Rencontre

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Je m'appelle Tom Holland, j'ai 21 ans, et je fais des études pour devenir infirmier. Dans mon école, tous les ans, nous accueillons des étudiants ici, à Londres, venant d'une école située à Teignmouth, au sud du Royaume-Uni. Ces étudiants, venus pour trois mois, sont issus de différentes classes ; certains étudient la musique, d'autres les sciences. Ma classe et moi étant tous logés près de l'école, dans une résidence universitaire, nous accueillons chacun un des étudiants de Teignmouth – qui logera dans la chambre à côté de la notre, réservée spécialement pour eux chaque année. Les étudiants nous ont été attribués la semaine dernière, et celui que je prendrais sous mon aile est en fait une fille, Kaya. Je ne sais pas grand-chose, si ce n'est qu'elle étudie les arts et la littérature.

Ce matin, je me rends à la gare, car Kaya arrive aujourd'hui, en train. Déjà en retard, je sors de la résidence et me dirige à grands pas vers ma petite voiture, un Citroën C2 verte. Je monte, met le contact et sors du parking en me concentrant pour ne pas faire d'excès de vitesse tout en ne perdant pas ma route – j'ai un sens de l'orientation pratiquement inexistant. Je tourne à droite, à gauche, puis à droite et enfin à gauche et arrive finalement sur le parking de la Victoria Station, où Kaya devrait arriver d'ici cinq minutes. Je sors de ma voiture, un papier avec écrit « KAYA » à la main, et traverse la gigantesque gare en direction du quai. Le quai est quasiment vide, mais je reconnais tout de même certains de mes camarades de classe, cherchant eux aussi leur correspondant. Je décide de me poster un peu à l'écart d'eux, mon papier devant moi, et attends patiemment l'arrivée du train. Je sens se poser sur moi le regard des autres, regroupés plus loin. Leur regard est celui que toute ma classe et même certains de mes professeurs me portent lorsqu'ils me voient ; c'est de la pitié. Au début, il y a un mois, ça m'affectait. Maintenant, je préfère les ignorer.

Un son familier que j'identifie immédiatement comme étant le son des roues du train grinçant sur les rails s'approche, je tourne la tête, un peu excité à l'idée de rencontrer Kaya, découvrir qui elle est.

Le train s'arrête, les portes s'ouvrent, et des tas de gens descendent. N'ayant jamais vu le visage de ma correspondante, je décide de regarder toutes les femmes – ou autant que possible. Plusieurs voient mon panneau « KAYA », mais qu'une seule ne s'y attarde, je devine que c'est elle, la fameuse Kaya. Elle se dirige vers moi, d'un pas hésitant, trainant derrière elle ses bagages, et une fois assez proche, me demande :

« Tom ? Tom Holland ? »

Je lui réponds d'un signe de la tête, lui souriant chaleureusement. Je lui souhaite la bienvenue et l'aide à porter ses bagages – elle n'en a pas vraiment beaucoup. Je jette un coup d'œil en sa direction, plante mon regard dans le sien. Ses grands yeux bleus sont étincelants, ravissants. Je la dévisage un instant, et la trouve de plus en plus jolie. Ses cheveux sont bruns, tombant en larges boucles sur ses épaules, quelques taches de rousseur décorent son nez fin et droit et, plus bas, se dessinent des lèvres parfaites, légèrement rougies. Kaya ne porte qu'un simple jogging, et, pourtant, il la rend merveilleusement belle.

Je décide finalement de sortir de ma rêverie et de conduire Kaya à ma voiture, dans laquelle nous déposons ses deux valises avec difficulté dans le petit coffre

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Je décide finalement de sortir de ma rêverie et de conduire Kaya à ma voiture, dans laquelle nous déposons ses deux valises avec difficulté dans le petit coffre. Je l'invite à s'installer sur le siège passager et nous partons en direction de la résidence. Nous ne parlons pas beaucoup, ne sachant pas vraiment quoi dire, en dehors des questions bateau : aimes-tu ce que tu étudies ? Quels sont tes passions ? Quel est ton plat préféré ?

Kaya à l'air d'être quelqu'un de très gentil, et sa voix est douce.

Nous arrivons à la résidence, portons ses valises jusque dans sa chambre après avoir croisé plusieurs regards de pitié en ma direction. Je lui indique que ma chambre est située juste à côté de la sienne, et je la quitte finalement, la laissant tranquillement prendre ses marques et installer ses affaires.

Je vais dans ma chambre, ferme calmement la porte, et m'adosse contre cette dernière en prenant une grande inspiration, traduisant un soulagement. J'ai pour habitude de faire ça depuis un mois, car je ressens toujours le besoin de me retrouver seul dans ma chambre après à avoir été confronté à des connaissances, des regards, comme ceux de la gare et de la résidence. Ma chambre est mon endroit à moi, mon petit nid de sérénité, dans lequel rares sont les gens que j'autorise à pénétrer.

Je vaque finalement à mes occupations et, une heure plus tard, j'entends quelqu'un frapper à ma porte ; instinctivement, je réponds « oui », et Kaya s'engouffre dans ma chambre. Je n'ai pas trop envie qu'elle y vienne, j'ai l'impression qu'elle s'incruste dans ma vie, mais je fais semblant que tout va bien.

« Je me disais que ton visage et ton nom m'étaient familiers... » commence Kaya, des yeux sournois me regardant. « On était en classe ensemble, en maternelle, quand j'habitais à Londres. ».

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Premier chapitre ! J'espère vraiment qu'il vous plaît, j'ai beaucoup d'idées pour la suite de cette fiction ! N'hésitez pas à me donner vos avis en commentaire ! :-)

Tom Holland, mon ami d'enfanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant