Chapitre 24-25 (TOME 1)

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Je pense à mon père qui me manque, à Raph qui est dans une autre famille et qui ne se doute pas de ce que je vis et je pense à ma mère... Elle me manque terriblement. Si seulement elle était encore en vie avec mon frère.

Si Tristan ne les avaient pas tués je n'en serai pas là aujourd'hui... J'aurai mené ma vie d'americaine tranquillement et je n'aurai pas eu tout ses problèmes.
J'aurai tant aimé passer plus de temps avec mon fréro.

Aujourd'hui Raphaël a un peu regagné cette place, c'est mon frère de cœur.
Souvent Jeanne me taquine en me disant qu'il m'aime ou que je l'aime secrètement.
L'amitié fille-garcon est difficile à tenir. Trop souvent un des deux à une attirance pour l'autre et veut plus.
Avec Raphaël nous avons mis au clair cette situation. Nous n'avons pas d'attirance l'un pour l'autre. Nous sommes juste meilleurs amis.

Je finis mon verre et monte me coucher en oubliant presque que j'ai un plan en tête...
J'éteins la lumière et m'endors.

Dans la nuit je sens Tristan se glisser dans mon lit. Mon plan se déroule comme prévu.
Je fais mine de dormir et me mets dos à lui.
Il soupire puis se retourne. Nous nous tournons le dos. Et c'est très bien comme ça !

Je ne parviens pas à me rendormir avec Tristan dans le lit. J'ai l'impression qu'il me scrute du regard. C'est très désagréable comme sensation de se sentir observé.

J'attends longtemps puis il s'endort enfin... Je décide de me lever et d'aller écouter ce qu'il se passe dans la chambre au fond du couloir; là où est Jeanne et Will.
J'entends des pleurs, ceux de Jeanne.

Que se passe-t-il ?
Pourquoi pleure-t-elle ?
C'est Will qui lui a fait du mal ?

Trop de questions à la fois.
Je décide de rentrer dans la chambre sans même toquer. Je vois Jeanne assise au sol. Pas de Will dans la chambre.
Je m'accroupis à côté de Jeanne puis lui chuchote :

- Que se passe-t-il ma chérie ?
- Charlotte... J'ai mal...
- Mal où ? Il t'a fait quoi ce s******d ?!
- Charlotte j'ai mal au visage et au cou
- Montre moi !

Elle enlève ses mains de son cou et je vois ce que je redoutais...
Où est-il ?! Je vais le tuer !
Jeanne a des marques rouges et bleues de mains autour de son cou, un œil noir et des bleus sur le reste du visage.

- Il s'est passé quoi ?
- Charlotte il faut partir...

Soudain Tristan et Will font irruption dans la chambre. Je sens que je vais exploser. C'est à cause d'eux tout ça ! Je vais les détruire !

Will s'exclame :

- Que s'est-il passé Jeanne ?!

Puis je rétorque en lui barrant le chemin :

- Espèce de gros con ! Tu as osé la toucher ! Tu as osé ! Tu n'es qu'un type sans éducation sans valeurs !

Tristan m'attrape avant que je frappe Will. Je me débats mais il me tiens très fermement.
Will s'approche de Jeanne. Mais je ne comprends pas... Elle se laisse toucher. Il regarde son cou et lance un regard inquiet à Tristan.

- Il faut qu'on parte Tristan...
- Pourquoi ? Pour aller où ?
- Il faut les ramener en France.
- Non sinon le gang va nous tuer !
- Il ont déjà commencé justement...

Je viens de comprendre... Un mec du gang s'est introduit dans la chambre et s'en est prit à Jeanne...

Tristan me regarde très inquiet. Ce n'est pas le Tristan qui je connais. Il a l'air d'avoir peur...
Je tremble sans m'en rendre compte... Tristan me prend dans ses bras puis je me mets à pleurer. Ceci ne faisait pas parti de mon plan. Mais aujourd'hui j'arrête ce plan. Il faut qu'on rentre coûte que coûte.

Tristan décide de laisser Will s'occuper de Jeanne et de me mettre à l'écart.

- Charlotte ça va ?
- Tristan j'ai peur...
- Charlotte. Tu sais maintenant que nous devions vous livrer à un gang ennemi. Mais maintenant non. Je ne te livrerai pas.
- Pourquoi Tristan ?
- Parce que Charlotte...

Je n'insiste pas.

- Charlotte va te coucher.
- Non !
- Charlotte va te coucher.
- Non ! Si un autre type débarque dans la chambre je vais mourir !
- Il ne viendra pas.
- Si !
- Non je vais rester avec toi.

Je vais donc me coucher. Tristan me rejoint. J'ai tellement peur que je décide de me coller à lui. Ça me rassure quelque part qu'il soit là... Puis il me murmure :

- Demain je vais t'apprendre à manier des armes pour que tu puisses te défendre.

Je ne fais pas cas de cette remarque, du moins je n'y prête pas attention car je suis entre l'éveil et le sommeil.

En me réveillant j'étais seule.
Mais quand je dis seule c'est qu'il n'y avait personne dans la maison. Personne...

Moi et lui... TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant