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" Life has a way of testing a person's will, either by having nothing happen at all, or by having everything happen at once."
-Paulo Coelho

J'ai toujours cru que tout le monde pouvait être parfait en son genre.
Après nous avons tous des spécificités qui nous rendent différents. Nous puisons notre perfection dans ce et ceux que l'on aime, dans ce qui nous motive, ce qui nous fait rêver, nos passions, nos croyances. On peut prendre une nano-seconde pour trouver notre perfection ou bien notre vie entière. Ce qui compte c'est qu'une fois qu'on la tient entre nos mains, on se sent libre. Le regard des autres, leurs paroles, le passé et ses cicatrices seront derrière nous. Je ne suis pas sûre de trouver ma perfection en venant ici.
Je ressent encore le poids de ce que j'ai traversé, les regards pesants des gens qui m'entourent. Je sais juste que je veux ce job de toute mon âme.

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Les minutes, puis les heures passent d'une lenteur insupportable. Chaque seconde qui passe ne fait qu'augmenter mon stress et mon impatience. L'intérieur de ma joue me fait mal à force de le torturer
Mettant fin à l'attente, la secrétaire appelle mon nom. Je me retient de souffler de soulagement et me lève pour la suivre.
Une fois devant la porte du bureau, elle demande la permission d'entrée. Puis, nous pénétrons toutes les deux dans la pièce. Je reste plantée à regarder autour de moi, tandis qu'à l'allure d'un automate elle retourne à son poste.
Un blanc neutre couvre les mûrs et un bureau en forme de demi-lune trône au milieu, couvert d'un nombre incalculable de dossiers. La froideur du décor est flagrante. Aucune touche de couleur, aucun tableau, aucune photo. L'ensemble donne l'impression d'être dans une salle d'interrogation. Je pose mon regard sur la baie vitrée qui procure une vue fabuleuse sur le paysage New-yorkais. Bizarrement, cette vue me transmet un peu de confiance en moi, tandis que le neutre du bureau m'intimide et me fait presque peur.

-Mademoiselle !

Je sursaute de surprise, le peu de confiance que j'avais s'envole tout d'un coup, laissant place à une timidité à laquelle je n'étais pas habituée. Cette dernière se transmet sur mon visage qui se teinte aussitôt d'un rouge cramoisi et dans la voix mal assurée avec laquelle je dis :
- Excusez-moi...

Pour la première fois depuis mon entrée, je prends le temps de regarder le fondateur de cet empire. Tyler Turner.
Un visage peut en dire long sur une personne. Ce n'est visiblement pas le cas de cet homme. À part les rides qui se sont logées sur son visage et les poches sous ses yeux, il n'exprime aucune émotion. Le peu de cheveux que la vieillesse lui a laissé sont plaqués sur son crâne dégarni, contrastant fortement avec le halo de pouvoir qui l'entoure.
- Veuillez prendre place, nous allons commencer. Son ton se révèle aussi neutre et froid que son apparence.
Je m'assois sur l'une des chaises positionnée devant le bureau.
Je lui tends mon dossier minutieusement préparé, mais il me scrute avec dédain puis répond :
- J'ai un nombre énorme de candidats. Par conséquent, je ne verrai pas vos dossiers mais vos capacités.

Je prends quelques secondes à anticiper ses paroles, je sens la colère monter en moi. J'avais passé des semaines enfermée dans ma chambre à réunir mes diplômes, mes lettres de recommandations et tout ce qui va avec. Il aurait pu avoir un minimum de respect envers mes efforts.
Je refoule ma colère en me répétant que cette chance est unique. Je ne peux pas échouer. Je n'y ai pas droit cette fois.
- je vais vous posez quelques questions auxquelles vous devez répondre. Je hoche la tête, essayant tant bien que mal de me contenir face à son arrogance omniprésente.

Ses interrogations fussent les unes après les autres, je m'efforce de répondre malgré l'absurdité de certaines. Je ne m'attendais clairement pas à me retrouver face à cette situation. Je déteste l'imprévu.
- Une dernière question et vous pourrez disposer, qu'est ce qui vous a amené à postuler chez moi ?

