Revivre...après l'enfer (Tome 2) {En pause}

21 janvier 2017 - Éline

Je me réveille en sursaut à cause de la sonnette de la porte d'entrée. J'ouvre péniblement les yeux et je jette un regard autour de moi, légèrement désorientée. Puis je me rappelle les heures merveilleuses que j'ai vécues depuis que Romain et moi nous avons quitté Lyon et je souris.

Mon fiancé émerge brusquement du sommeil à son tour et, comme s'il avait reçu une décharge électrique il se précipite au rez-de-chaussée en revêtant à la hâte son peignoir.

Cinq minutes plus tard, il revient dans notre chambre et il tire d'un coup sec le drap dont je m'étais couverte. Puis il s'allonge sur moi et après m'avoir embrassé délicatement il m'oblige à me relever.

- Tu te rappelles, on ne va pas traîner au lit aujourd'hui.

- Hum....tu n'as vraiment pas envie de te recoucher ?

- Notre petit-déjeuner est prêt et vu le programme que j'ai prévu tu as intérêt à prendre des forces.

- D'accord, d'accord, je viens.

Je cherche dans mon sac une tenue confortable puis je descends à la suite de mon compagnon et je reste un instant sans voix devant la quantité de choses qui se trouvent sur la table de la cuisine.

- T'as prévu à manger pour un régiment ou quoi ? Ah bah oui t'es militaire...

- L'effort ça creuse...

- Maiiiiis !

Je lève les yeux au ciel : seigneur, il est impossible !

Finalement, je dois bien reconnaître que mon homme a eu raison : en fait, je meure de faim moi aussi.

Evidemment, Romain remarque que je ne me prive de rien et il me lance une petite pique qui a le don de me faire rougir :

- Tu manges déjà pour deux ?

- Quoi ? Mais...non ! Tu as dis que je devais prendre des forces, je t'écoute. Et, j'ai faim. Je n'ai pas l'habitude de nuits comme celle que je viens de vivre...

- Il va falloir t'y faire parce que je crois qu'elles vont devenir très fréquentes prochainement...

- Je croyais que tu ne tenais pas un...certain rythme ?

- Parce que tu crois que je vais te faire un bébé en me contentant de te faire l'amour une à deux fois par semaine ?

C'est le jour et la nuit depuis hier soir : j'ai l'impression de découvrir un autre homme.

On dirait qu'il revit. Il n'a jamais été aussi taquin, aussi enjoué.

Evidemment, le fait de savoir qu'il n'est pas stérile change beaucoup de choses. Mon dieu, je pense que je ne vais pas beaucoup dormir lorsque j'aurai posé définitivement mes valises à Bruxelles...

Romain est en mode « pile électrique ». Il a véritablement englouti son petit déjeuner et maintenant qu'il a terminé de nous composer plusieurs en-cas pour la journée, il ne cesse de se lever et de s'assoir toutes les trente secondes pour vérifier si à mon tour j'ai fini de manger.

Il pousse un profond soupirer de soulagement lorsque je me lève de table et que je termine de me préparer.

Comme le soir tombe très vite, Romain tient à ce que nous partions le plus tôt possible afin de profiter le plus possible de notre journée dans la montagne.

Il fait froid dehors mais je suis bien couverte et, connaissant mon beau militaire, je suis presque certaine qu'il va confondre entraînement para commando et balade romantique. Je m'attends donc à marcher à une allure soutenue mais ça ne me fait pas peur : je suis une adepte des longues randonnées.