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Équilibre et stabilité

L'équilibre, nous le recherchons certainement tous. Il nous permet d'atteindre la sérénité, de nous sentir en accord vis à vis de nous-même. Mais le chaos du monde qui nous entoure depuis la nuit des temps nous pousse hors de cet état.

L'expérience de la vie, ou bien même la science nous ont démontré qu'il y a deux formes d'équilibre, l'un stable, l'autre instable. Notre logique, notre intuition tend à induire le choix de l'équilibre stable. En effet la stabilité ancre plus aisément l'équilibre, protégeant des aléas de la vie.

Mais l'intuition de la raison est-elle la bonne ? Quand on observe les premiers pas d'un enfant. On remarque bien que malgré les chutes successives, celui-ci se relève encore, et encore. Étrangement, il choisit naturellement l'équilibre instable. D'une position immobile, stable, il se lève se déstabilise son équilibre et tente de marcher.

Pourquoi fait-il cela ? Pour une raison évidente, la stabilité implique la sédentarité, l'inanimation. Hors vivre est l'exact opposé de cela, un corps inanimé est dépourvu de vie. De là, nommons différemment ces deux types d'équilibre appelons le premier l'équilibre statique et le second l'équilibre dynamique.

L'enfant qui expérimente l'équilibre dynamique se lève, lentement s'aidant de ses mains pour ne pas chuter, il prend les précautions nécessaires pour éviter la chute. Il commence à se dresser. Il a quitté progressivement sont équilibre stable, vers un équilibre instable. Et par ses erreurs, par son environnement, il sera à un moment déséquilibré. Peut-être chutera-t-il, mais peut être trouvera-t-il un autre appui a un endroit différent.

Finalement il aura avancé d'un pas, son premier pas. Nul doute que ce premier pas sera suivit d'une chute a un moment ou un autre. Mais il continuera de se relever sans cesse, jusqu'à maitriser cet art qui nous semble si naturel.

Trouver un véritable équilibre dans nos vies, c'est apprendre à marcher. On chute, on se relève, on expérimente, on joue les équilibristes. Mais rien ne doit faire en sorte de nous laisser immobile, inerte. Assis sur le sol de la vie a contempler nos illusions et nos peurs qui le pavent.