Chapitre 6 : Le lac

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20 Août 1940 :

Ça y est, ça fait déjà plusieurs mois, mais ça y est. La guerre a été déclarée. Et, en à peine quelque mois, la tournure que celle ci prenait n'était déjà pas belle à voir.
Cependant, je n'ai pas, du moins, pour l'instant, l'impression, qu'ici, rien n'avait changé. Mais, pour être honnête, je savais que ce n'était qu'une question de temps.
J'avais fini mes corvées plus tôt que d'habitude ce jour là et j'avais décidé d'aller dans le jardin, je vis Armin, assis, sur le bord de la fontaine. Nous étions devenus être proche, lui et moi, tellement proche, que je commençai même à le trouver...attirant.
Me voyant, il s'avança vers moi.

Armin : Salut Eren !

Eren : Ah ! Salut Armin !

Armin : Tu as terminé plus tôt aujourd'hui à ce que je vois, c'est plutôt chouette, non ?

Je fis oui de la tête, puis, intrigué, fixai la forêt se trouvant derrière Armin, elle entourait presque toute la propriété, j'avais toujours trouvé cette forêt mystérieuse.

Eren : Dis Armin ?

Armin : Oui ?

Eren : Est ce que tu sais ce qu'il y a dans cette forêt.

Armin : Euh ! Je ne sais pas ! Pourquoi me poses tu cette question ?

Eren : Ah ! Et tu ne t'es jamais demandé ce qu'il pouvait y avoir ?

Armin : Si ! Peut être quand j'étais petit, mais grand père m'a toujours interdit d'y aller.

Ces derniers mots m'irritèrent. Je baissai la tête et serrai les poings.

Eren : Et tu n'en as pas marre ?

Il me regarda, stupéfait de ma question.

Armin : De...de quoi parles-tu Eren.

Eren : De respecter les règles, comme ça, sans broncher, de rester enfermé ici comme du bétail ? Répond moi franchement Armin ! Comptes tu vivre comme ça éternellement ? Continuer à vivre ce quotidien lassant ? Par peur de devoir quitter cette étroite, très étroite zone de confort ?

Armin continua à me regarder avec la plus grande des stupéfaction. Puis, il prit un air plutôt mélancolique et baissa la tête.

Armin : Tu as raison ! Il est vrai que je me suis déjà posé la question, toutefois, je me disais également que mon grand faisait ça pour mon bien.

Je me rapprochai de lui et tenus une des manches de sa chemise.

Eren : Tu sais ! Ce n'est pas trop tard, tu peux toujours y aller, je serais avec toi si tu veux.

Il acquiesça, se dirigea vers l'entrée de la forêt, s'arrêta, puis, d'un coup, se mit à courir en direction de celle ci.

Eren : EH ! ATTEND MOI !

Je me mis a courir à sa poursuite, je l'avais perdu de vu, mais je ne m'inquiétai pas pour autant, car je pensais qu'il est allé tout droit, exactement ce que j'étais en train de faire. Au bout de quelques minutes, je commençai à être essoufflé, quand soudain, je vis Armin, debout, arrêté, et devant lui, s'entendait un immense lac, je me dirigeai vers lui pour contempler cette merveille de plus près.

Eren : Armin ! Tu savais que ce lac existait ?

Armin : Non

Eren : À ton avis, ton grand père le sais ?

Armin : Je ne sais pas. Je ne crois pas.

Je me rapprochai du bord et enlevai mon haut.

Eren : Je vais me baigner moi. Tu viens ?

Il acquiesça et enleva lui aussi son haut. Puis, nous commençâmes à nous arroser et à jouer dans l'eau. Je ne sais combien de temps nous sommes restés ici. Mais le soleil commençait à devenir bas dans le ciel et les gens du château devaient se faire un sang-d'encre pour nous. Nous nous dépêchâmes de nous rhabiller malgré notre peau encore mouillée. Nous courûmes tant bien que mal dans cette forêt qui s'assombrissait au fil des minutes. Une fois de retour au jardin, nous vîmes tout les domestiques et le vicomte lui même en train de nous chercher. En nous voyant, le grand père d'Armin monta dans une colère folle et se dirigea d'un pas décidé vers nous.

Vicomte : MAIS OÙ ÉTIEZ VOUS BANDE D'INCONSCIENTS ? À UNE HEURE PAREILLE ! ET POURQUOI VOS VÊTEMENT SONT ILS MOUILLÉS ? ET PUIS, C'EST QUE VOUS EMPESTÉS ! VOUS IREZ VOUS LAVER EN RENTRANT. ET QUI A EU CETTE STUPIDE IDÉE ? JE SUIS SÛR QUE C'EST TOI EREN ! JE NE SAIS PAS SI C'ÉTAIT UNE BONNE IDÉE DE T'EMBAUCHER ! JE SAVAIS QUE TU AURAIS UNE MAUVAISE INFLUENCE SUR MON PETIT FILS ET...

Je dois avouer que je commençai à avoir peur, voir le vicomte en colère, c'était étrange à voir. À ces mots, Armin s'approcha de son grand père.

Armin : Grand père ! Eren n'y est pour rien ! C'est moi qui ai eu l'idée d'aller dans la forêt.

Armin ! Pourquoi ?

Vicomte : MAIS, ARMIN ! D'OÙ T'ES VENU UNE IDÉE PAREILLE ? JE T'AI POURTANT TOUJOURS INTERDIT D'Y ALLER !

Je voulus m'interposer...

Eren : Non mon...

...mais Armin me coupa.

Armin : J'ai eu envi de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur, et voulant m'en empêcher, Eren n'a fait que me suivre. Et si on est rentrés si tard, c'est simplement que l'on s'était perdu.

Je n'osais plus rien dire, mais j'en avais honte, mais je me disais également dis que son grand père n'allait a y croire, pour la simple et bonne raison qu'Armin ne ferait jamais une chose pareille.

Vicomte : Tu me déçois ! C'est la première fois que tu me fais se genre de choses. Pour te punir tu iras au lit sans dîner et tu ne sortiras pas de ta chambre pendant trois jours. Ai je bien été clair ?

Armin : Oui grand père.

Eren : NON ATTEN...

À ce moment là, Armin me lança un regard qui me glaça le sang, ce qui me fis taire de suite. Puis nous retournâmes tout les trois au manoir. Pourquoi Armin a t'il pris se risque pour moi ? Et puis, ce regard... . J'espère que cela ne se reproduira pas, mais je savais, je le savais, que cette fois n'était rien comparé aux prochaines fois, et que là, le risque pris sera beaucoup plus dur. Là, par contre, je ne le laisserai pas faire. 

War's Memories [Eremin] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant