Quand tu pousses à bout quelqu'un, il faut s'attendre à une réponse. C'est naturel de répondre à une attaque.
***
Je dois me ressaisir Je ne dois pas penser à ça maintenant, pas tout de suite.
Je soupire.
Je me rends compte alors que mes maux de têtes sont partis. Je suis soulagée, et espère que la fin de journée se terminera normalement.Je décide d'aller aux toilettes pour me passer de l'eau sur le visage et pour découvrir le lycée un peu plus.
Je replace mon sac sur mes épaules et part pour essayer de les trouver.
Je tourne en rond pendant un moment, j'ai l'impression que je ne trouverai jamais ces maudites toilettes. Je commence à avoir froid à cause de ce temps enneigée et grelotte quand j'arrive finalement à trouver un panneau indiquant leur direction. Je pousse un soupir de soulagement. J'entre dans la pièce ouverte sur la cour et la seule personne que je ne voulais absolument pas croiser se présente devant moi ; Alexandra.
Génial.
Elle me regarde de son air hautain,
- Tiens tiens tiens, regardez qui est là.. la petite orpheline qui squatte chez moi.
Ses deux "apôtres" (comme j'aime à les appeler) rigolent.
- Qu'est-ce que tu veux Alexandra ? Dis-je d'une voix lasse.
- Oh moi ? Non rien. Ah si ! Je voulais simplement te dire que ton mascara coulait, et que c'est pas très joli.. on dirait un panda. Mince j'aurais pas du te le dire, tu te serais trimbalée comme ça toute la matinée, je suis vraiment trop gentille, enchaina-t-elle sarcastiquement.Elle repousse ses cheveux blonds de pétasse.. comme les pétasses le font.
Je fronce les sourcils et me précipite vers le miroir pour me voir. En effet.. mon mascara coulé forme des taches en bas de mes yeux.
- Puisque tu es déjà bien salie, je ne vois pas pourquoi tu ne pourrais pas être salie un peu plus.
Je me retourne, n'ayant pas compris son intervention quand des éclaboussures d'encre me surgissent à la figure, me salissant encore plus.. comme elle l'avait prévu.
Je les regarde, la bouche ouverte de surprise et de dégout envers Alexandra. Mon pull est recouvert d'encre, ainsi que mon pantalon, je devine que ma tête aussi puisque je sens des goutes ruisseler sur mes joues et mon front.
Je serre les poings.
Les trois pétasses me regardent et sont éclatées de rire.
Je les regarde d'un regard tueur.
Alexandra en pleure de rire.
Je sens comme des petites étincelles dans mes yeux.
Je m'approche d'elles, l'air furieux.
Le miroir se fracture.
Je sursaute.
Elles se retournent en fronçant les sourcils.
Les robinets s'ouvrent, l'eau les éclaboussent ; elles sont mouillées de la tête aux pieds.
Elles se retournent pour m'observer, l'air horrifié.
Elles reculent,- Ne t'approche pas, monstre ! menace Alexandra.
Puis elles partirent en courant.Je ne comprends pas ce qu'il vient de se passer, je m'approche de la fente qui découpe la glace en deux parties et passe ma main dessus. Je vois mes yeux à travers le miroir cassé, les taches dorées sur mes iris semblent briller, je les fixe, ne comprenant pas comment cela puisse être possible.
Je me rappelle de mon maquillage bousillé et des taches d'encre qui parsèment mon visage et oublie ce phénomène mystérieux. Je passe de l'eau sur mon visage, enlève le mascara en dessous de mes yeux et l'encre sur mes joues puis repasse une couche du produit sur mes cils. J'en profite aussi pour remettre du rouge à lèvres. Je passe ma main dans mes cheveux et me regarde quelques secondes.Quand je pense que mon anniversaire est dans presque deux jours maintenant... J'aurai 18 ans, je serais majeure et je pourrai enfin vivre ma vie comme je l'entends.
Je soupire.J'inspecte mes habits, ils sont couverts d'encre et bien sûr, je n'ai pas d'habits de rechange.
- Merde ! criai-je énervée en donnant un coup de pied dans le mur.
En plus du miroir brisé et de l'eau sur le sol, pour couronner le tout, je viens de faire un trou dans le mur...
...
Comment est-ce que j'ai pu faire ça ?Je dois partir.
En attendant de pouvoir répondre à cette question, personne ne doit savoir que c'est moi qui est fait ça et que j'étais présente quand tous les autres phénomènes se sont produits.Je sors de la pièce en courant.
Je l'ai déjà dit et je le répète, tu ne peux pas fuir ton destin.
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Eravelle [EN PAUSE]
FantasyJe m'appelle Eravelle, je vais bientôt avoir 18 ans, dans trois jours exactement. Je vis chez Lucien et Angela, mes parents adoptifs, ils possèdent une fille, Alexandra. Je ne les aime pas, ils ne m'aiment pas non plus, on est au moins d'accord sur...