Chapitre 17 : Deuxième Guerre Mondiale.

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Jeff marchait loin devant moi, ce qui n'est pas pour me déplaire. Je dois l'éviter le plus possible en ce moment, c'est une question de vie ou de mort. Je le regardais de loin et le laissais me guider dans les bois. J'ignore où il m'emmène, mais il avait l'air sincère quand je lui ai demandé de m'aider à retrouver ma mère avant les autres, alors je lui fais confiance. Ai-je raison ? Ai-je le choix ? Je ne connais pas la partie de la forêt où il m'emmène et je commence quand même à m'inquiéter.

" - Traines pas, dit-il sans se retourner.

  - Je prend des précautions, dis-je énervée.

Des cris raisonnèrent au loin. Des cris d'hommes, les policiers ? Que leurs arrivent-ils ? J'ai peur maintenant. Je n'ose pas imaginer les horreurs qu'ils doivent subir. J'accélère légèrement sous l'effet du stresse. Je ne tiens pas à retrouver ma mère empalée à une branche d'arbre. Je me moque de l'avis de Slender, je la retrouverai, quoi qu'il m'en coûte. J'arrive à la hauteur de Jeff, il ne réagit pas. Les cris se firent plus proches. Je me mets à courir et a appeler :

  - Maman ? Maman, répond moi !

  - Ouais, si tu veux te faire choper par Slender, continues c'est la meilleure solution.

  - Maman ! Tu crois que j'ai le choix ? dis-je en direction de Jeff.

Il leva les yeux au ciel et se fut à son tour de me suivre et au pas de course. Nous arrivâmes dans une autre clairière, plus petite que celle avec l'étang (logique). C'est ce que je craignais, une dizaine de policiers étaient empalés à des branches, le regard vide et blanc. Ils tenaient toujours leur arme à feu, ont-ils essayer de se défendre contre un monstre invincible ? Slender est beaucoup plus grand et fort qu'eux, il est évident qu'ils ne faisaient pas le poids. Je ne m'attarde pas sur la magnifique vue et je me mets tout de suite à la recherche de ma mère. Je regarde partout, que ce soit devant moi, ou à la même hauteur que les policiers morts.

  - Il y en a encore, dit Jeff derrière moi.

  - De quoi ?

  - Des flics, c'est pour ça que Slender et les autres ne sont pas là.

D'autres ont donc pu s'enfuir, ça veut dire que ma mère est peut-être avec eux.

  - Par où ils sont partis ?

  - Donne moi la veste de ceux qui sont morts, je vais les retrouver à l'odeur, dit-il en ricanant, tu me prend pour Smile ou quoi ?

  - J'ai pas le temps de rire Jeff.

D'autres cris, plus forts et plus nets. Je m'engouffrai dans la forêt et appelai encore :

  - Maman ! Maman, répond moi ! Ma....

Je trébuchai sur quelque chose de mou. Je tombai sur un corps en uniforme bleu, décapité. Je cria et me relevai en vitesse. Mon torse était à présent couvert de sang. Quelle horreur ! Pas le temps de me nettoyer, je cours encore et encore. Plus je me rapproche des cris, plus je retrouve de cadavres autour de moi. Ils sont tous soit décapités, soit avec des membres en moins...On dirait la Deuxième Guerre Mondiale. Une larme ne put s'empêcher de couler le long de ma joue. A bout de souffle, je m'adossa à un arbre. J'entendis un bruit de feuilles mortes derrière moi. Je regarda discrètement derrière l'arbre et vis un autre policier, tout tremblant, pointant son arme sur tout ce qui bougeait. Il pleurait et était mort de peur. J'eus de la peine pour lui. Voir tous ses collègues mourir les uns après les autres, ça ne devait pas être facile. Je me dirigea vers lui et dis :

  - Monsieur, ne vous inquiéter pas, je suis avec vous.

Me voyant couverte de sang, il cria :

  - Aaaaah, encore un ! N'approchez pas espèce de monstre !"

D'un geste brusque, il pointa son arme sur moi et tira.

Une nouvelle proxyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant