Chapitre 1 : Le jour où tout a commencé.

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Jour 0.

Chaque été, au mois d'août, ma famille organise une cousinade, la sixième cette année. J'aime bien ces deux jours où je retrouve mes cousins et cousines, mes oncles et mes tantes, et tous les autres.

***

Je patientais sur le bain de soleil avec mon téléphone en traînant sur Facebook et Twitter. Ma famille du Nord était arrivée il y a une semaine, et la chaleur persistait encore ainsi que mes coups de soleil. On était toujours huit minimum chez moi :
Ma mère, mon père et moi dans ma maison, et des fois Déborah l'une de mes deux soeurs. Les Cherbourgeois, comme on les surnommait, étaient éparpillés dans le chalet, leur caravane, et ma maison.

Il y avait mon oncle Stéphan qu'on appelait Fano, et Gaëlle, ma tante. Leurs trois enfants Corentin, Clémentine et Apolline. Ils étaient tous adultes, 24 ans, 21 ans et 18 ans.
Ils semblaient être ma famille la plus proche même si je les voyaient que l'été. Sûrement grâce à leur bonne humeur quotidienne.

Clémentine était dans la caravane en train de se pomponer. Fano et Coco faisaient un dernier bain dans ma piscine avant d'aller se préparer. Gaëlle et Muriel (ma mère) bouclaient l'apéro. Mon père était déjà sur le lieu de la cousinade, chez mon tonton Michel, pour installer les bancs et les tables dans le jardin.

Apolline sortit de la maison, la serviette posée sur les cheveux :

- Tu peux y aller Jimmy ! me lança-t-elle.

Je me leva du transat, remis mes tongs et alla dans ma chambre prendre mes vêtements que j'avais préparé auparavant. Je me dirigea vers la salle de bain et pris une bonne douche.
Lorsque j'eu terminé, je m'habilla dans l'autre salle de bain et me coiffa les cheveux avec une tonne de gel. Je m'aspergea de parfum et de déodorant et étala ma crème pour les boutons.

J'étais un adolescent. Un adolescent banal, qui travaillait juste comme il faut, et je m'en sortait, sans trop d'effort. J'adorais le tennis et les séries, notamment The Walking Dead. Je passais le plus clair de mon temps sur les écrans mais j'aimais cependant sortir à la plage avec mes amis.

Je ressortis de ma maison tout âpreté, et termina de planter les cure-dents sur les minis saucisses de l'apéro.
Clémentine me rejoignit sur la terrasse et m'aida.

Tout le monde était prêt à partir pour la soirée qui nous réunissait.
On était environ une trentaine, dont deux frères à mon père, et sa seule sœur, avec tout leurs enfants. Je possédais une grande famille avec pleins de cousins et cousines.
Lorsque Fano éteignit le moteur, je vis que l'on était pas les premiers.

Il y a avait déjà Michel et Jeanne, les détenteurs de la propriété ainsi que leur fille, Fabienne. Sébastien et Ninon étaient venus avec leur progéniture à peine âgée d'un mois, Emma.
Mon père avait emmené mamie Claire (sa mère) tout à l'heure.
Lou et Léa, les deux filles de Fabienne sirotaient le punch habituellement préparé par Michel.
Je fit la bise à tout ce petit monde et m'installa sur le banc en bois à côté de Sébastien et Apolline se joigna à nous. Tout le reste des invités arrivèrent au fur et à mesure. Dès lors que tout le monde fût présent, tatie Jeanne déclara avec son accent que tout le monde adorait :

- Je déclare la cousinade 2017 ouverte !

Et l'apéro pouvait enfin commencer. Il y en avait pour tous les goûts : tartes, melons, pastèques, tapenade, toasts, et j'en passe, un vrai festin !
Je me levais de temps à autre, pour picorer dans chaque petit plat, c'était un régale.
J'écoutais chaque conversation de tous les groupes qui se formaient.
J'entendis alors ma mère qui parlait avec Fabienne et Jeanne de mon orientation en classe de première. Je me leva et me rapprocha d'elles.

Face à la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant