Chapitre 2

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JANE

Me voilà devant la porte de l'enfer, je n'osais pas entrer, sachant pertinemment ce qui m'y attendais. J'appréhendais énormément ce qui allait m'arriver. Je me résignais à entrer sachant que je ne pouvais plus faire marche arrière.

À peine je franchissais le pas de la porte que je me pris une claque phénoménale

- Alors comme ça on veut pas m'écouter hein ? Me crit-il. T'étais où sale garce ?

J'ai pas le temps de répondre qu'il me met une autre claque qui me fait tomber au sol

- T'es allé faire ta pute c'est ça ? Répond quand je te parle !! Crit-il en me mettant un coup de pied dans le ventre

Je voulais toujours pas parlé sachant que ça ne servirait à rien

- Tu veux toujours pas parler ? Très bien

Il monte à l'étage et redescends quelques minutes avec une ceinture. Une fois à ma hauteur il m'assène un premier coup de ceinture, puis deux et s'en suit une série de coups. Il m'insultait de tous les noms.
Au bout d'un moment il s'arrête, il me prend violemment par les cheveux m'arrachant un cri de douleur. Il me traine jusqu'au grenier, une fois sur place il me jette violemment sur le sol

- T'as voulu faire la pute tu vas devoir assumer. Dit-il en abaissant son pantalon

Comprenons ce qu'il comptait faire je me mis à paniquer

- Non, s'il te plaît pas ça, tout mais pas ça je t'en prie

- Tais-toi ! T'as voulu me prendre pour un con tu vas devoir payer

- Aaaah !!!

***

Après avoir fait ce qu'il avait à faire il s'en alla, me laissant seule dans cette pièce. Seule avec ma tristesse, seule avec mes larmes et mon cœur meurtri. Il l'avait fait, encore une fois, il avait abusé de moi, et je n'ai pas pu me défendre. Jusqu'à quand vais-je continuer à vivre comme ça ? Je suis au bord du suicide, j'en peux plus, s'en est trop !

- Pourquoi bon Dieu tu es si injuste avec moi ? Qu'est-ce-que j'ai fais de mal ? Pourquoi tu me fais ça ?

J'aimerais m'enfuir mais où ? Et comment ? Je n'ai pas d'endroit où vivre ni même où aller. Ma famille ma renié, elle n'a jamais voulu de moi. Mes amis ne sont qu'une bande d'hypocrite et de traître. Je suis seule, je n'ai rien pour m'en sortir, je suis destinée à rester là, à souffrir jusqu'à ma mort, sans même connaître la paix

(...)

Voilà maintenant deux semaines que je suis enfermer dans cette pièce, deux semaines qu'il me fait vivre un enfer. Lorsqu'il vient me voir c'est pour me battre, il est arrivé une fois où je suis resté inconsciente pendant trois jours.

Dernièrement j'ai passé une nuit pénible, j'ai cru que j'allais mourir pour enfin en finir mais non il ne voulait pas " me donner ce plaisir " avait-il dit. Je tremblais, j'avais froid en même temps faim, ça faisait une semaine que je n'avais rien manger.

J'étais recroquevillé sur moi même lorsque je me sens porté dans des bras musclés. Je reconnu immédiatement son parfum. A ce moment je voulais lui crier dessus, l'insulter mais je n'avais pas de force, j'étais trop faible.
Quelques minutes après il me dépose sur un lit et part en direction de la salle de bain d'où il revient avec une petite cuvette contenant sûrement de l'eau. Après avoir pris une petite serviette il vient s'asseoir près de moi, il plonge la serviette dans l'eau et la passe sur mon visage ceci de manière répétitive avant de la posé sur mon front.

- Je reviens, je vais te prendre des cachets. Dit-il avant de franchir le pas de la porte

Je reste là à fixer le plafond l'air pensif, lorsque la porte s'ouvre. Je tourne ma tête vers celle-ci avant de reporter mon attention sur le plafond, il vient s'asseoir près de moi

- Tiens, ça devrait baisser ta fièvre. Dit-il en tendant un cachet avec un verre d'eau que je prends sans protesté. Repose toi, je reviendrai te voir plus tard

Sur ces mots il sort de la chambre. Vous devez sûrement vous demander, Pourquoi ? Pourquoi il agit de la sorte ? Ça peut paraître bizarre mais j'ai toujours eu cet impressions qu'il a peur de me perdre, c'est plutôt drôle je sais.

Je me suis toujours demandé, quand est-ce que les choses ont mal tourné ? On était pourtant heureux avant, avant qu'il ne commence à me battre... Il avait pourtant réussi à recoudre cette partie de moi qui s'était déchiré, mais il a fini par tout détruire. Tant de chose nous éloigne, des choses comme cet énorme fossé qui s'est créé entre nous et je ne crois pas qu'il changera quelque chose avec ces miettes d'attentions.
Je réussis finalement par m'endormir

****

- Regarde ce que j'ai trouvé. Dis-je en lui montrant une fleur que j'avais cueilli dans le jardin. Elle est jolie pas vrai ?

- Petite sote ! Cria t-elle en me giflant

- Mais...

J'ai a peine le temps de répondre qu'elle m'arrache la fleur des mains, elle l'a jette au sol et l'écrase

- Voilà ce que j'en fais de ta fleur. Me dit-elle alors que des larmes ruissellent le long de mes joues.

Je courais me réfugier dans ma chambre où je me mis à pleurer contre mon oreiller...

****

- Tu veux quelque chose ? T'as mal quelque part ? Me demande t-il

<< Je veux ma liberté >> avais-je envie de dire. Sachant pertinemment que ça n'aurait servit à rien sinon l'énerver et Dieu seul sait que je n'ai vraiment pas envie de me reprendre des coups, surtout que je ne suis pas en état pour

- Non, je n'ai besoin de rien. Dis-je simplement

- Tu es sûr ? Insiste t-il

- Oui

- Très bien, je suis en bas si tu as besoin d'aide

Il dépose un baiser sur mon front, un sentiment de dégout me parcours le corps face à son geste. Je déteste lorsqu'il prends ses airs attentionné après qu'il m'ait fait mal, à croire que ça changera quelque chose ou que ça effacera ces horreurs, du moins cette facette abominable de lui qui me hontes dans mes pires cauchemars. Je le regarde sortir avant de me rallonger. Soudain je repensais à mon inconnu

***

- Je m'appelle Nathan. Dit-il en me tendant sa main un sourire aux lèvres

- Jane. Dis-je en lui serrant la main

***

Il avait ce sourire qui lui donnait un charme presque envoutant. Et ses yeux, ils sont d'un gris tellement proche du bleu qu'on pourrait croire qu'il a des yeux bleus. J'ai voulu mettre fin à mes jours et il était là, il m'avait sauver la vie. Pourtant...
Je décidais d'aller dans la salle de bain pour prendre une douche. Je préfèrerais ne pas me regarder dans le miroir connaissant déjà l'état désastreux de mon visage. Je dois sûrement être dans un état catastrophique, mais je ne m'attarde pas sur ça, je prends une douche comme convenu. Je grimace légèrement lorsque l'eau entre en contact avec ma peau abîmé par les coups.

Une fois ma douche terminé j'enfile un jean noir ainsi qu'un pull noir. Je laisse mes cheveux ouvert et les laisses retomber vers mes épaules comme pour cacher quelques marques, puis je retourne dans la chambre...

SAVE MEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant