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Ziggy play guitar

J'avais passé une formidable soirée. Léa était quelqu'un d'exceptionnel. On avait passé notre temps a parler des gens, de la vie.Enfin elle avait passé tout le repas a me raconter la sienne. Je l'écoutait elle et rien d'autre.
J'avais appris qu'elle avait une petite sœur qui prenait une énorme place dans son cœur. Elle se nommait Laura. Léa m'avait aussi fait part de ses relations amoureuses avec un certain Mathis. Il lui avait fait du mal, avait nié plus d'une fois son amour pour elle tout en continuant à soi-disant l'aimer!
"Ce gars était lunatique et chiant! Je ne pouvais pas rester avec lui, il ne se passait jamais rien!"
Je l'a comprenais.
Franck et Mommy n'avaient pas prononcé un seul mot sur les histoires de Jane.
J'aurais beaucoup aimé en savoir plus, quel était le secret de celle-ci.
Le soir dans mon lit je m'allongeais sur le ventre tout en restant sous la couette qui me tenait chaud. Je m'apprêtais à ouvrir le carnet de mon père. Je ne savais pas a quoi m'attendre mais de toute façon il fallait que je lise ce qui était écrit dans ce manuscrit.
La page de garde était en cuir, comme l'ensemble de sa parure. Je pris soin de ne rien abîmer. J'ouvris et y découvrit à mon grand étonnement un nom inscrit que je reconnaissais très bien.
La véritable identité de Jane C.
Quoi dire de plus?
Je transpirais et des gouttes de sueur perlaient sur mon front. Mon cœur battait la chamade me conseillant de refermer tout de suite ce carnet.
C'est là! Me dis-je.
C'est la que commençait l'histoire.
Je tournais une à une les pages y découvrant de surprenants dessins, de papiers collés, de croix, de griffouillis, de tâches d'encre et plein de photos, de visages.
Je pu apercevoir sur l'une d'elles la photo d'une jeune fille.
Son visage était d'un ton assez pâle, ses yeux étaient noirs, un long et fin trait d'eye-liner était dessiné au-dessus de ses yeux.
Elle avait d'épais sourcils longs s'affinant et descendant pratiquement jusqu'aux tempes.
Un grain de beauté se plaçait à quelques centimètres de son nez, sur sa joue. Ses cheveux étaient coupés courts en-dessous des oreilles, elle portait une frange et avait les cheveux noirs.
Je pouvais distinguer une légende écrite en-dessous de la photo.
Jane C.
1956

J'étais perdue dans mes pensées.
Je n'avais jamais vu Jane en photo,et la découvrir dans le carnet de mon père, me paraissait si étrange.
Je tournai la page,espérant trouver des informations.
"Août,1957
Cette année, Jane était partie.Elle me manquait.Cette fille impressionnait tout le monde. J'avais besoin d'elle. Elle avait besoin de moi. Je veux partir, loin d'ici. si seulement je pouvais retourner dans le passé..Je hais ma mère. Pour ce qu'elle a fait. Pour avoir nié certaines choses à mon sujet. Pour ne m'avoir jamais écouté, et pour ne m'avoir jamais pris au sérieux. Jane n'est pas comme moi. Papa, lui se fou de tout. Il ne m'aime pas. J'aimerais tué ce Chris, qui lui ne comprends rien a rien. Jane restera ma meilleure amie et je resterais son meilleur acolyte. Ce n'est pas à Chris d'être là pour elle. Bref, je n'aime pas les gens avec qui elle trainait. Ce sont de mauvaises personnes. Jane a toujours été quelqu'un de bien et j'ai l'impression qu'il n'y a que moi qui m'en rend compte!
Je hais ma vie!
Laurence R.C."
Là, je fermais le livre. J'étais essoufflée. Je venais d'apprendre certaines choses. Je ressentais de la culpabilité, comme si je n'avais pas à faire ça. j'éteignis la lumière et rangeai le carnet sous le lit.Je me couchais sur le dos.
Mon père m'avait caché des choses. Il avait un lien avec toute cette histoire. Je voulais en savoir plus mais gardait le reste pour les autres soirées à venir.
Je m'endormais pensant à demain.
La fille qui était capable de tout, la flamme en moi qui était restée éteinte depuis bien longtemps,se ravivait.
Je me sentais ni oiseau, ni Skye.
J'étais comme invincible, prête à tout affronter.
Ma respiration et les battements de mon cœur avaient ralentis. Je me calmais et me reposais.

La nuit même, j'avais fait un rêve.
Je dansais sur l'eau, vêtue d'une robe bleue clair transparente. Les oiseaux venaient se déposer sur moi.
Et je chantais.
Rien ne semblait me gêner.Je faisais ma danse tranquillement.

Lorsque je fus réveillée par une odeur de biscuits, j'étais heureuse. Je sentais mes pieds décollés du sol.
J'allais m'envoler.
Je descendis, dans la cuisine où Mommy préparait le petit-déjeuner.
Devais-je lui dire ce que je savais?
Pouvais-je lui faire confiance?
On ne se connaissait que depuis un jour.
Une décision s'imposa.

 MommyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant