Une semaine est passée depuis que j'ai rejeté Isak lorsqu'il avait essayé de m'embrasser. Une semaine sans nouvelle. Je l'ai appelé, je lui ai envoyé des messages, même des mails, mais rien, il m'ignore totalement. Tous les matins, je me précipite sur mon téléphone, voir s'il a donné un signe de vie, et tous les matins, en voyant qu'Isak ne me parle pas, l'envie de pleurer me prend. Je me traîne tout au long de la journée en pyjama, abattu, le cœur fendu ; je broie du noir. Je n'ai envie de rien, de voir personne, de me parler avec personne, je ne le veux que lui. Il me manque terriblement. Je relis les SMS sans réponse que je lui ai envoyé, ils sont pathétiques ; ils me reflètent parfaitement.
« Isak, je suis désolé, pardonne-moi... »
« Isak, s'il te plaît, pardonne-moi... »
« Isak, par pitié, réponds-moi, je suis tellement désolé... »
« Isak ! Pardonne-moi, j'ai été con, s'il te plaît, envoie-moi un message, appelle-moi... »
« Isak... »
Conscient que lui envoyer un million de messages est inutile, je décide d'en envoyer un dernier, plus long, je veux le faire réagir, j'ai besoin de sa présence, même si ça doit être à travers des SMS haineux, emplis d'insultes.
« Isak. J'ai agi connement, ma réaction a été stupide, je le sais. Je n'ai aucune excuse, je le sais aussi, mais sache que j'ai besoin de toi auprès de moi. Laisse-moi une deuxième chance, je t'en prie, je veux te prendre dans mes bras et me laisser bercer par les tiens, je veux sentir tes lèvres contre les miennes et te dire tout bas, près de ton oreille, à quel point je tiens à toi. Ce que je ressens pour toi est incroyablement fort, tu n'as pas idée. S'il te plaît, mon Isak, laisse-moi une chance. »
Je relis mon message, et l'efface finalement, pour envoyer un énième pathétique « Isak. Appelle-moi. ».
Soudain, quelqu'un frappe à ma porte. Isak ? Je l'espère. En courant, je fonce ouvrir, et m'arrête, déçu, devant une personne inconnue. Tendant de reprendre mes esprits et cacher ma fausse joie, je demande :
« Oui ? »
« Je m'appelle Jonas, je suis un ami d'Isak. Je peux entrer ? »
Un peu inquiet mais surtout curieux, je laisse Jonas entrer, l'emmène au salon où nous nous asseyons sur le canapé, et j'attends patiemment qu'il parle, ce qu'il fait rapidement.
« Isak ne sait pas que je suis là, mais il m'a parlé de toi, notamment de votre dernier rendez-vous. » il commence, alors que je tremble presque en me rappelant ce fameux rendez-vous désastreux. Jonas reprend :
« Il a eu tes messages. Dis-moi, je veux pas avoir l'air trop bizarre, mais tu apprécies Isak ?
- Je... oui, je l'apprécie, évidemment, il est sympa. » je réponds, me sentent ridicule.
« Sympa ? » s'étonne Jonas, « Si tu l'apprécies vraiment beaucoup, ça ne s'est pas vu dans les messages que tu lui as envoyés, loin de là. C'est pour ça qu'il n'a pas répondu. Tu sais, tu l'as véritablement blessé. »
Je ne réponds pas, trop bouleversé et honteux ; je ne regarde même plus Jonas, mes yeux sont rivés sur mes pieds.
« Even, dis-lui que tu tiens à lui.
- J'en suis incapable. » je réponds, sèchement.
Après de longues minutes de conversation, Jonas réussit finalement à me convaincre de ne pas tout gâcher alors qu'il n'est pas trop tard pour retrouver Isak. Je lui parle donc du message que je comptais lui envoyer avant de l'effacer stupidement. Je prends mon téléphone, hésitant, et ouvre enfin mon cœur à Isak.
______________________
Voilà le cinquième chapitre ! N'hésitez pas à me donner votre avis, dites-moi si quelque chose est à améliorer, j'en ai besoin ! :-)
VOUS LISEZ
Professeur Isak | Even/Isak
FanfictionPar e-mail, Isak enseigne le dessin à Even, mais les deux garçons ressentent le besoin de se rencontrer dans la vraie vie... ATTENTION lemon. Les parties contenants du lemon seront précédées d'un //!\\ et d'une * dans le nom du chapitre.