purple rain ; taegi

blue jeans

les fins traits de ton faciès angélique,
l'intensité naturelle de tes orbes ombragées,
la douceur délectable de ta voix de velours.

un ange aux airs de diablotin,
épris par une joie euphorique.
un immense sourire guérisseur,
ornant sans cesse la perfection de tes lippes.

populaire et aimé de tous,
invité à de grotesques soirées juvéniles,
tu m'obligeais à t'y accompagner.

moi, compressé entre deux bêtes
vulgairement assoiffées de désir corporel,
hypnotisées par de l'électro incurable,
tu m'avais obligé à t'y accompagner.

songes séraphiques,
tentaient de soigner ma léthargie.

indifférence incomprise,
peinte sur mon faciès opalin.

assis au coin de la pièce,
humant les nuages de marijuana,
j'espérais secrètement que tu me remarques.

toi, dansant au rythme des secousses,
un verre de vodka à moitié rempli en main.
entraîné par la foule, aveuglé par les néons,
tu feignais l'amusement, sans me remarquer.

tu posais sans cesse ce masque altéré,
opaque et fallacieux sur ton visage,
cachant derrière son épaisseur illusoire ;

un faiblard romantique,
aimant les balades au clair de lune
et les mélodies murmurées à l'oreille.

un menteur n'assumant pas que lorsque, allongé à mes côtés sur l'herbe odorante,
nous dévoilant sous les astres témoins,
il était le plus heureux des hommes.