Chapitre V

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Une gorge qui se serre, les mains qui tremblent, un cœur qui bat, la respiration qui s'arrête, et des pensées qui se tissent de plus en plus était mon quotidien. Une profondeur de champs qui ne mettait pas en valeur ce que j'avais envie d'accomplir.

J'ai énormément marcher pour essayer de m'en échapper, toujours plus loin... plus loin... et encore plus loin. Je voulais trouver la sortie, la porte pour enfin la fermer définitivement, puis m'éloigner pour qu'elle devienne totalement flou... Inexistante .

Emprisonnée dans les toiles qui masquaient ma vision et mes sens, mon cœur s'alourdissait. Certes, un regard malicieux pour paraître vivante, mais au fond  la seule chose qui était vivante c'était l'envie de m'échapper de cette matière noire.


Je me lève en titubant et regarde l'heure qu'il est... cinq heures de matin: C'est l'heure de partir. Partir loin d'ici, de ce monde sans pitié, et de ce qui m'est devenu incontrôlable.

Je prends alors mon sac, le remplis de paquets de biscuits, d'une fine couverture, et de quelques vêtements de rechanges...

En sortant, je me dis qu'il faudrait peut être laisser un mot ou un signe de vie,  je prends alors un post-it et écrit:

"Si je ne vis que pour mourir ,

 autant le faire bien ...

 Ne vous inquiétez pas , je ne crains rien .

Votre fille Jade

Bisou ..."


Et le moment est arrivé, celui où j'ai commencé à courir... courir pas par peur mais par bonheur. Sentir le vent caresser mon visage et respirer. Si tu savais comme ça fais du bien de respirer... Ne plus rester en apnée.

Bonheur, amour et joie peuvent enfin prendre place. Ainsi, je sais que même au milieu de nulle part,  je ne serai jamais seule.

Partir ou Rester ... [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant