Chapitre 18

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Le jour tombait sur la plaine entourant Edimbourg, la bataille touchait à sa fin, les troupes bretonnes s'étaient retirées les premières, évitant de se faire décimer, dans le camp saxon, les hommes fêtaient leur victoire du jour, c'était la première fois que leurs ennemis battaient en retraite.

Un coup de tonnerre retentit et la foudre tomba au milieu du camp breton, affolant les hommes. Perceval entra en trombe dans la tente royale.

- Sire sire !

- Qu'y-a-t-il ?

- La foudre vient de tomber au milieu du camp, un homme est apparu juste après, tout fumant.

Réprimant un sourire, le Roi répondit :

- Amenez-moi cet homme, je voudrais lui parler.

Le chevalier sortit et Arthur marmonna dans sa barbe :

- Quel sens du spectacle... Ça ne m'étonne même plus de sa part.

A ce moment, un homme passablement fumant entra et le Roi congédia tout le monde de la tente. Assis sur un siège, il fixait son interlocuteur, attendant qu'il prenne la parole. Poussant un soupir, l'homme claqua des doigts, laissant apparaître Merlin.

- Il parait que l'on a besoin de moi ?

- Effectivement, ça fait des jours que je te cherche partout et c'est seulement maintenant que tu arrives ?

- J'ai été retenu ailleurs, c'ets pour quoi cette fois ?

- Une horde de Saxons que l'on arrive pas à battre pour le moment, une partie des hommes est tombée, je ne peux me permettre d'en perdre plus et de les mener au massacre pur et simple.

- Je vois... lance l'attaque demain, je m'occuperais de ces ennemis.

- Merci mon ami.

Le soleil se levait sur la plaine, les armées se faisaient face. La journée s'annonçait chaude, très chaude. Sur une colline dominant le futur champ de bataille, Arthur et ses chevaliers observaient les armées étincelantes. Une corne sonna et les combats commencèrent. Dégainant Excalibur, le Roi lança sa charge ainsi que celle des chevaliers et se jeta dans la mêlée. Le sang coulait sur l'herbe verte de la plaine, les mourant râlaient, les blessés gémissaient, mais même si l'armée bretonne faisait des ravages parmi les Saxons, ils étaient en infériorité. Pour un Saxon tombé, trois le remplaçait.

Peu à peu, les Bretons se laissèrent déborder, tombant comme des mouches à chaque minute. Levant son épée ensanglantée, Arthur ordonna la retraite. Une corne sonna et ce qu'il restait de l'armée bretonne se désengagea.

Quand les Bretons furent partis, le ciel se couvrit brusquement et le tonnerre se mit à gronder. Affolé, Bohort s'écria :

- Sire ! Que se passe-t-il ?

Souriant, il répondit :

- Le miracle que l'on attendait est arrivé.

Lentement, ils regagnèrent la colline au moment même où la foudre tombait et enflammait l'herbe sèche. Rapidement, les flammes se répandirent et tous les Saxons rôtirent en hurlant. Bientôt, le champ de bataille ne fut plus qu'un vaste incendie qui dévasta tout. La pluie se mit ensuite à tomber et éteignit les flammes, puis le ciel s'éclaircit et un rayon de soleil pointa lentement le bout de son nez.

C'était un véritable carnage, aucun Saxon n'avait survécu, ne restait que des cendres voletant dans la brise légère. Hébétés, les Bretons mirent quelques secondes à réaliser que la bataille était terminée et qu'ils l'avaient emportée. Peu à peu, ils se mirent à crier leur joie et fêtèrent leur victoire inespérée.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 29, 2017 ⏰

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