Why

Chapitre 8️⃣

Je ne voulais pas que David pense que j'ai pitié de lui même si c'était peut être un petit peu le cas, en vérité j'étais triste pour lui, triste de le voir comme ça, triste qu'il n'ai jamais eu de parents à ses côté enfin surtout de sa mère. Moi je n'ai pas connu ça, mais j'essaie de me mettre à sa place et cela me fend le cœur.
David est quelqu'un d'extrêmement sensible et gentil et c'est pour cela que j'ai décider de lui faire une surprise pour ses 20ans d'anniversaire. Je me suis renseigner sur plusieurs hôtel loin de sa maison pour qu'il oublie tout ce qui le tracasse et pense à autre chose. J'ai donc pensé à un week-end sur la Côte d'Azur.
Je compte lui annoncer ce soir...
***
Je suis dans ma chambre -oui car maintenant je vis ici donc c'est définitivement ma chambre- et je vais voir dans mon dressing Le vêtement parfait pour lui annoncer la nouvelle. J'opte pour une robe bleu ciel longue avec un dos nu que je trouve absolument magnifique. Je me maquille ( légèrement comme toujours ) avec du mascara et un gloss  rose-rouge. Je me fais un chignon et je suis prête j'ai juste le temps de réajuster ma robe que la porte sonne.
Je descend en vitesse et ouvre au dieu se trouvant devant moi. Il fronce les sourcils ( signe d'incompréhension chez lui )
- pourquoi t'es habillée comme ça ?
- salut déjà
- ouai désolé, salut
- j'ai une surprise pour toi David
- sérieusement ? Ouaw ça fais longtemps que je n'ai pas eu de cadeau moi !
- j'espère que ça va te plaire

Je l'accompagnai dehors puis le fis entrer dans la voiture. Une fois installer dans celle ci, David n'arrêtais pas de me poser toute sorte de questions sur la "surprise", je ne voulais rien lui dire car, une surprise est une surprise...
Je me garai devant une immense maison, car au fond de la cour de cette belle demeure se trouvait un restaurant magnifique sans pour autant être excessif niveau prix. David jeta un regard à la maison, puis à moi, puis a la maison et restait bouche bée. Il semblait vouloir dire quelque chose mais les mots lui restaient en travers de la gorge. Je souriais face à sa tête d'enfant comme si il venait de voir le père Noël. C'était un spectacle superbe qui s'offrait sous mes yeux, le voir heureux me rendait heureuse. J'étais heureuse,j'étais bien.

Une fois installée à notre table, David observais tout autour de lui pour ne rien manquer. Lorsqu'il s'aperçut que je le fixais en souriant il me dit:
- merci, merci beaucoup pour cette surprise Elisa, c'est...magnifique.
- oh mais ce n'est pas ça la surprise mon cher, ca c'est seulement pour te préparer à la surprise..
Il me regarda droit dans les yeux, puis me fis les gros yeux, il pensait sans doute que je lui mentais. En voyant son visage autant éclairé je lui lançai:
- tu veux savoir ta surprise alors ?
- ce n'est pas une blague ? Il y a vraiment une autre surprise ?
- évidement
- ouaw ba évidemment que j'ai hâte alors !
- alors ferme les yeux
- okay
J'allai dans mes mails pour trouver le mails où se trouvait la confirmation pour l'hôtel, l'ouvris et tendis mon Telephone sous les yeux de David. Je lui imposai d'ouvrir les yeux. Au moment même où je vis sa bouche s'entrouvrir, signe de désarroi chez lui, il releva la tête pour me murmurer un merci, suivis d'un sourire éclatant. Je voyais qu'il était ému, il avait les yeux brillants, et ne cessait de se mordiller la lever inférieur. Il releva la tête et me fis signe de sortir du restaurant. Je payai non sans qu'il ai voulu le faire à ma place ( j'avais réussi à gagner de l'argent en trouvant un petit boulot pas très loin d'ici ) et nous sortîmes.
Une fois dehors, il me pris le poignet et me fixa. Longtemps, tres longtemps même. Puis il se rapprocha dangereusement de moi si bien que je crus qu'il allait m'embrasser, ce qui ne fus pas le cas, il me chuchota un "je t'aime" suivis d'un "merci beaucoup".
Ce qu'il me dis me laissai sans voix. Je lui sourie et nous partîmes rejoindre la voiture.
***
Une fois rentrés à la maison il m'arrêta dans mon élan et me dit:
- Elisa, tout d'abord merci, merci énormément pour ce cadeau qui me touche. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu de "vrai " cadeau car à pars mon père qui m'envoyait de l'argent je n'ai jamais eus ce genre de chose.
Je..je ne sais pas comment te dire combien de fois je te remercie. S'ajoute à ça, le fait que je commence à t'apprécier, malheureusement pas comme une sœur mais peut être encore plus....

