Only a Nanny... [Z.M]

4.

Jenny.

Couchée tard, donc levée tard ? Et bien non, ça ne marche pas comme ça chez Monsieur Malik... Il m'a ordonné de mettre le réveil pour sept heures comme chaque matins... Comme à mon habitude, je me prépare assez rapidement. Je prends le temps d'envoyer un message à ma sœur pour lui dire que je serais rentrée en fin d'après-midi. Je rejoins ensuite la cuisine où je dresse la table avant de préparer le petit déjeuner.

Comment ai-je fais pour passer de nounou à bonniche...? Je soupire à cette pensée mais me reprends aussitôt lorsque la grande horloge du salon indique sept heures trente.

«Le petit déj' étant prêt, il ne me reste plus qu'à aller chercher la petite». Pensais-je.

J'arrange une dernière fois la table puis lorsque je juge que j'ai effectué mon travail correctement, je file à l'étage. Je fronce les sourcils surprise de trouver la porte de la chambre de Jae, ouverte. Je passe légèrement et discrètement la tête pour y voir Monsieur Malik, penché au-dessus du berceau de la petite.

«J'ai l'impression de tout rater avec toi...» Chuchote-t-il.

Je soupire tristement avant d'entrer à mon tour dans la pièce.

«Être père, ça s'apprend Monsieur... Et puis vous n'êtes pas si mauvais que ça comme père». Souriais-je en regardant le sol.

«Vous ne savez pas ce que vous dites !» Hurle-t-il, me faisant sursauter.

Il me bouscule en quittant précipitamment la chambre.

*****

«Vous ne pouvez pas la faire taire, elle commence sérieusement à me taper sur les nerfs à brailler comme elle le fait !» S'énerve Helen en méprisant la petite du regard.

«On voit bien que vous n'avez pas d'enfants !» Reprenais-je méchamment.«J'espère pour vous que vous n'en aurez pas, parce qu'ils seront malheureux. Vous êtes trop superficielle, les enfants le sentent et surtout ils n'aiment pas ça.»

Elle me regarde stupéfaite avant de me lancer un mauvais regard.

«Je ne vous permet pas de me parler de la sorte !» Me pointe-t-elle subitement du doigt après s'être levée.

«Parce que vous vous appelez Helen Adams, je n'ai pas le droit de vous dire ma façon de penser ?» Riais-je amèrement. «Laissez-moi rire !»

«Bon ça suffit !» Intervient Monsieur Malik en tapant violemment ses poings sur la table. «Jenny, vous allez beaucoup trop loin, je vais vous demander de baisser d'un ton !» 

En colère, je leur jette un mauvais regard à tous les deux puis me réfugie dans le salon, Jae dans les bras afin de lui donner tranquillement son biberon. Je soupire fortement, montrant mon énervement puis m'installe sur le canapé où j'observe Jae, qui semblait perturbée. En l'espace de quelques secondes, ses petits yeux se remplissent d'eau puis elle se met à sangloter. Je la berce doucement mais ses cris persistent.

«Il y a un problème ?» Se précipite Monsieur Malik.

Je lève les yeux vers lui.

«Oh je vous en prie, vous savez bien pourquoi votre fille se met dans cet état !» Répondis-je rageusement.

«Jenny, je vais vous demander de vous calmer, pour le bien de nous tous mais surtout pour celui de ma fille».