Obsession.

Chapitre 1. Le voyeur.

J'aime voir onduler ta crinière rousse chérie.

Riley froissa hâtivement le mot qui avait été laissé sur son bureau lors de sa pause déjeuné et le jeta sans état d'âme dans le premier tiroir. Tout en s'efforçant de garder son calme, elle prit l'enveloppe afin de chercher un quelconque indice sur son expéditeur. Ses mains tremblaient sans même qu'elle ne s'en aperçoive. C'était au moins le sixième billet qu'on lui envoyait, toujours de la même personne en comparant l'écriture. Tout ce manège commençait sérieusement à l'énerver, on la harcelait depuis un mois et demi et cela devenait franchement malsain. Ce n'est que lorsqu'elle entreprit de nouer ses cheveux auburn sur sa nuque que Riley comprit qu'elle était aussi effrayée. Le voyeur,comme elle l'appelait avec Molly, était sûrement un pauvre type en mal d'amour, qui après l'avoir vu passer une fois devant l'immeuble de son travail, en avait conclu qu'il était amoureux.
Au début, Riley avait eu un doute : et si c'était quelqu'un du bureau qui lui faisait une mauvaise blague ? Ou même une véritable déclaration de sa flamme ? C'est pourquoi, au deuxième petit mot, elle surjoua son exclamation en lançant des regards ostentatoire aux occupants de l'open-space. Mais personne n'avait l'air d'en avoir grand chose à faire. Cette piste avait donc été éliminée. Molly aimait penser que c'était une forme de timidité qui n'empêchait pas un homme au cœur immense et capable de donner de l'amour. La destinataire n'était pas du même avis, elle l'imaginait plutôt en un petit être roublard avec de grosses lunettes. Peut-être même qu'il était taxidermiste. En bref, elle ne voulait plus en entendre parler.

Lorsque Riley se posa enfin sur son canapé après être rentrer du travail, elle ne put retenir un soupir de satisfaction. La journée avait été longue et pénible, son patron n'avait pas arrêté de la harceler pour qu'elle lui rende l'ébauche du design de la prochaine publicité. Elle détestait son job. Son rêve était d'être une artiste, voyager dans le monde avec son Van, saisissant avec son pinceau la beauté des couleurs. Mais la réalité l'avait rattraper,ainsi que la volonté de ses parents. Et Riley se retrouvait à vingt-cinq ans dans une des plus grande entreprise de communication,avec pour seule envie de s'enfuir le plus loin possible. Petit point positif, elle pouvait plus ou moins s'offrir ce qu'elle voulait, c'est à dire tout le matériel de peinture possible.
La porte d'entrée de l'appartement grinça faiblement sur ses gonds, laissant apparaître Molly, la colocataire de Riley. Les deux filles se connaissaient depuis la fac et ne s'étaient jamais séparées depuis. Voisines de palier à la résidence universitaire, elles avaient rapidement tisser des liens forts. Molly était blonde, menue et était dotée de grands yeux gris qui lui donnaient toujours un air pensif. Elle travaillait dans un cabinet d'architecte, et rentrait plus ou moins tard depuis que sa boite avait accepté un gros contrat.

« Tu as soif, demanda-t-elle en se dirigeant vers le réfrigérateur. »

Sans même attendre de réponse, elle sortit deux bières qu'elle décapsula et en tendit une à Riley. Molly poussa le même soupir de soulagement que son amie quelques minutes plus tôt en s'asseyant à son aise dans les coussins marron. C'était elle qui avait décoré l'ensemble de leur studio spacieux, le transformant de logement insalubre en un lieu chaleureux. Les deux filles burent à même le goulot en silence pendant un petit moment, profitant du calme s'offrant à elles.

« J'ai eu une journée pourrie, s'exclama Molly. On avait quasiment finis les bases du building quand le promoteur a dis que ça ne lui plaisait plus et qu'il fallait tout recommencer. Je ne sais pas comment Dan peut gérer toute cette merde.

Dan était le patron de Molly, mais aussi un des amis de son père qui lui avait permis de rentrer dans l'entreprise dès qu'elle eut obtenue son diplôme.

- Une autre lettre m'a été envoyée, Molly manqua de s'étouffer en avalant brusquement. Cette fois il parlait de mes cheveux.
- Au moins il se cantonne à ton visage ou bien à ton aspect général. Il pourrait faire des commentaires graveleux sur la forme de tes fesses.

Riley lui tapa l'épaule en signe de mécontentement mais ne put s'empêcher de rire. Sa colocataire trouvait toujours une chose positif dans une situation qui ne l'était pas.

- Tu songes allez voir la police ?
- Pas pour l'instant. »

Bien qu'elle gardait précieusement dans un tiroir tous les mots qu'elle avait reçu, pour le moment elle ne songeait pas à prévenir la Police. Après tout, l'individu n'avait pas été menaçant voir même pressant. Seulement il n'était pas avare de compliment. Molly était la seule personne au courant de ce qu'il se passait. Riley n'en avait pas parlé à sa famille, à d'autres amis ou même à des collègues de travail. L'impression que, si elle en parlait vraiment tout allait se mettre exister, était trop forte. Elle entreprit de ranger le voyeur dans un petit coin de sa tête afin de profiter de la soirée avec Molly.

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Et voilà mon premier chapitre: qu'en pensez-vous?

Les personnages vous semblent-il intéressant pour l'instant? L'histoire est-elle attrayante?

J'ai volontairement fais un premier chapitre un peu court pour que vous puissiez survoler rapidement mon style d'écriture et l'histoire que j'ai choisis de faire.

N'hésitez pas à commenter et à voter, je poste la suite très vite! Des bisous, Inibita ♥.