Je le regardai, incrédule, ce n'était pas possible, il venait de me dire qu'il m'aimait. La chose la plus bête que l'on ne m'ai jamais annoncé. Non mais sérieusement, mon frère...m'aime ! C'est insensé, complètement ahurissant.  Je ne savais pas quoi lui répondre, j'étais figée, aucun son ne sortais de ma bouche. On avait le même sang, la même mère et il fallait qu'il m'aime.
Je montai dans ma chambre et m'allongeai dans mon lit. C'en était trop. Cette soirée avait été parfaite jusqu'au moment où il m'avait annoncé cette "nouvelle". Je crois que je lui ai fais de la peine en montant rapidement dans ma chambre sans rien dire, pas un mot, rien. Il s'était contenté de mon silence le plus absolu, avant qu'il ne me voit partir dans ma chambre. Je l'avait blessé j'en était sure. J'étais désemparé, triste, étonnée. Trop de sentiments différents se bousculaient dans ma tête. Lorsque je relevai ma tête de mon oreiller je le vis, là, adossé sur l'embrasure de la porte. Il avait l'air étrangement calme, il me regardait, je pouvais distinguer dans son regard une multitude de questions, de sentiments. Enfin que des choses qui au fur et à mesure du temps peuvent se résoudre ou se détruire. Et je ne voulais pas le détruire, je voulais qu'on s'aime mais en frère et sœur seulement.
J'étais perdu dans mes pensées quand soudain je sursautai. Il s'était assis sur mon lit sans que je ne le voit.
Il me fixa, me sourie, s'approcha de moi et me dis dans le creux de mon oreille:
- tu ne pourras pas me repousser longtemps Elisa, car un jour ou l'autre tu m'aimeras, pour ce que je suis et non pour ce que tu crois connaître de moi, de ma vie.
Car moi je t'aime.
Ce fut un électrochoc dans ma tête.
Il venait de le dire. Ces mots, cette phrase si puissante car elle représente l'amour passionnel. Et puis il y avait également le début de sa phrase qui me troublait. Il prétendait que je ne le connaissais pas encore et que, avec le temps, je l'aimerais. Ce qui dans ma tête était totalement faux. Je ne l'aimerais pas, point. Car je ne peux pas, on ne peut pas, nous sommes liés par le sang.
Il repartie de ma chambre, me laissant seule dans mes pensées qui divaguaient tel une danse infinie. Je m'endormis presque instantanément.
***
Les jours passaient tous plus lents les uns que les autres. Je m'ennuyais. J'étais malheureuse.
Je n'arrivais plus à parler à David.
Nos discussions étaient souvent de simples dialogues le matin pour se dire bonjour ou le soir pour se souhaiter une bonne nuit. Et c'était tout. Nos vies se résumées à partir travaillait et on se revoyait le soir mangeant souvent chacun de notre côté. Je ne comprenais pas ce que j'avais fais pour mériter une vie pareille.