Le silence pesant s'abat encore une fois dans la pièce. Je serre les poings à m'en faire mal, je résiste à l'envie de lui lancer un regard noir. De toutes les questions possibles il a fallut que je tombe sur celle-là.
Je me suis avouée la raison de ma venue ici. Seulement le dire à haute voix semble me prendre beaucoup d'efforts. Beaucoup trop.
l'impatience et l'ennuie commencent à se dessiner sur ses traits, seulement les mots refusent de fuser. J'ai littéralement perdu ma langue.
- Mademoiselle Lévi, si vous ne pouvez pas répondre à la question sachez que vous serez pénalisée par à rapport aux autres candidats.

J'ai l'impression de recevoir une gifle en plein visage, je réalise que je suis entrain de gâcher ma seule chance de montrer ce que je vaut à mon père, aux gens qui m'ont jugé, mais surtout à moi-même.

- Votre journal n'est plus ce qu'il était, vous êtes passé d'articles intéressant à des rumeurs débiles sur les célébrités. Society a besoin de changement et moi d'un but à accomplir.
Le masque de Tyler Turner se déforme laissant place à de la surprise, il ne s'attendait visiblement à une telle réponse.

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Je n'y croîs pas. J'ai été retenue. Pour de vrai.
J'ai l'impression de flotter depuis qu'on m'a annoncée la nouvelle.
J'ai dû attendre. Encore. Je crois que je n'ai jamais passé autant de temps dans une seule pièce.
Mais, cela en valait la peine.
J'étais tout de même confuse. Tyler Turner avait l'air ennuyé lors de mon entretien, sauf au moment de la question "fatidique", sans oublier que ni mon physique ni mon image ne sont semblables à ceux des employés. Ce qui me fait paniquer, dois-je moi aussi me soumettre à ce genre de " protocole " ?

Le bruit des rues s'abat sur moi comme une masse, je soupire relâchant toute la pression que je retiens en moi. La journée n'est pas encore finie et j'ai des tonnes de choses à faire.
Je décide de prendre le métro, je ne veux pas dépenser tout mon argent dans les taxis. J'avais fermement refusé l'aide financière que mon père m'a proposée. Si je devais encore dépendre de quelque chose, je ne voudrais en aucun cas que ça soit son argent, ou n'importe quelle chose qui provienne de lui.

En slalomant entre les gens, je trouve une place près d'une femme âgée et un gotique.

J'entends la femme marmonner une remarque sur le garçon qui est totalement vêtu de noir et a des piercings plein le visage. Ses cheveux noirs et bouclés forment une touffe sur sa tête, je remarque les différents bracelets sur ses poignets, je reconnais différents noms de groupes de rock inscrits sur ces derniers.

- Salut ! Je reste perplexe face à son enthousiasme, pourquoi m'adresser la parole alors qu'on ne se connaît pas ?
Sans oublier que son apparence me fait un peu flipper. Nullement intimidé, il sourit visiblement amusé par mon embarras.
-Je ne vais pas te manger tu sais, en revanche la vielle à côté le peut.
J'essaie tant bien que mal de me retenir d'éclater de rire, mais je finis par le faire faisant grogner​ la femme une fois de plus. Décidément, elle est de très mauvaise humeur celle-là.
Elle nous jette un regard noir et marmonne quelque chose d'incompréhensible.
Ma destination atteinte, je quitte le métro. Le gotique me fait signe et je lui répond d'un sourire qui m'a plutôt l'air d'une grimace.
Je ne suis pas le genre de personne à sympathiser avec les inconnus. Même si je m'en veux de l'avoir jugé à cause de son apparence.
Les préjugés m'ont suffisamment torturé pendant des années, je ne supporte pas l'idée d'infliger ça à quelqu'un d'autre.
Alors, je me retourne une nouvelle fois vers lui et sourit sincèrement. Ce qui a l'air de le ravir et je me sens moins seul tout d'un coup.
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Salut ! Je suis désolée de prendre autant de temps à publier les chapitres. J'espère que c'est à la hauteur de vos attentes. Dites moi ce que vous en penser en commentaires.
Comment allez vous réagir si vous êtes confronté à la même situation que Spencer ?
Vous aimez les photos et les quotes  que je mets au début ?
So  enjoy !

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