Chapitre 11

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« Allez Zack viens ! dit-elle en le tirant par le bras. Cela faisait trois minutes qu'il observait une photographie de la mer dans une petite échoppe.
- J'arrive, j'arrive. J'aurais bien voulu acheter ce cadre mais c'est trop cher pour moi, marmonna-t-il.
- Honnêtement je trouve que tes photos sont toutes aussi belles que celle-ci, le complimenta-t-elle. 
- Merci, souria-t-il. »
Ils se trouvaient dans la rue commerçante de Villeneuve de Marsan. Il y avait une trentaine de personnes dont des touristes ou simplement des locaux qui faisaient leur balade habituelle. L'ambiance était détendue, les gens riaient, achetaient des souvenirs. On entendait le bruit des tongues, des rires, des sonnettes de vélos, des enfants qui appelaient leurs parents pour  pointer du doigt telles ou telles choses. La nuit commençait à tomber. Les lumières apportaient de la douceur à cette soirée de juillet. Un sourire se planta sur ses lèvres face à cette rue. Ses cheveux détachés volaient dans tous les sens venant fouetter quelques fois les joues de Zack qui marchait à ses côtés. Elle était pressée de faire du skate et Zack l'avait bien compris à sa démarche rapide. Aucun des deux ne parlaient mais cela leur convenaient parfaitement.

Tout à coup, un homme ivre d'une cinquantaine d'années fixa longuement la passagère de Zack avec un sourire pervers et commença à se diriger vers les deux adolescents. Elle détourna rapidement la tête vers Zack qui lui prit la main et la serra pour lui montrer qu'il était là pour la protéger. Il lui demanda si ça allait. Elle ne répondit rien mais il vit ses pupilles vertes laisser transparaître sa peur. Alors il allongea le pas, prit une  rue sur sa droite avec toujours sa large main ancrée dans celle de sa passagère. Cette dernière était toute tremblante et essoufflée. Rapidement les larmes lui montèrent aux yeux et sa gorge se serra.

ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant