Nightmare

Chapitre 7

On vient d'arriver chez Quentin, je défais ma valise, Quentin m'a fait de la place dans son dressing, parce que oui, monsieur a un dressing dans son appartement, je comprends pas comment, de l'extérieure il n'a pas l'air si grand mais en vrai, il est énorme.

-Quentin, je vais devoir rester vivre longtemps chez toi tu crois ?

Il relève la tête de son téléphone et me regarde en faisant une petite moue. 

-Tu ne te plais pas chez moi ? T'en as déjà marre de moi ?

Je vois bien qu'il se retient de rire.

-Oui, t'es trop moche j'en peux plus de voir te tête !

Je mime une mine de dégout. Quentin se lève et s'approche de moi. Il entoure ses bras autour de ma taille, mes joues s'empourprent.

-Alors comme ça je suis moche ? T'es joues me disent le contraire Princesse.

Il me regarde avec un regard que je ne saurais décrire. Moi, j'enfuis mon visage dans son cou pour qu'il ne puisse plus voir mes joues. Pourquoi fallait-il que ma peu soit aussi blanche que celle de Blache-Neige, je n'aurai pas pu naître mâte de peau non ?

-Ca a un rapport avec tes origines.

What ? Je relève la tête et regarde Quentin avec incompréhension.

-Tu as pensé à voix haute.

- Je ne suis pas possible, saleté de bouche tu pouvais pas la fermer non ? Raah je te hais !

Je me mords la lèvre.

-Nan, fait pas ça !

-Hein mais pourquoi ? –qu'est-ce que je vais encore déclencher si je me mords la lèvre ?

-Parce que j'ai trop envie de t'embrasser quand tu fais ça !

Oh... Je ne m'y attendais pas. Je recommence donc, en le regardant dans les yeux.

-Tu l'auras voulu !

Et il m'embrasse, avec douceur, comme les deux fois précédentes, mais aussi avec plus de fougue. Maintenant c'est lui qui me mords la lèvre afin d'approfondir notre baiser, mais je ne m'en sens pas prête, alors je le stoppe.

-Qu'est-ce qu'il y a ? –je vois dans son regard qu'il est déçu.

-Je... Je n'ai jamais embrassé quelqu'un avant toi, et je ne me sens pas encore prête à approfondir nos baisers...

Je baisse la tête, gênée. Quentin met ses doigts sous mon menton pour que je le regarde.

-T'inquiète pas Princesse, on va y aller doucement.

Il ressert son étreinte autour de moi.

-Quentin, on peut manger quelque chose ? Je n'ai pas mangé ce matin...

-Oui, si tu veux. Tu veux aller quelque part en particulier ou tu veux manger ici ?

-Regardons ce que tu as dans ton frigo et puis on verra. –je souris.

-Très bonne initiative !

On rigole.

Quentin n'a pas grand-chose dans son frigo, de la crème liquide et du jambon, et des Danettes Chocolats aussi. Il a quelques œufs et du pain. Je fouille un peu dans les armoires de la cuisine et trouve un pot de Nutella, des biscuits, des pâtes et c'est tout.

-Tu ne cuisines pas souvent à ce que je vois ! –dis-je en rigolant.

-Non, je n'aime pas trop cuisiner, je commande souvent des pizzas ou chinois. –dis-t-il, honteux.

-T'aime bien les pâtes jambon-crème ?

-Oui !

-Juste, tu n'as pas de fromage dans ton frigo donc si tu en veux va falloir aller en chercher.

-J'y cours chef Rachel !

Quentin part donc chercher du fromage pendant que je commence à préparer le repas. Lorsque Quentin rentre, j'ai fini de coupé le jambon en dés et l'eau des pâtes chauffe ainsi que la crème liquide. Je termine de préparer la sauce au jambon puis met les pâtes à cuire. Quentin m'aide à mettre la table en attendant. Je ne cache pas que j'ai galéré à cuisiner dans une cuisine que je ne connais pas, je passais au moins deux minutes à chercher un ustensile, je vous dit pas la perte de temps. Une fois les pâtes cuitent, nous passons à table. Vous me direz, mais comment ça se fait qu'elle ne connaisse pas la place des ustensiles après une semaine passée dans cet appartement ? Et bien je n'avais pas vraiment le gout de cuisiner après la mort de maman, c'est tout. On commandais donc des pizzas, chinois, ou indien pour manger.

On mange sans trop parler, profitant juste de la présence de l'autre. Après avoir mangé, je décide d'aller à l'hôpital pour avoir des nouvelles sur l'accident de maman. Je remets donc mes chaussures. Je m'apprêtais à partir quand je sens des bas entourer ma taille. Quentin pose sa tête sur mon épaule et l'enfuis dans mon cou.

-Tu comptais aller où comme ça Princesse ?

Je sens son souffle dans mon cou et frissonne.

-Je te l'ai dit ce matin, je vais à l'hôpital pour avoir des nouvelles sur l'accident de maman.

-Je viens avec toi ! –dit-il, déterminé, ayant toujours la tête dans mon cou.

-Non, va retrouver tes potes, amuse toi, je ne risque rien dans un hôpital tu sais. –je souris.

-Et tu vas y aller comment à l'hôpital ? C'est pas comme s'il était à deux minutes à pied.

Merde ! J'y avais pas pensé... L'hôpital n'est pas loin de chez Quentin en voiture mais à pied, j'en ai pour au moins 45 minutes. Je sens Quentin sourire dans mon cou, voyant que je ne réponds pas.

-Tu n'y avais pas pensé hein ? –il sourit toujours, ce con.

-D'accord, tu me déposes mais je veux que tu ailles t'amuser et pas que tu restes avec moi, tu as ta vie aussi.

-Non, je viens avec toi, on sortira ce soir et je te présenterai mes amis, d'accord ? –il me fait une bouille de chien, battu, comment refuser ?

-D'accord. –soufflai-je.

Quentin me fait un bisous dans le cou, je frissonne, il le sens.

-Pourquoi tu frissonne Princesse ? –il sourit dans mon cou, puis me refait un bisous.

Je ne réponds pas, j'en suis incapable. Il continue et remonte jusqu'à mon oreille, laissant une ligne de baisers dans mon cou.

-C'est moi qui te fait ça ? –me chuchote-t-il.

-Je... Hum... -j'avale difficilement ma salive- heu... non ?

Quentin me retourne pour que je sois face à lui, m'embrasse fougueusement puis sort de l'appartement. Je prends deux seconde pour me ressaisir puis le suit en claquant la porte pour la fermer. On rentre dans sa voiture, il sourit, moi je suis rouge.

-T'es belle quand tu rougis.

Merci Quentin, mais tu me fais encore plus rougir alors en fait, tais-toi !

-Je... C'était quoi ça ?

-Je ne sais pas, j'en avais envie. –il me dit ça avec une grand sourire, puis il tourne la tête, me regarde et me fait un clin d'œil. Il démarre ensuite la voiture et nous nous dirigeons vers l'hôpital.