Chapitre 13

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Le soleil tapait dur sur les hommes qui se retrouvèrent rapidement en nage sous leur cote de mailles. De nombreuses personnes étaient venues assister à ce premier tournoi de Camelot qui s'ouvrait et fermait les festivités du récent mariage royal, au centre de la plaine se trouvait une dizaine de chevaliers qui allaient bientôt jouter, et devant, une immense tribune avait été dressée sur laquelle on apercevait deux trônes ainsi qu'un petit tabouret pour une troisième personne.

Tous sursautèrent quand les trompettes annoncèrent l'arrivée du Roi et de la Reine, les hommes devant eux mirent un genou à terre tandis que les spectateurs applaudissaient. Un nuage de fumée se matérialisa près du couple, laissant apparaitre l'Enchanteur, une fois Guenièvre et Merlin assis, Arthur stoppa les applaudissements d'un geste puis s'adressa à tous :

- Peuple de Bretagne, chevaliers, aujourd'hui est un grand jour. Aujourd'hui a lieu le premier tournoi de Camelot dont voici la seule règle, interdiction de tuer son adversaire en duel, vous êtes tous vaillants, je ne veux pas que vous vous entretuiez. Et j'ajoute un "lot" pour les plus vaillants d'entre vous, je constitue une table ronde rassemblant les meilleurs chevaliers, prouvez votre valeur ici et vous pourrez vous joindre à cette assemblée. Et maintenant que le tournoi commence !

Il s'assit et les premiers combats commencèrent. Guenièvre détacha ses yeux de la plaine pour regarder l'homme à côté d'elle, elle n'y croyait toujours pas, son vœu s'était réalisé, elle avait épousé l'élu de son cœur et celui-ci l'aimait en retour, chose rare à cette époque où tous les mariages étaient arrangés et motivés uniquement par la dot de la mariée. Sentant un regard sur lui, le Roi se tourna vers sa femme, lui sourit, la faisant rougir adorablement et lui demanda :

- Que se passe-t-il ?

Elle détourna rapidement le regard :

- Rien, rien.

Il reporta son attention de nouveau sur les hommes dans la plaine, pas un bruit parmi les spectateurs en dehors d'un soupir de déception lorsque son favori abandonnait le combat, vaincu. Peu à peu, il ne resta plus que deux hommes, qui se jaugèrent du regard, se saluèrent puis engagèrent le combat. La Reine glissa :

- Sire, savez-vous qui sont ces deux hommes ?

- Si je ne m'abuse, ce serait Perceval de Galles et Gauvain ma chère.

- Je pense qu'ils méritent largement de gagner tous les deux.

- En effet, je les observe depuis le début et ils ont chacun terrassé leurs adversaires admirablement. Merlin, peux-tu arrêter le combat ?

Le mage s'inclina et se matérialisa entre les deux chevaliers, quand ils l'eurent aperçu, ils rompirent le combat et allèrent devant la tribune sur un geste de Merlin. Le Roi se leva, suivit par la Reine, et pris la parole :

- Nous avons ici devant nous les deux chevaliers les plus valeureux de ce tournoi !

La foule applaudit les deux hommes, une fois que les derniers crépitements eurent disparurent, la Reine enchaîna:

- C'est pourquoi le Roi ici présent vous accorde le privilège de vous joindre à la table ronde si vous le souhaitez. Si vous êtes d'accord retrouvez-nous plus tard dans la salle du trône, nous vous y attendrons.

Le couple quitta après la tribune pour retourner au château, suivit des nombreux spectateurs et des chevaliers ayant participé et tous profitèrent des nombreux restes du banquet de la veille. Arthur et Guenièvre quittèrent ensuite la fête pour se rendre dans la salle du trône, ils discutaient de tout et de rien quand un garde les interrompit.

Quelque chose de magiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant