Chapitre 15

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Cela faisait dix minutes qu'ils venaient de quitter Villeneuve de Marsan lorsque de la fumée s'échappa du capot de la vieille auto orange.
« Merde ! s'exclame Zack. Il faut qu'on s'arrête sur le bas côté au plus vite, c'est dangereux de rouler comme ça même encore deux minutes, dit-il d'un ton calme tout en actionnant son clignotant. » Il s'arrêta sur une petite place dans le sable entouré par les grands pins de la forêt bordant la route. Ils formaient comme un arc de cercle.
Lorsque Zack ouvrit le capot, il toussa fortement face au nuage de fumée. Il recula d'un bond les mains sur les yeux.
« Ça va ? s'inquiéta sa passagère, restée à quelques mètres de là.
- Mes yeux me piquent, je ne vois rien ! Sors toutes les affaires qu'il y a dans l'auto, s'il te plaît. Je t'aiderais bien mais pour l'instant je ne peux pas ouvrir un œil.
- Pas de souci. Elle attrapa et sortit tout ce qu'elle voyait.
- On devrait essayer d'appeler une dépanneuse peut-être ...
- J'ai aucun numéro à contacter. Et cette voiture j'y tiens, je ne veux pas l'abandonner ici. Quelle situation de merde ! Ça fait chier ! s'énerva-t-il.
Elle s'approcha de lui et posa sa main sur son épaule :
- On va bien trouver une solution Zack. Je te promets qu'on ne laissera pas ta voiture ici, lui affirma-t-elle. Jusqu'à présent Zack ne lui avait montré aucun signe de colère, elle comprit alors qu'il s'emportait pour des choses lui tenant à cœur.
- Je vais me mettre au bord de la route attendant qu'une voiture s'arrête pour nous donner le numéro d'un garage. Je suis terriblement désolée mais il va falloir que tu attendes avant que tes yeux ne te pique plus, je n'ai rien sur moi pour te soigner, se désola-t-elle.
- On fait une belle bande d'éclopés en tout cas, ria Zack. Toi avec ton immense pansement au genou et moi avec mes mains collées à mes yeux. Au moins pas de jaloux.
- C'est vrai, pouffa sa passagère. Si tu as toujours de l'humour c'est que ça va à peu près, remarqua-t-elle le pouce en l'air au bord de la chaussée.
- Mieux vaut rire que pleurer, conclua Zack. »

Cinq minutes plus tard, un homme d'une trentaine d'années s'arrêta derrière l'auto de Zack. Il sortit de son véhicule et se dirigea vers les deux accidentés :
« Est-ce que tout va bien les jeunes ?
- Non pas vraiment, je crois que ma voiture a un problème : un imposant nuage de fumée est sorti du capot pendant que je roulais. Ça s'est arrêté il y a dix minutes environ, lui expliqua Zack.
- Je peux jeter un œil, proposa le type en soulevant le capot. Il étudia la situation quelques minutes :
- Ce n'est pas génial là-dedans en effet. Je m'y connais un peu dans le domaine de la mécanique mais là j'avoue que je ne peux rien faire. Faut appeler une dépanneuse.
- Justement on n'a pas de numéro ...
- J'en ai un pour vous. Tenez notez le, dit-il en tendant son smartphone à la fille. Je vous aurais bien prêté mon téléphone pour appeler mais je dois répartir, je suis désolé, s'excusa-t-il en consultant sa montre.
- Ce n'est pas grave, on va déjà pouvoir se débrouiller avec ce numéro. Merci beaucoup monsieur ! Bonne journée à vous, le remercia Zack.
- C'est normal. Bonne chance les jeunes ! dit l'homme en rejoignant sa voiture. »                                                         

Les deux adolescents attendirent vingt minutes la dépanneuse. Zack dû payer 80€ pour le trajet et pour le gardiennage. Il n'avait aucune idée quant à la date à laquelle il allait venir rechercher son auto au garage, situé à trente kilomètres de là.

C'est avec un léger pincement au cœur qu'il avait regardé sa vieille voiture orange partir.

C'est un mal pour un bien. Malheureusement je n'ai plus de voiture mais cela me donne encore plus d'envie de partir à l'aventure avec ma protégée. Ce sera plus intense, plus risqué mais c'est dans ces conditions que je vais découvrir un peu plus son caractère, qui elle est ... Le destin nous mènera là où c'est prévu.

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