Chapitre 8

406 39 17
                                    

Me voici dans un endroit sombre, sans rien ni personne. Devrais-je crier à l'aide pour me sortir d'ici ?

<< Saori !

- Qui es là ? répliquai-je en regardant autour de moi.

- Saori, réveille toi !

- Kanji, c'est toi ?! Mais où es-tu ? Je ne te vois pas. >>

En sentant une main serrant fermement la mienne, je tournais instantanément la tête pour voir de qui était cette main si chaleureuse. À moment-là, je pouvais apercevoir mon frère avec un grand sourire aux lèvres se disperser peu à peu dans un flux de lumière.

<< S'il te plait, reviens à toi, Saori.

- Mais de quoi tu parles ? Reste avec moi ! >>

Toujours en souriant, il disparut pour de bon dans cette lumière survolant dans les airs, par réflexe, je courais après cette chose qui pouvait être mon frère, mais, maladroitement je tombai à terre puis je fermai de nouveaux les yeux.

<< Kanji, non ! hurlai-je en rouvrant les yeux.

- Saori, calme-toi ! C'était un cauchemar. >>

En sanglotant, je pouvais voir que la main de Kentin était contre la mienne.

<< Alors c'était la tienne..

- De quoi tu parles, Saori ? >>

Sous les émotions, je me réfugiais dans les grands bras du beau brun, qui lui, caressait le long de ma chevelure pendant quelques instants.

<< Cesse de faire couler des larmes sur ce beau visage veux-tu ?,dit-il en séchant ma joue humide d'un doigt. >>

Dû à ses paroles, je lui adressai un sourire pour en quelque sorte le remercier de toute cette attention qui faisait battre mon coeur à la chamade.

<< Pour te remonter un peu le morale, je te propose de monter un petit plan pour visiter cette fameuse salle de rééducation où tu as entendu des hurlements dès ce soir.

- Je m'en réjouie mais, si par malheur un garde de nuit me voit hors du dortoir, j'aurais quelques problèmes.

- Ne t'en fait pas pour ça, je suis là. >>

Trois heures passèrent avant que je ne me remette totalement de ma douleur et de mes émotions.  Sous les ordres du Caporal Tojo, je devais immédiatement recommencer l'entrainement car, d'après lui j'avais perdu trop de temps à bafouiller. C'est pour cela que je me dirigeais avec hâte sur le terrain pour exécuter les demandes de Kentin, en espérant de tout cœur que j'allais tenir le rythme de tous ces hommes jusqu'à la fin de la séance.

<< Bien ! C'est fini pour aujourd'hui, en ligne devant moi, j'ai quelques mots à vous dire.

- Oui ! Monsieur Aihara ! Dis-je en même temps que tous les autres hommes.

- Je voudrais vous communiquer que je suis très fière de vous tous, mais seulement une personne me déçoit énormément dû à sa résistance physique peu satisfaisante durant cette séance. >>

Kentin s'avança dangereusement de moi, je ne comprenais pas qu'elle en était ses intentions et je ne pouvais pas cacher ma gêne face à cette situation inconfortable.

<< Tachibana, je parle éventuellement de toi. Ce soir, nous discuterions tête à tête car sache que tu as de nombreuses chances de finir en salle de rééducation pour te faire comprendre qu'ici ce n'est certainement pas de la rigolade même si tu as été blessée. >>

Je ne savais pas si je devais le prendre au sérieux, son visage qui était habituellement souriant et rassurant est maintenant amer comme si il me voulait me faire du mal.

<< Es-ce bien clair, Tachibana ?

- Oui, c'est clair, Monsieur Aihara.

- Très bien, vous pouvez tous rentrer ! Exceptée toi, dit-il d'un ton sec en me fixant. >>

Une fois que tous mes coéquipiers étaient rentrés à l'intérieur, Kentin me fit un clin d'œil accompagné d'un tendre sourire.

<< Qu'es ce que c'est cette tête ? Ne me dit pas que tu m'as pris au sérieux !

- Voyons Kentin, tu aurais pu me le dire avant ! >>

Je croisai les bras en lui tournant le dos afin de lui faire comprendre que cela n'était pas très sympa de sa part.

<< T'es vraiment mignonne quand tu fais ça, répliqua-t-il en pouffant de rire. >>

Je sentais monter la chaleur en moi face à ses adorables paroles.

<< Viens Saori, pour le moment nous devrions attendre que la nuit tombe dans mon logement.

- D-d'accord. >>

En attendant que le temps passe, Kentin m'avait gentillement offert une boisson chaude pendant que nous apprenions à nous connaître davantage.

<< Et bien dis-moi, quel âge as-tu, Saori ?

- J'ai actuellement 19 ans. E-et toi ? Lui demandai-je timidement.

- Je suis ton ainé d'un an de plus. >>

Puis à ce moment même, nous entendions tous les deux des bruits de pas se dirigeant directement vers le cabanon.

<< Saori, cache-toi quelque part ! À cette heure-ci tu devrais normalement déjà avoir fini de parler avec moi.

- O-oui ! >>

Prise de panique je me cachai derrière une grande porte et je voulais mon oreille contre celle-ci pour entendre la voix de la personne qui était venue rendre visite à ce beau brun.

<< Désolé de vous déranger Monsieur Aihara, mais en tant que que garde j'aimerais vous demander si vous saviez où ce trouve votre élève, Tachibana.

- Navré, il est partie d'ici après une longue discution il y a dix minutes environ.

- Bien, je ne vous embête pas plus que cela, je vous souhaite une agréable soirée. >>

Après avoir entendu le claquement de porte, je sortais de me cachette assez préoccupée par cette situation.

<< Mon dieu, Kentin, ils me cherchaient tous !

- Me fais-tu confiance ?

- Bien-sûr que oui, mais, je suis juste quelque peu apeuré.

- N'oublie pas que je suis là, quoi qu'il arrive. >>

Les heures passèrent très lentement, mais il était enfin temps d'exécuter notre plan.

<< Écoute-moi attentivement, tu vas suivre le moindre pas que je vais faire et surtout ! Évite tous regards avec les gardes.

- Oui, fais-moi confiance.

- Très bien, on y va. >>

D'un pas déterminé, nous nous somme dirigés vers cette salle en nous cachant de temps à autre pour être sûr que personne ne nous remarque.

<< Nous y voilà.

- Que doit-on faire à présent ?

- Nous allons nous pénétrer à l'intérieur et nous allons par la suite chercher ton frère si il se trouve là dedans.

- J-je te suis, lui répondai-je d'un ton peu rassuré. >>

Avant de reprendre chemin, Kentin serra sa main dans la mienne pour certainement me faire comprendre que tout aller bien se passer.

Une fois dedans, trois hommes gémissant de douleur était là, ligoté sur une chaise face à un mur comme j'ai pu le voir l'autre soir. Et, c'est à cette instant même qu'un homme tourna la tête vers nous et que je me suis rendu compte que le cauchemard que j'avais fait une nuit avant de partir ici était devenu une réalité.

La suite dans le prochain chapitre♡

AS: Le camp militaire [Kentin]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant