Obsession.

Chapitre 5. Le buveur.

Espèce de salope facile, je te baiserai.

Conformément aux indications données par l'officier de Police, Riley saisit son téléphone portable et composa le numéro de téléphone de ce dernier. Il décrocha au bout de la troisième sonnerie. Quand la jeune femme lui lu l'intitulé du dernier mot qu'elle avait reçu, Roger ne pu s'empêcher de laisser échapper un soupir tendu.

« Je ne vous cache pas que je suis très inquiet, votre harceleur semble vraiment en colère à présent. Il a déjà franchit un cap en rentrant par effraction, maintenant il commence à vous menacer, il fit une pause et Riley l'entendit pianoter sur son clavier. Je vais faire en sorte qu'une équipe patrouille régulièrement dans votre quartier et fasse des rondes autour et dans votre immeuble. Je ne peux que vous recommander qu'une extrême prudence Mademoiselle Sawyer. »

La rousse reposa son téléphone sur son bureau et enfouit son visage entre ses mains. Des larmes n'allaient pas tarder à franchir la barrière de ces cils, il ne fallait pas qu'elle pleure au bureau. Elle se leva prestement et traversa le couloir afin de rejoindre les toilettes pour femme. Son cellulaire toujours à la main, elle sélectionna le numéro de Molly dans son répertoire et fondit en larmes lorsqu'elle entendit sa voix. Sa colocataire essaya de la rassurer et de la réconforter au maximum sans succès, Molly n'était pas plus à l'aise avec la situation. La peur lui prenait aussi à la gorge quand elle devait monter les cinq étages pour rejoindre son appartement, que trouveraient-elles de nouveau ?

Riley commençait sérieusement à songer d'acheter un arme, comme Ezra. Elle la planquerait dans sa table de chevet et pourrait la dégainer dès qu'elle entendrait un bruit suspect. Mais était-elle vraiment capable de tirer sur quelqu'un ? Pire, ne risquait-elle pas plutôt de blesser son amie dans la panique ? La jeune femme avait l'impression de devenir folle. Tout ce qu'elle demandait, c'était de se sentir à nouveau en sécurité dans sa vie plus que banale.

Le bruit de la porte principale sortit Riley de ses pensées. Elle se relava de la cuvette des toilettes et lissa sa robe pour se donner une allure moins débraillée. Ses yeux, bien qu'ils soient épongés, étaient toujours rouges, son teint moins chaleureux. Livia se tenait devant elle, un rouge à lèvre à la main pour se remaquiller après le déjeuné. Son carré blond toujours impeccable laissait transparaître les attentions de la trentenaire : elle était là pour gagner. Bien qu'il n'y est pas de compétition entre les employés, les places pour évoluer était cher. Même si un poste se libérait au bout de dix ans, l'équipe de gestion se baserait sur les compétences de chacun depuis leur arrivée. Autrement dit, il fallait être irréprochable tout le temps.

« Un petit chagrin d'amour Sawyer ? railla Livia, ton coup de cœur de la semaine dernière t'as lâchement abandonné ? »

Sa voix se voulait mielleuse mais elle ne trompait personne, la blonde jubilait à l'idée que sa collègue de travail se soit fait larguer. Si Riley se trouvait distraite par n'importe quel soucis personnel, Livia pouvait prétendre à assurer en toutes situations. Riley ravala toute la haine que lui inspirait la personnalité carriériste de sa camarade et sortit la tête haute. Il était or de question qu'elle succombe et des bassesses avec une femme sans valeur.

Qui plus est, Ezra ne l'avait en aucun cas quitté puisqu'ils n'étaient tout bonnement pas ensemble. Bien que son voisin soit un homme exceptionnel, il la laissait aussi perplexe sur certaines de ses actions. Au final, Riley ne savait pas quoi penser d'Ezra, autant qu'elle ne savait pas ce qu'il pensait d'elle. La rousse reprit sa place l'air de rien et entreprit de fignoler le dessin qui se trouvait sur son bureau. Son esprit toujours un peu ailleurs, elle pensa au dîner qui l'attendait avec ses parents le lendemain.