Chapitre 8

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JANE

- Jane ! Criait ma tante alors que je me cachait sous ma couverture. Jane !

J'entendis la porte de ma chambre s'ouvrir

- Jane. Soufflait une voix que je reconnue

La minute d'après je sentis des mains agripper tendrement ma couverture

- Non je ne veux pas

- Mais pourquoi ? Me demande t-elle de sa voix douce. Qu'est-ce que tu caches ?

- Je ne veux pas que tu me vois comme ça

- Aller enlève cette couverture et montre moi ce que tu caches

D'un coup sec elle retira la couverture de mon visage et la surprise fût-elle qu'elle fit de grand yeux avec la bouche ouverte

- Oh mon Dieu ! Qui t'as fais ça ?

Je restais muette face à sa demande

- Jane dis-moi tout de suite qui t'as fais ça

Je ne trouvais toujours pas la force de lui dire et me contentait de regarder le sol

- C'est Clair qui t'as fais ça ?

Je secouais la tête négativement comme pour nier la vérité de peur qu'elle n'aille la voir et que ça me retombe dessus

- Je sais que tu mens.

- Tante Hélène s'il te plaît. Suppliais-je en me nichant dans ses bras

Clair m'avait sauté dessus simplement parce que je ne voulais pas donner ma poupée à Gilia ce qui était assez injuste parce que Gilia avait plus de poupée que moi

- Emmène-moi loin d'ici. Implorais-je en sanglots. Emmène-moi avec toi, s'il te plaît

Elle me serra fortement dans ses bras tout en se retenant de pleurer à son tour

*** **** ***

- Mange quelque chose, tu n'as rien mangé de la journée

- Je n'ai pas faim merci

La nuit était tombé et Laurie avait passé toute la journée à mon chevet

- Tu devrais rentrer, Sam va se faire du souci

- Et toi alors ?

- Ne t'en fais pas pour moi les infirmières sont là s'il y a un problème

- Très bien. Fit-elle en se levant avec son sac à main. Mais s'il y a quoique ce soit tu m'appelle hein

- Oui ne t'inquiète pas

Elle me fit une bise sur le front avant de s'en aller.  J'étais donc seule avec moi-même, seule à méditer. J'aimerais tellement m'enfuir, partir dans un endroit où personne ne me retrouverait mais à quoi bon ? J'étais condamné à cette vie, en chaîner et lier à ce monstre jusqu'à mon dernier souffle.
J'étais plongés dans mes pensées lorsque la porte s'ouvre sur un mec mystérieux, je voulue crier mais il me fit signe de me taire tout en refermant doucement la porte, puis ensuite il s'approcha de moi et mit sa main sur ma bouche avant que je ne cris

- Ferme la t'as compris ? Fais du bruit et je t'en colle une. Me dit-il sur un ton menaçant

Je tremblais comme une feuille, j'avais envie de pleurer

- J'ai un message pour toi de la part du patron, il a dit que t'as pas intérêt à te sauver d'ici jusqu'à ta sortie sinon il te retrouve et s'en est fini pour toi alors t'as intérêt à être bien sage

Après ça il me relâche alors que je laissais échapper quelques sanglots

- Toute manière t'as aucun moyen de t'enfuir ni même un endroit où aller, pas de famille ni amis alors estime toi heureuse que le patron t'accorde autant d'importance. Qui voudrait d'une femme comme toi ? Tu fais pitié

Il se dirigea vers la porte et se retourna vers moi

- Si jamais tu dis quoique ce soit à quelqu'un sur ma petite visite je te coupe la langue et on verra comment tu pourras crié à l'aide

Sur ces mots il sortit de la chambre comme si de rien était tandis que je laissais aller ma peine. Jamais il ne me laissera tranquille, je suis à bout, j'ai juste besoin de prendre une arme et de me tiré une balle dans la tête pour en finir.

***

Cette nuit j'avais à peine fermer l'œil, je ne cessais de me réveiller pour voir autour de moi à la recherche d'une quelconque présence mystérieuse . Et c'est avec effroi que je vis à mon réveil, Andres assit à mon chevet. À cet instant mon corps entier se mit à trembler, tous mes membres venaient de me lâcher, un son de frayeur s'échappa de mes lèvres légèrement ouvertes, mes yeux se remplir de larmes et les battements de mon cœur devinrent irrégulier

- Non non. Fit-il en se penchant vers moi tout en rapprochant sa main de mon visage alors que je reculait mon visage presque en larme. Je ne vais pas te frapper, tu n'as rien à craindre

Sa voix est mystérieusement calme et douce ce qui ne me rassurait pas du tout.  Lorsque sa main entra en contact avec ma peau je me pétrifiais aussitôt, un frisson de terreur me parcouru lorsqu'il la promena le long de mon visage jusqu'à ma lèvre déchirer

- Regarde ce que tu m'as fais faire

Il prit ma main et déposa un baiser sur le revers de celle-ci

- Je ne voulais pas mais j'étais si en colère. Tu as peur de moi ? Je ne veux pas que tu aies peur, jamais je ne te ferais de mal

Était-il entrain de se moquer de moi ou la folie avait eu raison de ses facultés visuelles ?

- Dis quelque chose, Pourquoi tu ne dis rien ?

Il commençais à s'énerver je le sentais

- Laisse-moi partir s'il te plaît, je t'en prie. Avais-je eu la force de dire entre deux sanglots

Sans que je m'y attende il me prit violemment par la gorge

- Jamais, jamais je ne te laisserais partir. Me dit-il en me regardant droit dans les yeux avec une telle rage, j'arrivais presque plus à respirer tellement sa prise était forte.

- Tu resteras avec moi que ça te plaise ou non. Et si par malheur il te viens à l'idée de t'en fuir loin de moi je te retrouverai et je te jure que je te ferai bien pire que ce que tu vis en ce moment, est-ce que c'est clair ? Siffla t-il 

Comme je ne répondais pas il resserra un peu plus sa prise

- J'ai dis, est-ce que c'est clair ? Reprit-il sur le même ton

Je trouvais la force de répondre malgré le manque d'air et les larmes qui coulaient à flot

- Rappelle-toi que c'est moi qui t'ai sorti de ta vie de chien alors fais très attention à ce que tu dis petite garce

Sur ces mots il relâcha sa prise. Aussitôt je me mis tousser tout en essayant de reprendre mon souffle une main au niveau où se trouvait la sienne quelques minutes plutôt. Je devinait aisément qu'il y avait une marque qui recouvrait désormais ma peau

- Je te déteste ! Criais-je entre deux sanglots

- Déteste moi autant que tu veux mais tu ne te débarrassera pas de moi de si tôt

Il quitta la pièce sur ces dernières paroles alors que j'étais toujours entrain de pleurer.
Bon Dieu que vais-je faire ? Comment m'en fuir loin de lui ? Vais-je mourir dans ses bras ? Je n'en peux plus de cette vie, je n'en peux plus de cette souffrance, je suis maudite !

SAVE MEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant