, je ne m’en plaints pas. Au contraire, j’apprécie la passion qu'il m’offre.

Sans me prévenir, il me retourne puis me soulève dans un geste calculé par les fesses pour venir me dévorer à l'aide de sa bouche. Je me cramponne aux draps en m’autorisant à crier et pleurer d’excitation. Jamais je n'ai été préparé avec tant de sévérité et pourtant, je n'arrive pas à avoir mal. Je gémis comme une femme, perdant tout contrôle.

Je jouis une première sur les draps avant de sentir ses coups de langue attaquer la chair tendre de mon orifice. Kalaën me dévore littéralement et quand il lâche enfin mon derrière, c’est pour mieux m’offrir ses doigts dans mes chairs.

Sa préparation est appuyée, il n'y va pas de main morte pour m'ouvrir et écarter mon intimité.

Puis, il me présente sa queue. Son gland pousse facilement en moi même si dans les premiers instants, je me resserre autour de lui. Je passe involontairement en extase sous l’effet que me prodigue mon amant.

Ses mains me tiennent avec force par les hanches avant de commencer à bouger. Il ne se retient pas quand il trouve mon point sensible et jouis dans un cri des plus stridents en arrachant un morceau de tissu. Ses assauts me font délicieusement gémir et quand je sens son torse se caler contre mon dos, je prends conscience que nous sommes en sueur et que nous faisons l'amour comme des bêtes sauvages. Quand je pense à sa queue qui me pénètre avec autorité, j’ai juste envie de profiter de ces sensations. Il accélère ses allées et venues, ne laissant pas de répit à ma voix. J'entends parfaitement le bruit de son sexe m'écarter et de ses bourses claquer contre ma peau, je suis totalement excité comme si j’avais ce besoin d’entendre nos peaux l’une contre l’autre. Par le bruit de son sexe en moi et par ma voix qui approuve totalement cet échange bestial. Les grognements bestiaux de mon amant résonnent comme une douce mélodie dans mes oreilles. Mes hurlements envahissent les quatre murs de la pièce et quand je me permets enfin de fermer les yeux, Kalaën en profite pour changer nos positions et venir me prendre par devant en plantant ses ongles sur la peau fragile de ma taille.

—Kalaë...
— Ne te retiens pas, ce soir c'est juste toi et moi.

Je suis dans l'ivresse du plaisir. Un monde où je suis seulement avec Kalaën. Il soulève mes jambes avant de les plier en forçant mes mollets à se blottir contre l’arrière de mes cuisses, puis il prend appui sur mes genoux et s’enfonce en moi toujours plus loin. Kalaën ne se retient pas dans ses mouvements mais c'est juste divin. Les cris qui sortent de mes lèvres sont des plus intenses. Je pleure devant tant de plaisir avant de jouir une nouvelle, sentant ma queue pulser, tendu par un plaisir délicieux.

Après s’être acharné corps et âme sur moi, j’accepte sa jouissance avant de laisser retomber mes jambes lourdement sur le matelas. Je tente de reprendre ma respiration en toussant mais je suis essoufflé.

— Retire...toi, je ne tiens plus, Kalaën.

Mais, il est encore en érection.

— Tu plaisantes ?

Il sourit en reprenant ses mouvements encore et encore sans y aller de main morte. Il prend cependant l'une de mes mains en la serrant pour m’encourager à résister. Une larme m’échappe en me souvenant que c'est sa façon de m'encourager. Il me regarde amoureusement en ne quittant pas mes pupilles un instant.

***

Ma maison est retournée. On a tellement pris notre pieds que certains meubles n’ont pas résister sous notre passage.

Je pousse un râlement avant d’admirer le visage endormi de Kalaën. Il a de vilains cernes sous les yeux et porte encore quelques blessures qui se sont quand-même refermées. Je caresse son visage en poussant des mèches pour baver littéralement devant sa beauté. Je souris en lui volant un doux baiser, posant doucement mes lèvres sur les siennes. Je finis par poser ma tête sur son épaule avant de me blottir contre lui et de le rejoindre dans son sommeil.

Je me réveille à cause de la lueur du jour qui traverse rapidement la pièce. Je tire sur la couette pour m'y cacher à l’intérieur et rester encore un peu dans l'obscurité. Kalaën rouspète et se plaint que je ne lui en laisse pas assez. Je ne suis jamais du matin. Je me réveille toujours du pied gauche. Tant que je ne me douche pas, la mauvaise humeur prend le dessus sur tout le reste. Kalaën semble rire avant de se lever. Quand je daigne le regarder, mon amant est totalement nu. Mes yeux dérivent rapidement sur son anatomie masculine entourée de poils sombres qui le rendent sexy. Je n’avais jamais vu un sexe au repos aussi énorme...

— J'ai oublié que tu avais un sale caractère le matin. Tu n'as pas arrêté de prendre la couverture cette nuit.
—Excuse moi de dormir dans un lit une place ! Zer’o ne se plaignait jamais, lui !

Je mets ma main devant la bouche en baissant les yeux avant de m’enrouler dans l’épaisse couverture.

— Je ne t'en veux pas. Tu as le droit de parler de lui. Zer’o a fait partie de ta vie et si tu l’aimes, alors penses à lui.

Je sors de ma cachette en laissant la couverture sur mes jambes tout de même. Je regarde Kalaën en rougissant. Je dois mettre les choses au clair avec lui si je veux reprendre notre histoire là, où on l'avait arrêtée.

— Je ne pourrai pas faire son deuil maintenant. Ne t'imagines pas que je te laisse une seconde chance à cause de Zer’o. Cette décision ne vient que de moi car je t’ai… enfin bref !

Je me lève en laissant la couverture tomber sur le sol. Kalaën me scrute du regard en me dévorant littéralement des yeux. Rien que de repenser à notre partie de jambes en l’air, j’en ai d’agréables sensations dans le corps. Je me hâte pour aller dans la salle de bain mais je viens d’être arrêté par Kalaën.

—Kel, je dois t’avouer quelque chose...
—Kalaën ?
—Je n’ai jamais su avouer notre rupture à Ynglingard.

Mon regard lui demande pourquoi.

— Ma réponse était toujours là même : « Kel voyage pour réaliser son rêve. Il reviendra un jour, j'espère».

Ses mots me bouleversent.

DORÉ ÉTINCELANT-L'HISTOIRE DE KEL (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant