Ils s'étaient couchés tard, et le réveil fut difficile bien qu'il fut causé par la douce odeur de pancakes chauds. Hermès avait fait préparer un petit déjeuner absolument royal malgré l'heure plus qu'avancée vers la mi-journée.
Elle fut la première à descendre et englouti le petit déjeuné en silence, l'esprit encore complètement embrumé.
« Tu veux que j'aille appeler ton taxi ? Que tu n'aies pas trop à attendre. Ça me dérange pas de t'avoir ici hein mais je connais papa et maman Styles et je sais qu'ils aimeront pas que tu les laisses sans nouvelles toute la journée. »
« Merci. »
Elle se rappela l'existence de son téléphone qu'à cet instant et constata qu'il l'avait probablement lâché la veille. Elle ne l'avait pas chargé de toute la journée et il était de ceux qui ne tiennent pas vraiment plus d'une heure sans charge.
Un sourire fendit son visage quand elle entendit Hermès « appeler son taxi » en explosant presque la porte d'une chambre qu'il avait probablement prêté à Hector. Celui-ci finit par apparaitre dans l'encadrement de la porte, les cheveux tout à fait emmêlés, une main sur la figure pour cacher son bâillement.
« Ah ! Salut Bil. Bien dormi ? »
« Oui oui et toi ? »
« J'aurais dormi plus longtemps. » son regard se fit noir et se dirigea vers Hermès qui souriait, visiblement fier, de l'autre côté de la pièce.
« Désolée. »
« T'inquiète, c'est pas ta faute. »
Il fit un vague geste de la main pour accompagner ses paroles et ordonna à son ami de lui servir « un café noir, bien chaud. » Elle le regarda s'enfiler tout un tas de pancakes, fruits et pâtisseries qui ornaient l'ilot de la cuisine.
Évidemment, il se brula avec le café. Grogna, Hermès répliqua qu'il avait fait comme on lui avait dit « bien chaud » et Billie ne put réprimer son fou rire plus longtemps.
Ils se tournèrent vers elle, comme si brusquement ils se souvenaient de sa présence.
« Qu'est-ce qui te prend fillette ? »
« Vous êtes ridicules. »
« Nous on est ridicules ? Nous ? »
Elle vit la lutte interne d'Hermès pour tenter de faire passer cette réplique comme agressive tout en réprimant le sourire qui voulait s'exprimer sur ses lèvres.
« Je vois personne d'autre dans la pièce. »
Ils échangèrent un regard. Elle vit Hector hocher les sourcils comme s'il avait raison sur quelque chose qu'elle ne comprenait pas. Un dialogue silencieux avait eu lieu devant ses yeux et elle ne put qu'en être spectatrice. Finalement, l'attention du propriétaire revint sur elle et il leva un sourcil.
« Tu n'aurais pas connu un certain Harry Styles de son vivant dis-moi ? »
Elle rit, et sa mélodie se mélangea aux leurs.
Ils finirent par quitter les lieux et elle rentra chez elle. Ses parents remercièrent chaleureusement Hector pendant ce qui sembla être une éternité, elle fit de même, plus brièvement et monta s'effondrer dans son lit.
Quand elle refit surface, deux longues heures avaient passé. Elle brancha son téléphone et se saisit de son livre de chevet en attendant qu'il veuille bien donner signe de vie. Ses yeux survolaient les lignes difficilement, la fatigue et les pattes de mouches de son frère n'aidaient pas. La pomme finit par apparaître et son appareil lui demanda les renseignements nécessaires pour s'assurer du propriétaire.