Comme Une Gorgée D'Amortentia [Dramione]

Par hasard

- Salut Granger.

- Oh salut, Malefoy.

Elle avait l'air débordé de travail. Un long parchemin, où quelques phrases étaient écrites, se trouvait entouré de quelques volumineux livres dont Granger s'aidait pour faire ses recherches. Il resta planté devant elle, qui continuait à chercher des renseignements dans un volume qui semblait faire plus de deux-mille pages. Devait-il parler ? Que devait-il dire ? Que devait-il faire ? Finalement, Granger leva sa tête de son parchemin et demanda d'un ton ferme :

- Qu'est ce que tu veux, Malefoy ?

- Je ... j'ai peur de te déranger, mais enfin ... tu m'avais proposé ton aide, et ... je pourrai revenir lorsque tu auras finit ton devoir.

- Tu ne viens pas en cours et tu demandes quand même de l'aide ?

Il le savait, Granger allait mal le prendre si il n'essayait pas au moins d'avoir ses ASPIC. Mademoiselle Je-sais-tout ...

- Je ... je pense que lorsque je me sentirai mieux dans ma peau, les résultats suivront.

- Très bien, répliqua t-elle avant de replonger son nez dans ses documents.

- Quand pourras tu m'aider ? Demanda t-il d'une voix qui se voulait être polie.

- Quand tu y mettras du tiens.

- Mais je met du bien ! S'indigna t-il. Je fais de mon mieux, je viens te voir pour avoir de l'aide car je ne sais plus quoi faire, Granger.

-Commence par aller en cours, là au moins tu pourras dire que tu auras essayé.

- En quoi aller en cours pourrait m'aider, Granger ? Drago haussa le ton. Tout le monde me regarde de travers quand je suis dans la même salle qu'eux. Tout le monde toise le moindre de mes mouvements. En quoi aller en cours pourrait m'aider à sortir de cette situation ?

- Je ne peux rien pour toi. Dit-elle en plongeant à nouveau dans ses livres.

- Quoi ? Tu m'avais promis que tu m'aiderai Granger ! S'écria Drago

- Oui, je peux t'aider à travailler, mais pas a réparer tes propres erreurs, s'énerva Hermione.

Elle referma ses livres et se leva, prête à partir. Drago ne comprenait plus. Elle lui avait promis de l'aider, et voilà qu'elle lui faisait croire qu'elle ne lui avait proposer de l'aide que pour ses devoirs ? Elle mentait, elle lui avait bien promis de l'aider à sortir de sa situation. Elle devait regretter et avait voulu transformé tout cela en Qui-proquo. Elle était déjà en train de sortir de la bibliothèque. La seule aide qu'il pourrait recevoir était en train de s'échapper. Elle avait peur de lui, elle avait choisis qu'ils restent ennemis, alors que Drago en voulait autrement. Il se rendit soudain compte a quel point il avait dû la blesser, et a quel point l'ignorance pouvait être blessante.

Il fallait qu'il la rattrape. Il courut hors de la bibliothèque pendant qu'elle sortait, et lui teint la porte. Elle avait les bras chargés de volumes. Il les lui arracha des mains.

- Qu'est ce que tu fais, Malefoy ? Rend moi mes livres. Hurla t-elle.

- Calme toi, Granger, je ne fais que de te les porter.

- Ne joue pas au gentleman, je n'ai pas besoin de toi. Rend moi ces livres, s'enerva t-elle de plus belle.

Drago l'ignora et lu le titre du premier livre qui se trouvait sur la pile.

- "Principes de Gant sur la métamorphose élémentaire" dis, Granger, c'est donc le genre de livre que tu lis avant de te coucher ?

Elle lui jeta un regard noir, mais sembla se radoucir.

- Contrairement à toi, je fais mes devoirs. Tu n'es pas allé a un seul cours de métamorphose de la semaine, ils ne sont pas facultatifs.

Il préféra ne rien répondre et continua d'avancer avec elle, dans le long couloir.

- Tu as lu tard, hier soir. Je n'ai pas vu ta lampe de chevet s'éteindre avant vingt-deux heures et demi. Ca m'étonne de toi ! Ironisa t-il pour changer de sujet.

- Excuse-moi, j'avais oublier que tu te réveillais tôt, à l'aube, tu as fort besoin de faire un tour sur ton balai, le matin.

- Comment le sais-tu ? S'étonna Drago.

- Chaque matin, je vois un sorcier voler au dessus du parc, et chaque matin ton lit est vide. Je ne suis pas bête.

- Cela m'étonnerait que tu ne remplace pas Hannah Abbot pour m'espionner, plaisanta t-il.

Granger sembla surprise de la réponse de Drago. D'ailleurs, en y réfléchissant mieux, il est vrai qu'il n'avait pas tout à fait tord. Granger n'arrêtait pas de le croiser, que ce soit à la bibliothèque, ou l'autre soir dans une salle de classe vide. Mais vu sa réaction, cela n'avait l'air d'être que du pur hasard, à moins qu'elle joue bien la comédie.

- A moins que tu prennes plaisir a me croiser "par hasard", continua le Serpentard.

- Je n'ai aucun plaisir à me trouver dans la même pièce que toi, Malefoy. Rend moi mes livres maintenant.

Elle les lui arracha des mains et partit au pas de course.