Siteuplé !

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Jour 4 :  Dimanche 25 Novembre.

Alors, autant durant les jours de cours, les élèves sont plus ou moins calmes et ordonnés, autant le dimanche, c’est totalement différent !

J’ai été réveillée par des cris et des exclamations dans les couloirs. Je ne sais pas trop ce qui m’a pris d’imaginer que nous étions attaqués par des Mangemorts ou par une horde de trolls des montagnes mais, c’est paniquée que j’ai enfilé à la hâte un peignoir pour accourir à ma porte.

Complètement décoiffée, avec encore un peu de bave à moitié sèche au coin des lèvres, j’étais là, alerte, et prête à attaquer une créature des ténèbres avec pour seule arme, mon redoutable coussin à plumes. Je remettai en place une bretelle de ma robe de nuit en soie (Dieu que c’est doux) qui commençait doucement, mais sûrement, à se faire la malle, tandis que plusieurs paires d’yeux me fixaient. Dire que c’est gênant d’être vue dans ce genre de circonstances serait un euphémisme, je crois que c’est bien au-delà de ça.

Face à moi, et complètement hilares, se trouvaient Fred et Georges Weasley, fidèles à eux-mêmes. Ils avaient les mains chargées d’objets à l’aspect douteux, je crus discerner des boules puantes et des petites fusées. Avec eux, se trouvait Seamus Finnigan, plus en retrait, il tentait tant bien que mal de me cacher son amusement. Ce dernier, portait une caisse en carton avec une petite pancarte au nom des jumeaux. Sûrement leurs futures ventes au sein des élèves.

Je repris un peu de dignité, et refermai avec empressement mon peignoir, parce que Fred (ou était-ce Georges ?) tentait de reluquer, sans aucune once de gêne, ce qui se cachait dessous. Il me lança un sourire charmeur et s’épaula contre le mur pour engager la conversation. Je roulai des yeux et fis un pas en arrière, la main sur la poignée de ma porte. Jétais prête à courir me cacher sous mes draps s’il tentait quoi que ce soit. Il me salua d’un "Bonjour vous", totalement cliché, mais je ne pus retenir un sourire en coin, quel clown ! Tandis que j’allai lui répondre gentiment qu’il perdait son temps, je fus coupée dans mon élan par un nouvel arrivant.

Minerva McGonagall, de toute sa prestance, regardait durement les garçons en pestant et leur disant de filer. Ils ne demandèrent pas leur reste et partirent presque en courant. Sauf Fred (Georges ?), il me fit un clin d’œil avant de les rejoindre. Elle arriva à ma hauteur et me détailla, maintenant, avec du recul, je comprends totalement pourquoi elle haussa un sourcil, je devais avoir fière allure. Je bredouillai que j’avais été surprise par le bruit, et, à mon grand soulagement, elle ne me fit aucune remarque au sujet de ma tenue déplacée.

J’ouvris la bouche à plusieurs reprises. J’avais envie de lui poser une question, mais je ne savais pas comment la formuler. Elle passa sa langue furtivement sur ses lèvres, voyant bien que je me démenai avec ma lucidité (ou mon courage), et attendit patiemment que je saute le pas.

Je rassemblai mes pensées et me lançai en faisant attention de ne pas avouer que je savais tout de cette école, et de ses habitants. Ceci devait rester confidentiel selon Dumbledore, lui seul était dans la confidence. Les autres professeurs savaient que j’avais débarqué à Poudlard comme par enchantement, que j’étais Moldue, et que cela devait rester secret, c’est tout.

- Pensez-vous qu’il soit totalement nécessaire d’être sorcier pour pouvoir faire de la magie ?

Elle me fixa sans réellement comprendre le sens de ma question, du moins, où je voulais en venir, car la réponse à cette interrogation semblait évidente, même pour moi. Je lui précisai donc que j’avais eu l’opportunité, grâce à Dumbledore, d’acheter une baguette, et que cette dernière m’avait choisie, comme pour tous les sorciers. Ce qui infirmait la thèse que je sois une Cracmol. Pourtant, je n’étais pas sorcière. Je n’avais pas été amenée à venir étudier dans une école de magie à mes onze ans et jamais, de toute ma courte vie, je n’avais eu la chance, ni la capacité, de pouvoir faire de la magie. Même involontairement (comme Harry, quand il ne savait pas encore qu’il était un sorcier et faisait pourtant disparaître des choses, mais je me gardai bien de préciser ceci). Alors comment l’expliquer ? Et comment justifier que je vois le château ? Lui qui est censé être invisible aux Moldus. La partie rationnelle de mon cerveau me chuchota que dans les songes, tout était permis. Une autre, me susurra que logiquement, quand on rêve, on ne s’en rend pas compte et on ne se pose pas ce genre de questions. Ce constat m’interloqua.

WTF ?!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant