Lemons En Vrac

Chapitre un

Voilà le premier chapitre. Vu qu'il y a quand même une partie histoire, pour ceux qui ne veulent que le lemon, il sera en gras. On se retrouve à la fin du chapitre pour les infos. Enjoy! 😉

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Je marchais, tête baissée, mouillée par la pluie et m'arrêtant tous les trois pas pour m'excuser auprès d'une personne que j'aurais bousculée. Les larmes roulaient sur mes joues, se mêlants aux autres gouttes qui parsemaient mon visage. Je leva la tête pour lire une plaque, vissée contre le mur froid du carrefour : Rue Friccelli. J'étais presque arrivée. Je grelottais, mon jean était trempé, autant que mon tee shirt et mon gilet. Je jurais intérieurement, me demandant pourquoi je n'avais pas pris une veste. Je levais les yeux vers le ciel. Les nuages cachaient les étoiles. Encore une soirée pourrie... Arrivant à destination, j'essuya rapidement mes larmes du revers de la manche avant de toquer contre la porte en bois. Immédiatement, un jeune garçon vint m'ouvrir. Me forçant à sourire, je leva une main:

- Hey, Benji!

A son regard, je vis qu'il avait déjà compris. Malgré mes piètres efforts pour cacher mes pleurs, mes yeux rouges et cernés me trahissaient, et il me connaissait suffisamment bien pour deviner la situation. Je m'étais encore engueulée avec ma mère. J'étais fille unique et mon père était parti refaire sa vie en Espagne il y a trois ans. Depuis, ma mère et moi vivions seules, et ce n'était pas toujours facile. 
Ses yeux se mouillèrent et il me pris dans ses bras.

- Oh, Tina, je suis désolé... Viens, ne reste pas dehors!

Nous rentrions au chaud, Benji me prépara un café, me donna de quoi me changer et une couverture. Il vivait seul, lui aussi, mais il avait 19 ans. Nous nous étions rencontrés un an après le départ de mon père, j'avais alors 15 ans et lui 17. Il m'avait sauvée de la noirceur, et il était... Je ne sais pas. Mon confident, mon ami, mon médicament. Il était tout pour moi. Il empêchait les pensées noires de m'atteindre, il me gardait en vie.
Il me tira de mes rêveries, me tendant un café délicieusement sucré.

- Alors, me demanda-t-il doucement, que s'est-il passé cette fois?

- Rien de spécial. C'était comme d'habitude. Écoute... Je n'ai pas envie d'en parler. Essayons juste de passer une bonne soirée, okay?

Il sourit:

- C'est toi qui vois, princesse. Film?

- Avec plaisir! M'exclamai-je, heureuse d'oublier ma mère. Que me proposez vous, mon cher?

- Hum... Je vous propose un petit Titanic sur son lit de drama accompagné de sa délicieuse romance. Qu'en dites vous?

Titanic ? Pourquoi pas! J'aquiescais et, ni une ni deux, il mit le film en route. Nous nous installâmes sur le canapé, et, comme à chaque fois, plus aucun de nous ne parla, concentrés sur les images qui défilaient sous nos yeux.

Une heure trente s'était écoulée lorsque je rompis le silence d'un cris:

- Wow!

Benji venait de passer son bras sur mes épaules, je ne m'y attendais pas. Quelle idiote j'étais d'avoir crié comme ça! Il avait directement enlevé son bras. 

- Benji, je... Je suis désolée je ne sais pas pourquoi j'ai crié je...

Une lueur triste passa dans son regard, si vite que je crus l'avoir rêvée.

- Ne t'inquiète pas, si tu ne veux pas, tu ne veux pas..

J'essayais désespérément de me rattraper, gesticulant, toute affolée :

- Non non, c'est pas que je veux pas, c'est juste que...

Soudain, je perdais l'équilibre et tombais sur Benji, l'entraînant dans ma chute. Nous nous retrouvions tous les deux au sol, à rire comme des cornichons. Je me relevais un peu, me retrouvant à califourchon sur son ventre, les mains sur son torse. Je me surpris à penser : il est sexy, mon Benji... Et musclé... Route de honte, j'enlevais mes mains en bredouillant: