Je ne suis pas coupable.

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Il pleurait. Il pleurait comme jamais il n'avait pleurer avant. Bien que ce ne fut pas la première fois, il se disait quiconque se trouverait a sa place, il serait dans le même état que lui.

Les larmes venaient brouiller sa vue. Il venait de pénétrer dans une vaste salle, plongée dans la pénombre, sans aucune fenêtre. Seuls des torches semblaient éclairer les murs. Une foule de sorcières et de sorciers le regardait, assis sur des gradins. Mais il était impossible de les reconnaître, ses larmes l'empêchaient de voir correctement. Il pouvait deviner le nombre de silhouettes présentes sur ces gradins. Ils devaient être prés de deux cents, voire un peu plus.

Il se souvenait de tout ses délits, même ses crimes. Il se souvenait de sa perfidie face au directeur de Poudlard. Merlin, qu'est ce qu'il regrettait !

Deux silhouettes encapuchonnées avançaient dans la salle en tirant le corps épuisé de tristesse du jeune homme. Ces créatures terrifiantes faisaient régner une atmosphère sinistre et menaçante dans la salle. Le garçon ne pouvait pas la supporter. Jamais il ne pourrait ! Il voulait mourir. Leurs mains mortes et décomposées tenaient chacune un de ses bras, et les créatures encagoulées glissèrent lentement vers le centre de la pièce.

Il pouvait distinguer une forme au centre de la vaste salle, au centre des gradins. Plus il s'approchait, plus il reconnaissait l'objet. C'était un fauteuil, il lui fit froid dans le dos : ses accoudoirs comportaient des chaînes, afin qu'il puisse y être attaché. Le garçon semblait sur le point de s'évanouir. Les créatures sombres autour de lui le soutenaient. Elles le placèrent sur le fauteuil, il se sentit trembler. Les chaînes du fauteuil, soudain devenues dorées, s'enroulèrent d'elle même autour de ses bras et l'attachèrent solidement. Il sentait les chaînes le serrer fortement, mais après tout, il méritait la douleur.

Il ne put s'empêcher de constater le silence qui régnait dans la salle. Il n'avait plus rien a faire de ses larmes qui coulaient le long de ses joues et des centaines de personnes qui l'observaient. Il cherchait du regard une aide, peut importe laquelle. Il regarda derrière lui où il vit le visage dur de son père et celui épouvanté et larmoyant de sa mère, encerclés par de nombreuses créatures similaires.

- Je ne suis pas coupable ! Hurla t-il.

Il ne savait pas ce qui lui poussait à dire ça. Sûrement serai-ce ces grandes créatures qui lui avaient terriblement donné envie de le dire. Mais il l'avait toujours pensé intérieurement.

- Bien sûr, rit un grand homme de couleur noir, qui présidait son jugement. Bien sûr, vous allez nous dire, comme tout les mangemorts qui sont passés avant vous que vous aviez été forcé - sûrement sous l'influence de l'Impero - à obéir a Voldemort.

Le jeune homme blond fut forcé de remarquer à quel point le nom du célèbre mage noir, malgré qu'il fut vaincu il y a peu, fit encore tressaillir les sorciers présents. Lui même fut parcouru d'un frisson.

- Pas uniquement Voldemort ! Mais quelqu'un dont il est bien plus difficile à résister ! Mes parents.

Il ne savait pourquoi, il fût traversé par un élan de courage. C'était de la folie de dire ceci ! Mais pourtant, a l'instant suivant qu'il fit cette déclaration, des chuchotements entre sorciers et sorcières se fit entendre. Le jeune homme ne savait pourquoi, mais il fut poussé à continuer son discours

- J'ai été éduqué par deux mangemorts qui m'ont poussé a le devenir. Avais-je le choix ? J'ai été élevé dans la magie noire ! Si j'avais pu empêcher les crimes que j'ai commis, je l'aurai fait. Mais comment voulais vous résister lorsqu'on a comme seul choix la fierté de sa famille, ou la mort ? Je regrette sincèrement tout les crimes que j'ai commis. J'ai parfois essayer d'empêcher mes actes lorsque je n'étais pas en danger de mort. Mais rares ont été ces moments car le Seigneur des Ténèbres est toujours menaçant. Je souhaite changer. Je ne veux plus vivre avec mes parents. Ils ont détruit dix-sept ans de ma vie, j'ai été l'esclave de leur choix durant trop longtemps. Je suis dans votre camp, et je vous assure que tout ce qui a été fait ont été contre mes envies, contre mon choix.

Le jeune homme avait prononcé ces mots instinctivement. Il ne savait pas d'où lui était venu ce courage, il ne savait pas d'où lui était venu son discours, il s'était échappé de ses lèvres. Mais une chose est sûr, il le pensait entièrement. Il fit mine d'ignorer la présence de ses parents.
Bien que ceux-là furent a une dizaine de mètres, entourés par des détraqueurs dans une salle remplis de sorciers, il entendit leur voix.

- Drago ... souffla sa mère.

- Ce n'est pas mon fils ... réussis à prononcer son père, malgré la terreur que l'on pouvait voir régner sur son visage.

Alors, Drago se mis a pleurer de nouveau.

Merci pour vos lectures, j'espère que cette fanfiction vous plairas ! Désolée pour les fautes d'orthographe 😅

Comme Une Gorgée D'Amortentia [Dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant