Babysitting → Ereri/Riren

#2

5 ans

Carla partait de plus en plus souvent faire je-ne-sais-quoi et je voyais de plus en plus Eren. Pour mon plus grand plaisir de pédophile en liberté. D'ailleurs, ce dernier s'était confortablement installé sur mon postérieur pour regarder Maya L'Abeille.

À présent, il qualifiait mon derrière de "suffisamment mou et graisseux", je cite, pour qu'il y pose ses "fesses royales". Cet enfant m'apportait une bonne dose de tendresse quotidienne, mais, que voulez-vous, la vérité sort de la bouche des enfants.

J'avais fini le bouquin préféré de Petra, le scénario était tellement en paille, qu'on pouvait, c'est dire, le résumer à "Je l'aime, il m'aime, nous filons le parfait amour, cependant, prise d'un désir cosmique, je m'incruste chez lui et, oh, que vois-je? Il me trompe avec sa mère ! Ce que je peux souffrir, ô malheur, d'être moins bien qu'un pruneau de soixante balais !"

En bref, il était inutilement long et chiant, un peu comme Twilight. C'était d'ailleurs son deuxième livre préféré.

Eren, lui, semblait captivé de voir une abeille en plein débat avec une chenille. Pour ma part, cela ne m'enchantait guère, pour être honnête, j'me faisais cruellement chier.

J'avais effectivement la possibilité de partir de ce canapé pour retrouver mon cher ordinateur aux milliers de dossiers classés secret défense, mais Eren me l'interdisait. Difficile d'accepter de se faire dominer par un gamin d'à peine 6 ans.

Qu'est-ce que ce sera plus tard ? Des cordes et des cravaches ?

« Eren, c'est l'heure du bain ! cria Petra de la salle de bain. »

Eren aimait bien les bains que Petra lui donnait, un jour, j'avais essayé de le laver, pour finalement viser ses yeux d'un jet de shampooing assez violent. Depuis, il cherchait désespérément une vengeance, qu'il n'obtiendra jamais évidemment.

L'intéressé couru vers la salle de bain, heureux de se faire gentiment laver. Tandis que moi, je profitais de cette occasion inouïe pour ramper vers mon ordinateur afin de regarder des pornos gays et pédophiles.

Ceci était de la pure ironie, n'est-ce pas ?

La télécommande étant trop éloignée de ma position, je ne pus ni changer de chaîne ni éteindre la télévision alors, c'est sur le générique farfelu de Maya L'Abeille que j'allumai mon ordinateur.

Eren accouru devant l'écran et commença à danser, ce n'était ni beau ni moche, juste spécial. Inutile de préciser qu'il avait l'air d'un nudiste un peu paumé, car évidemment, la notion de pudeur n'était pas comprise chez lui.

Effectivement, oui, il était à poil, comme à son habitude, j'avais envie de dire. Ma seule vision se résumait à un cul potelé qui se dandinait avec entrain aux rythmes pas très entraînants du générique de Maya L'Abeille.

Puis soudainement, il se retourna et grimpa de ses petites jambes sur le canapé que je monopolisais entièrement de ma personne, puis reprit sa danse comme si de rien était, me piétinant avec allégresse.

« Levi danse avec moi ! cria-t-il toujours dans le rythme.

— Non, en fait, j'ai une maladie incurable à la cuisse donc je n'peux pas danser et...

— BISOU MAGIQUE ! » me coupa-t-il avec un bon gros sourire exprimant sa satisfaction profonde.

Il se pencha vers l'intérieur de ma cuisse pour y poser un petit baiser.

D'un point de vue différent, la scène devait rendre vachement douteuse, mais ce baiser ne se résumait qu'à l'innocence enfantine d'Eren.

Enfin, j'crois.

Je vous annonce officiellement que Levi Ackerman, alias l'homme le plus sexy et badass au monde était pédophile. Je ne savais pas si j'aime cette idée.

« J'arrive, Eren » lui soufflai-je simplement avant de me lever de mon canapé pourtant si moelleux.

Ce dernier se redressa et attendit que je danse avec lui pour bouger.

Malgré moi, je finis par imiter Eren dans son remuement de fessier. Au début, j'y allais assez mollement et sans aucun enthousiasme, puis finalement, mon déhanché rivalisait avec celui de Nicki Minaj ou Kim Kardashian. Il fallait vraiment organiser un concours pour débattre de notre talent. Que dis-je, c'est inutile, j'allais gagner, de toute façon.

Eren arrêta de s'égosiller lorsque la douce et tendre musique laissait place à l'épisode en lui-même. Moi, je me contentai d'abandonner toute mobilité et m'effondrer dans mon saint canapé IKEA. Mon corps épousait parfaitement le matelas, si bien qu'il aurait pu être sculpté autour de moi. Quelle belle sculpture, d'ailleurs.

Il escalada le meuble afin de se placer entre mes jambes que j'aurais dû fermer plus tôt, il me souriait bêtement et finit par rire sans raison en tapant ses mains entre elles.

Petra s'installa à nos côtés avec un regard entre le vice et l'amusement. Elle nous tendit son téléphone et une vidéo de notre spectacle défilait sous nos yeux. Si je m'étais rencontré plus tôt, je me serais sûrement tué.

C'était seulement maintenant que je me rendais compte que j'aurais dû accepter de jouer à Just Dance 4 avec Hanji. La laisser seule me portait préjudice, décidément.