La tombe

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Ne reste pas là, assit dans la l'herbe
Devant cette pierre qui est dite mienne.
Les larmes tombent mais tu resteras à jamais le sang de mes veines
Ce chagrin te détruiras, il t'a déjà causé tant de peine
Alors vas-t-en, ne me regarde pas comme ça !
J'ai beau n'être plus de ce monde, je reste encor là

Je suis devenue tant de choses, tant de rien
Je suis l'obscurité du crépuscule, l'aurore le matin
Là où mon âme s'est échappée, le vent l'a emportée
Je suis la clarté du diamant, l'immensité de l'océan
Oui je suis seul maître de mon univers, même si celui-ci se résume en poussière
La douleur n'est plus qu'un vieux souvenir, elle nous échappe quand il est temps de partir
Je suis là et je demeure dans les vestiges des mémoires que j'ai habité
Il n'y a plus de chaleur, ni signe de clarté
Je suis le monde, je suis la terre
Je suis la fleur, je suis la pierre
Regarde le ciel et les constellations
Je t'attends là dans cette spacieuse illusion
Enfermée dans le sommeil de l'éternité, mon cœur est enfin paisible et libéré
Je suis le refuge des âmes égarées;
J'attends la tienne anéantie et désespérée
Écoute l'eau qui ruisselle;
Monte sur le bateau, j'en suis le capitaine
Je suis seule à tenir la barre et je dirige mon océan
Cette mer remplie de mystères, je la contrôle, j'en ai le commandement

Cesse de prier et sèche tes larmes
L'ange que tu vois devant toi n'est que ton reflet dans le miroir
Prends ton envole, n'ai pas peur 
Ces ailes t'emmèneront là où le voudra ton cœur

Poèmes oubliés...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant