Bonjour toi qui commences mon histoire. Afin que tu n'ai pas de mauvaise surprise je te l'annonce dés le début : cette histoire va faire l'objet d'une publication et par conséquent seuls les premiers chapitres sont accessibles.
Bonne lecture« Dans le train qui me conduit dans mon nouveau chez moi, je ne peux m'empêcher de sourire. Mon mari a obtenu un poste d'avocat dans un prestigieux cabinet tandis que je vais exercer à mi-temps en tant qu'institutrice. Le reste de ma journée je le consacrerai à écrire mes romans, pour le plus grand bonheur de mon éditrice et de mes lecteurs. Il me tarde d'emménager dans cette maison, mon gentil mari et attentionné à mes côtés. »
- Conneries ! M'exclamé-je en refermant brusquement mon ordinateur portable sous le regard désapprobateur de mon voisin.
Je sors mon calepin pour prendre des notes, mais entre les cris des enfants, et les coups répétés dans mon siège, je suis au bord de l'implosion. Je respire un grand coup, rassemble mes affaires et quitte ma place en quête d'un contrôleur. Après d'âpres négociations et quelques billets, j'obtiens une place dans un compartiment de première classe. Je remercie le contrôleur et pénètre dans l'habitacle qui, pour mon plus grand bonheur, se trouve être vide. Je m'installe confortablement et rallume mon petit ordinateur. Malheureusement, les inepties que j'ai écrites me sautent aux yeux. Il est vrai que mon mari a obtenu un poste d'avocat dans un prestigieux cabinet et que nous déménageons dans une banlieue chic, par contre il n'est absolument pas fier de mon travail d'auteur de livres de New Romance, même si c'est grâce aux ventes de mon dernier livre que nous avons pu acheter la maison où nous allons loger. Je pense que ce qui le dérange c'est que je gagne beaucoup plus d'argent que lui et que je ne lui laisse pas un libre accès à mes comptes. C'est d'ailleurs pour ça que je fais la route en train tandis qu'il a pris la voiture et escorte le camion de déménagement. Heureusement que Mattéo n'était pas là ce matin, en plus du déménagement voir ses parents se disputer l'aurait encore plus angoissé. Je ferme les yeux et me remémore la scène. Je me revois, dégustant un thé dans un gobelet en plastique en attendant les déménageurs pendant que Karl feuillette négligemment un magazine de voitures. Tout en dégustant ma boisson, je prie pour qu'il ne remette pas sur le tapis sa lubie de changer de voiture mais c'est peine perdue.
- Chérie, regarde ce magnifique coupé cabriolet. Tu nous imagines, roulant sur la côte, les cheveux dans le vent.
Je m'approche pour jeter un œil avant de répondre en souriant:
- Et Mattéo, on l'installe où ? Dans le coffre ?
- Non, mais ce serait pour nous deux. On laisserait le petit chez ta mère et on irait balader en amoureux.
En disant cela, il passe une main autour de ma taille et m'assied sur ses genoux. Il commence à passer une main sous ma robe et à me caresser la cuisse. Il enfouit sa tête dans mon cou et remonte vers mon oreille. Tout en écartant l'élastique de ma culotte, il me susurre :
- Tu imagines toutes les choses que nous pourrions faire tous les deux dans cette voiture.
Je me retiens de lui répondre que vu l'espace la seule chose qu'on pourrait faire c'est se tenir la main et je ferme les yeux. Cela fait bien longtemps que nous n'avons pas fait l'amour et je dois dire que ça me manque. Je gémis quand il insère un doigt dans mon intimité et il me serre d'avantage contre lui :
- Allez chérie, dis oui.
Je secoue négativement la tête, hors de question d'acheter une nouvelle voiture, mais il insiste tout en allant plus profondément en moi. Il intensifie ses allers-retours et je savoure cette complicité retrouvée.
- Chérie, j'en ai vraiment envie.
Pensant qu'il parle de sexe, je réponds :
- Moi aussi j'ai envie de toi Karl.
Il interrompt ses mouvements et je comprends qu'il parlait de la voiture. Je soupire tout en posant ma main sur son sexe tendu à travers le pantalon :
- Karl, nous en avons déjà discuté. Je ne suis pas pour acheter une nouvelle voiture, avec la maison cela fait beaucoup de frais.
- Oui mais tu pourrais demander une avance à ton éditrice ?
Nous y voilà, le marchandage. Je retire ma main et m'apprête à lui répondre que mon éditrice ne va pas me faire une avance de 50 000 euros mais il enchaîne :
- En plus, à mon travail ils en auront tous une.
Je rêve, j'ai l'impression d'avoir à faire à mon fils de sept ans quand il me réclame un tee-shirt de telle ou telle marque.
- Karl, ce n'est pas raisonnable. Je ne vais pas vider mes comptes en banque pour satisfaire à ton nouveau caprice, répondé-je exaspéré.
Il retire violemment sa main de sous ma robe et me repousse. Je me lève, face à lui, énervée et frustrée :
- Tu es pire qu'un gosse Karl. Si tu veux ta nouvelle voiture tu n'as qu'à te l'offrir mais n'essaie pas de m'amadouer en me faisant croire que c'est pour faire des balades en amoureux.
- Et toi tu une radine ! S'emporte-t-il. Tu ne comprends pas que c'est important pour ma carrière. Tu crois que je vais envoyer quelle image quand je vais arriver lundi au volant de ma vieille Audi ?
- Arrête Karl, ta « vieille Audi », dis-je en mimant les guillemets, elle a à peine quatre ans. Et puis, je ne pense pas que le modèle de la voiture que tu conduis aura une quelconque influence sur l'évolution sur ta carrière.
Aïe, j'ai prononcé la phrase de trop et Karl se lève de sa chaise, le visage rouge :
- Ah non ? Et qu'est-ce que tu y connais, toi au vrai travail. Mis à part rester assise, le cul posé sur une chaise à pondre des histoires débiles tu ne fais pas grand-chose.
Là c'est moi qui explose :
- Tu oublies qu'avant j'étais institutrice et que je gérais une classe de trente élèves ! C'est pas du travail ça ?
- Pff, laisse-moi rire, tu leur faisais faire des coloriages et de la pâte à modeler.
- Et je te signale, que mes histoires débiles ont permis d'acheter la maison que TU as choisie et qu'il y a pas cinq minutes tu voulais que je t'offre une voiture.
Nous avons continué à nous engueuler jusqu'à ce que les déménageurs arrivent. Ils ont chargé le camion et j'ai pris conscience que faire le trajet avec Karl allait me pomper le peu d'énergie qu'il me restait. J'ai donc saisi mon sac à main et me suis dirigée vers la porte d'entrée.
- Tu vas où ? Me demande-t-il sur un ton colérique, confirmant mes a priori sur le trajet à venir.
- Moi et mes histoires débiles allons prendre le train, rétorqué-je en claquant la porte.
Et voici comment je me suis retrouvée ici pendant que mon mari va ruminer sa rancœur et sa colère, seul durant cinq heures. J'efface le peu que j'ai écrit et essaie de me concentrer. Je dois absolument trouver une idée mon futur roman. Au bout d'une demi-heure à me creuser la tête, je dois me rendre à l'évidence, je suis encore trop énervée contre mon mari pour pouvoir travailler sereinement. Cela fait maintenant six ans que nous sommes mariés et j'ai l'impression que ça en fait trente. Il n'y a plus de surprise, plus d'imprévu, plus de réels échanges. Il me tient pour acquise et notre vie est devenue prévisible. Je range mon ordinateur et sors de mon sac mon livre favori : « Orgueil et Préjugés » de Jane Austen. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas tant l'histoire d'amour entre Elizabeth et M Darcy qui me passionne (il est clair que si c'était moi qui l'avait écrite, ils se seraient sautés dessus bien plus tôt) mais plutôt le talent de l'auteur pour décrire les personnages et les caractères. Je suis plongée dans ma lecture lorsque la porte du compartiment s'ouvre.
Note d'auteur: Bonjour à tous. Toute nouvelle sur Wattpad, je me lance avec "Strangers", une new romance qui je l'espère vous plaira. N'hésitez pas à me laisser votre ressenti. bisx
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Strangers SOUS CONTRAT D EDITION
RomanceDeux inconnus font l'amour dans un train. Pour June ce n'est qu'un homme d'affaires lambda, pour Nick elle n'est qu'une jeune femme mariée en quête de nouveauté. Ils ne connaissent rien l'un de l'autre et ne partagent que cet instant torride. Elle e...