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Pdv de Matt :

Aimer.

Un verbe. Cinq caractères. Deux syllabes.
Pourtant, il en fait pleurer des gens et il en fait rire d'autres.
Pourtant, pratiquer ce simple verbe était difficile, incontrôlable...
Pourtant, un mélange explosif de choses d'émotions pouvaient se frayer un chemin vers lui.

Espoirs, liberté, bonheur
Désespoir, emprisonnement, tristesse.
On peut tout expérimenter en aimant quelque chose ou quelqu'un...
Y compris soi même.

On peut se trouver en aimant, on peut se perdre.
C'est pour ces raisons que j'estime que je n'ai pas encore aimé. Pas des  profondeurs de mon être, parce que je ne les ai pas encore trouver. Pas des profondeurs de mon cœur parce qu'elles sont abîmées.

Je termine d'écrire ces lignes devant l'écran de mon ordinateur, tandis que mes yeux menacent de se fermer à n'importe quel moment. La fatigue commence à affaiblir mes capacités mentales et physique. Malgré que je m'étais promis de rattraper les quelques heures de sommeils qui me manquaient cruellement, j'ai fini par succomber à mon envie d'écrire. Je suis incapable de résister aux mots et aux idées qui se forment dans ma tête. Et malheureusement, cette inspiration ne se manifeste que dans des heures tardives. Au grand dam de mes autres occupations qui sont se trouvent négligées.

J'ignore la raison qui m'a poussé à écrire sur ce sujet. Les émotions positives n'étaient pas un sujets que j'employais souvent. Comment parler de bonheur ou d'amour si on n'en connait pas le sens ?

C'était absurde de ma part d'essayer, mais c'était plus fort que moi.  

Sans oublier que mon éditeur commence à ne plus apprécier mes sombres poèmes. Selon lui, l'industrie ne veut plus de ce genre littéraire. Ils veulent du "nouveau". Je ne comprenais pas ce que cela voulait dire avant de me renseigner sur les auteurs à succès. 

il s'est figuré que les gens voulaient se que je n'arrivais pas à formuler.
Ils voulaient du rêve.
Les clichés étaient maintenant leurs meilleurs alliés.
Un baiser entre le mauvais garçon du lycée et la petite innocente, des paroles romantiques dans des endroits magiques, une fanfiction sur la star en vogue.
J'étais inapte à me voiler la face. Je déteste le fait de ne pas pouvoir écrire comme je l'entend. Mais, il est hors de question que je perds ma source de revenue. L'argent restait quelque chose d'essentiel, surtout quand on vit dans une ville tel que New York.
Je suis arrivé à la conclusion que je dois me ''forcer'' à entrer dans ce nouveau monde.
Puis, je me suis dis. Et pourquoi ne pas détourner le cliché ? Pourquoi ne pas parler d'amour de façon originale ? Ainsi mes idées ont fusé malgré ma maigre connaissance du sujet.
Je ferme finalement mon ordinateur et m'allonge sur mon lit en baillant. La nuit va être des plus courtes pour moi.

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Mon réveil fut presque insurmontable, il m'a fallu une éternité pour sortir du lit et me préparer. Même dose de café matinale n'a pas réussi à calmer mon mal de tête au quel je suis plus au moins habitué.

- Eh bien, l'inspiration t'a encore joué des tours Dracula. Se moque mon collègue asiatique Guang, en me voyant entrer dans le bureau qu'on partage tout les deux.

la peau sous ses yeux forme des plis tandis qu'il sourit, je ne pourrais décidément les personnes qui débordent d'énergie dés le matin. Sa moquerie en référence à mon teint pale m'arrache quand même un rictus et je secoue la tête en prenant place dans mon bureau.

Je me frotte les yeux pour la énième fois, dans une vaine tentative de retrouver mes sens à par entière.

- En fait, le patron te veut dans son bureau. M'annonce mon ami, je lâche un soupir face à ces paroles. Mon éditeur est la dernière personne que je veux voir dans cet état.

- Il va encore me faire chier. Je souffle en me remémorant sa façon presque paternelle de me faire la morale. Le même scénario se répète à chaque fois que je prends du retard à rendre mes écrits ou que ces derniers lui paraissaient insatisfaisants.

Je remercie Guang de m'avoir transmis l'information et me dirige vers le bureau dans une démarche lente vers le bureau de mon patron. Je n'ai pas peur de l'affronter, seulement je n'en ai pas l'énergie.

J'entre en soufflant un ''bonjour" à peine audible, je n'ai pas besoin de frapper puisque il n'y a pas de porte. En effet, Chris a aménagé la pièce de façon modeste et ouverte. il dit que ça lui permet d'être proche de nous et de communiquer.

- Bonjour, Matt. J'ai cru que tu n'allais jamais arriver. Lance-t-il avec ironie.

- Excusez-moi de travailler tard sur mon nouveau projet. Je réplique mollement, à mon tour conscient de la réaction qu'il aura.

- Ne me dis pas que c'est encore un de tes poèmes, écoute, tu les écris merveilleusement bien. Mais je te l'ai déjà dis. Ce style ne se vend plus, et j'ai justement besoin de vendre. Sinon c'est ma maison d'édition qui va faire faillite et avec elle mes années de travail acharnées.

Chris a une relation presque amicale avec les autres écrivains, cependant nos propos sont glaciales et contiennent énormément de piques divulgués sous l'ironie des plaisanteries. 

- Ne t'inquiète pas, cette fois je vais aborder un nouveau sujet d'écriture. Je n'ai écrit qu'un seul paragraphe pour l'instant. mais, dés que j'avance je t'en verrai mon travail. Je te promets que je ne vais pas te décevoir cette fois.

Je sens mes épaules s'affaisser sous un nouveau poids, ce dernier s'ajoute aux autres qui me pèsent déjà beaucoup. Je lui ai fait la promesse de ne pas le décevoir, mais les promesses ne sont elles pas faites pour être brisées ?

- Je l'espère bien, tu sais que je tiens beaucoup à toi. Mais, si ce problème persiste je me verrai dans l'obligation de te renvoyer.

le cœur lourd et le cerveau en plaine ébullition, je hoche la tête d'un air absent et retourne à mon poste.

- Oh non, c'est quoi cette tête ?! Désolé mec, mais là tu dépasses le niveau de Dracula . Plaisante encore Guang. Je me tiens la tête en posant les coudes sur les bras de ma chaise. Je vois mon ami prendre un air sérieux et se racler la gorge surement gêné.  Inquiet, il me pose mille et une question sur mon entretient avec Chris. Je m'efforce de lui répondre, alors que mon esprit est ailleurs. 

Bizarrement, l'image de la jeune femme que j'ai vu dans le métro me revient. Je m'étais montré enthousiaste et heureux. Tout ce que je n'étais pas, ça m'a coûté un effort immense pour coller ce sourire à mon visage.

Je réalise maintenant, que je voulais partager un bonheur avec quelconque avec n'importe qui. La vieille dame qui était de mauvaise humeur m'a donné l'affreuse impression de lui ressembler, tandis que cette jeune femme m'a fait réalisé combien j'étais loin du bonheur. Elle souriait, j'ai vu dans sa démarche qu'elle vivait un moment heureux, j'ai eu l'impression qu'elle flottait sur un nuage. On aurait dit qu'une bulle la protégeait.

J'aurai aimé avoir une bulle protectrice en ce moment.  

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salut ! Ce chapitre est un peu court mais il contient beaucoup d'informations. C'est la première fois que je donne un aperçu sur le point de vue Matt ! 

J'ai quelques questions à vous poser (  en espérant ne pas me prendre un vent mdr)

* quel personnage vous aimez le plus ? ou quel est le caractère qui est le plus intéressant selon vous ?

* Vous aimez l'idée de l'histoire de Matt ? ou bien le sujet que j'ai abordé ?

So enjoy !     

SocietyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant