Chapitre 6

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<< Mais voyons, quelle surprise. >>

D'une voix peu naturelle et tremblante je lui répondais furtivement :

<< Ecoutez Monsieur Aihara, je peux tout vous expliquer. >>

Il apporta délicatement sa main sur le dessus de ma tête pour retirer le ruban qui rassemblait ma chevelure en hauteur et mes cheveux tombèrent jusqu'à mes épaules.

<< Je ne suis pas dupe, je sais quelles sont tes intentions.

- Non, je vous jure que ce n'est pas ce que vous croyez, vraiment !

- Silence, Tachibana. >>

J'étais sans doute très apeurée de ce qu'il pouvait bien penser de moi, je ne pus m'empêcher de faire couler des larmes sur le long de mon visage qui celui-ci était couvert par mes mains qui me cachaient de cette misérable situation.

<< Q-que fais-tu, ne pleure pas !

- Monsieur, je ne suis pas une mauvaise personne, croyez-moi.

- Saori, je veux t'aider.

- C-comment connaissez-vous mon prénom ?

- Kandji était un très bon ami à moi.

Je relevais subitement la tête les yeux grands ouverts.

- Alors, puis-je me permettre de vous demander comment vous saviez qui j'étais vraiment ?Répliquai-je abasourdie.

- Kandji m'avait déjà parlé de toi, c'est pour cela que j'avais du mal à y croire qu'il avait un soi-disant frère s'appelant Saori, puis en restant sur mon interprétation je t'observai de temps à autres, j'avais donc constaté que les traits de ton visage me semblaient bel et bien être ceux d'une femme.

- J'y vois plus clair maintenant.

- Tu devrais retourner aux dortoirs, il se fait tard.

- J'y vais de ce pas, merci pour tout. >>

Finissant d'ajuster ma tenue, je me rendis sur le chemin du retour. Je me mis à repenser à ce qu'il venait de se passer. Soudainement ce bout de papier me vint à l'esprit, je devais absolument le lui montrer pour avoir une réponse concrète. Je me mis à le chercher dans tous les recoins du camp.

<< Hé, toi ! Que fais-tu en dehors de ta chambre ? Répliqua un garde de nuit.

- Veuillez excusez mon impertinence, je dois absolument me rendre au près de Monsieur Aihara.

- Tu n'avais qu'à y penser avant, hors de ma vue ! >>

Quelle plaie ! Pensai-je en me dirigeant vers notre grande chambre.
En repassant devant cette lugubre salle de rééducation, je pouvais entendre exactement les mêmes cris que la fois dernière, je décidais à nouveau de tracer mon chemin et de partir m'assoupir au dortoir.

Le bruit de la sonnette me tira de mon somme et, rapidement, je me levai et partis me préparer pour mon entraînement quotidien. À peine eus-je fini mon repas matinal que je me précipitais dans la chambre pour accueuillir Monsieur Aihara. Il vint nous chercher, je remarquais que son regard s'attardait plus longuement sur moi et, toujours en vitesse, nous commençâmes à nous entraîner.

Il était de plus en plus dur pour moi de suivre le rythme de ces hommes suite à ma blessure, je m'arrêtai instantanément pour reprendre mon souffle, quand tout à coup, je pouvais entendre les ronchonnements de notre Caporal Tojo qui lui, me regardait d'un mauvais œil avant de venir en ma direction.

<< Tachibana, puis-je savoir ce que tu fabriques ? Nous ne sommes certainement pas dans un endroit pour demi-portion, tu devrais avoir honte d'être en retard sur tout le groupe !

- Oui, Caporal Tojo.

- Ne me déçois plus Tachibana, les demi-portions comme toi je les inserts dans le bâtiment de rééducation. >>

Après m'être fait ouvertement réprimandé, j'appliquai à la lettre tous les exercices donnés par monsieur Aihara avec beaucoup de réussite pendant toute cette sainte journée, ce qui étonna fortement cet ingrat de Caporal.

<< J'attire votre attention, il est désormais l'heure de rentrer. Je vous félicite de votre travail, répliqua d'un ton enjoué ce beau brun. >>

Nous le saluons tous de la main, comme dans notre habitude avant de nous retirer, mais pour moi il n'était pas encore temps de partir.

<< Monsieur Aihara, pourrions-nous parler ?

- S'il te plaît Saori, ne sois pas si formelle avec moi dans des moments pareils, appelle-moi Kentin. >>

Kentin, dit-il ? Mais alors, les initiales sur ce petit papier sont bien les siennes, pensai-je enjouée.

<< D'accord Kentin, alors ce numéro est-il bien le votre, enfin je veux dire.. Le tien ?

- Effectivement, ce morceau de papier je l'avais donné à ton frère avant qu'il ne revienne au Japon pour ensuite disparaître.

- Je vois, merci infiniment.

- Saori je t'en pris, lorsque que nous sommes que tous les deux, laisse tes cheveux voler aux vent, c'est tellement dommage de ne pas voir un aussi joli visage. >>

Il ôta de nouveau le ruban de ma chevelure en m'adressant un merveilleux sourire, je me sentais soudainement rougissante face à cette position agréable mais intimidante.

<< Je te promets, nous allons le retrouver.

- Monsieur Aihara, je...

- Allons, rentre au dortoir, je ne voudrais pas te causer des problèmes. >>

D'un hochement de tête je me rendis sans perdre de temps dans cette grande salle.
Je m'étalai sur mon plumard la main sur la poitrine m'apercevant que mon cœur battait vite, mais je ne comprenais pas qu'elle en était la raison, je n'avais également pas saisie pour quelle raison ce beau brun était si agréable et souriant avec moi.

Je tombais subitement dans les bras de Morphée après m'être posée mille et une questions.

La suite dans le prochain chapitre♡

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(Pour ceux qui adorent les fanfictions sur Kentin, je vous conseille fortement d'aller jeter un coup d'oeil sur celle de mon amie Ms_Incol, elle est superbe. Sur ce, je vous fais d'énormes bisous !)

AS: Le camp militaire [Kentin]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant