Laisse toi te faire aider. Tu en as besoin. Ne repousse pas les individus qui te semblent bons, surtout si tu sais qu'ils sont bons.
***
Je me lève à la vue de Frey.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Il prend un air faussement détaché, pas du tout convaincant.
- Je me baladais dans la forêt quand j'ai vu une silhouette près du lac, je me suis approché et j'ai vu que c'était..
Je le coupe ;
- Non mais sérieusement, Frey, qu'est-ce que tu fais là ? Tu m'espionnes ?Il marque une pause.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé à midi ? Et qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ?- Je ne te répondrai pas, je t'ai posé une question en premier.
Il fait un pas vers moi en me regardant.
- Tu es très étrange comme fille, Eravelle.
Je le regarde.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
Il fait un pas de plus.
- Tu n'es pas comme les autres et tu le sais.
Je fronce les sourcils, l'air décontenancé.
Il continue toujours en faisant un pas en ma direction.
- Tu as souvent mal à la tête n'est-ce pas ?- Je.. je ne vois pas de quoi tu veux parler.. dis-je en baissant la tête.
Je ne sais pas pourquoi je ne lui ai pas avoué. Après tout, peut-être qu'il sait quelque-chose.. peut-être qu'il pourrait m'aider.
Il soupire,
- Eravelle, écoute moi, ça ne sert à rien de nier. Tu peux me faire confiance tu sais.Il s'avance de plus belle, un mètre nous sépare.
Je laissa un blanc en guise de réponse.
- Eravelle. Regarde moi.
Je lève la tête.
- Tu sais ce qu'il s'est passé aux toilettes des filles.
Je regarde ses magnifiques yeux.
Un frisson me parcourt l'échine.- Tu es responsable de ce qu'il s'est passé.
Je baisse les yeux et fixe le sol.
- C'est toi qui a brisé le miroir.
J'eus un autre frisson. Les larmes me montent aux yeux.
- C'est toi qui a inondé la salle.
Je retiens mes larmes.
Je le vis s'approcher encore. Seulement quelques centimètres nous séparent maintenant.
Il me relève la tête à l'aide de l'index et de son pouce.
- Et c'est toi qui a fait un trou dans le mur.
Je le regarde, essayant de ravaler mes larmes.
Ne pouvant les retenir plus longtemps, j'éclate en sanglots.
Je fronce les sourcils et serre les poings.
Il me regarde, l'air sérieux, on aurait dit qu'il me jaugeait.- Tu dis n'importe quoi ! Lui criai-je.
Je le pousse.
Il est projeté à une dizaine de mètres. Il atterrit contre un arbre.
Je perds mes moyens, je viens juste de confirmer ses affirmations.
Je porte mes mains à la tête, je suis perdue. J'ai les yeux remplis de larmes.
Je sens mon mascara couler, pour la deuxième fois de la journée.
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Eravelle [EN PAUSE]
FantasyJe m'appelle Eravelle, je vais bientôt avoir 18 ans, dans trois jours exactement. Je vis chez Lucien et Angela, mes parents adoptifs, ils possèdent une fille, Alexandra. Je ne les aime pas, ils ne m'aiment pas non plus, on est au moins d'accord sur...