Babysitting → Ereri/Riren

#6

7 ans

« Bordel, il est où ce putain de boxeur ? »

Je m'énervai de la manière la moins crédible au monde contre mon tiroir à sous-vêtements, le claquant outrageusement contre la commode. La serviette rose aux motifs de mamie cousue par la mère de Petra était posée maladroitement sur mes hanches, menaçant de tomber à tout moment. Pour la maintenir je tenais la position Kamé Hamé Ha version Sangoku manchot à la crème de cassis.

Inutile de préciser que c'était très glamour comme pose.

Il ne manquait plus qu'Eren se ramène à poil, tiens.

« Levi ! gueula-t-il longuement, je trouve pas mon pyj' ! Aide moi s'te plaît. »

Puis Eren entra dans la pièce tout nu, la bite à l'air, les couilles qui ballottent, 'fin, la totale quoi.

« Pourquoi t'as la serviette moche de Prtereta? me demanda Eren, tu l'avais pas jetée ?

— Si mais sa mère en a fait un triple, soupirai-je, et puis je ne suis pas un exhibitionniste dans ton genre.

— Si tu veux je peux te prêter mon caleçon Spiderman, dit-il fier en claquant le caleçon Samsam qu'il portait à l'envers.

— Sans façon, à choisir, je garderai la serviette. Il est laid ton couvre-bite et, accessoirement trop petit, mais ça, ce n'est qu'un détail.

— Mais tout le monde dit que t'es petit, articula-t-il avec son visage de vicieux, ça devrait t'aller du coup.

— Eren, commençai-je calmement, tu as dix putains de secondes avant que je t'étrangle comme Bart dans les Simpsons. Et, crois moi mon chou, t'auras pas seulement le cou cassé. »

Il s'enfuit, choqué, courant le plus vite possible vers la plus grande pièce de la maison, autrement dit le dressing de Petra, en manquant de tomber à deux reprises.

L'une en se prenant le pied dans la marche démoniaque et inutile, l'autre en se cognant contre la porte fermée en voulant vérifier si je ne le suivais pas. Quel couillon.

Finalement, il réussit à se prendre les pieds dans les sous-vêtements de Petra et chuta comme il l'eut cherché.

Mais tel l'adulte responsable que j'étais, et qu'il ne pleurait pas, je ne cherchai pas à vérifier son état. Oh non, non, non.

Si Eren ne pleurait pas suite à une chute, deux conclusions se présentaient à moi : dans le premier cas, il allait bien. Dans le second, il était mort sur le coup et je nagerai dans la merde.

Ouais, j'allais quand même vérifier, histoire de ne pas prendre de bain fécal.

« Eren ? T'es pas mort ? lançai-je dans le vide. »

En avançant dans le couloir, mon fabuleux orteil s'était cogné contre quelque chose dont j'allais très fortement saillir la mère ainsi que toute sa famille de démons. J'étais d'ailleurs extrêmement tenté de donner un coup de pied dedans comme tout bon rageux de la vie ferait. Cependant, je ne voulais aucunement risquer d'endommager un peu plus mon pauvre orteil qui subissait actuellement les pires souffrances.

J'entrai dans la pièce où était caché Eren, par flemme, je ne le cherchai pas. Enfin, c'était surtout que remuer des vêtements dans tout les sens c'était pas trop mon délire, de plus, il n'y avait hélas pas inscrit "Cristina Cordula" en rose pailleté sur mon front.

« Eren, si tu viens, t'auras un câlin, annonçai-je en m'accroupissant pour me mettre à une hauteur convenable pour lui. »

Immédiatement, j'entendis une boîte se faire renverser et piétiner sauvagement par Eren qui apparut en saucisson dans le string rose de Petra. Je me redressai immédiatement, ne voulant pas être en contact avec cette charcuterie ambulante, lui laissant tout de même, le bonheur de câliner amoureusement ma jambe droite.

« Levi, geignit-il, enlève moi la culotte, j'me sens comme le rôti que Pretrta a fait la semaine dernière, j'veux pas qu'on me fasse brûler comme lui. »

Eren tira accidentellement (enfin, je l'espère pour lui) sur ma serviette, ce qui la fit tomber sur sa tête.

« Qui a éteint la lumière ? » demanda Eren désorienté.

Ce n'était absolument pas ambigu que deux hommes soient nus dans la même pièce. Il n'y avait rien d'anormal, surtout quand l'un des deux n'était même pas pubère.

J'entendis le bruit de la serrure qui en se déverrouillant grinçait. Merde.

Soudain, la porte s'ouvrit sur Petra portant ses courses qu'elle lâcha subitement en nous voyant dans notre pose tout à fait naturelle.

« Doux Jésus, souffla-t-elle choquée, Levi, rassure-moi, tu n'essayais pas de violer le gamin, hein ?

— Euh... »