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Les deux étudiants sortirent alors du bâtiment où avait lieu la fête, bras dessus, bras dessous. Le brun ténébreux se tenait fermement au garçon afin qu'il ne le laisse pas tomber. Sur le chemin jusqu'à la fraternité, car c'est là qu'il allait l'emmener, il se demandait si ça en valait vraiment le coup. Il ne pouvait plus reculer désormais. La haine coulait dans ses veines, il se sentait prêt à faire ce qu'il devait faire. Il devait se venger. Il devait l'humilier comme il l'a fait ces dernières années.

Magnus

Il met trois plombs à marcher, alors je finis par le porter difficilement. Il pousse un petit cri qui m'arrache les tympans. Il me sourit comme un pur connard, je sais ce qu'il veut, il veut que je le saute, c'est ce qu'il demande à un mec à chaque soirée. Il change à chaque fois, et il sait que ça me fout la rage. Mais ce soir, c'est mon tour, et non seulement, je pourrai entamer un long processus qui va me mener à la guérison. Je sais que c'est mal, mais ce soir ce n'est pas moi qui décide, c'est comme ça. Je ne veux plus souffrir. C'est finit tout ça. C'est finit le Magnus à fleur de peau complètement con, le Magnus qui dégénère lorsqu'on lui parle du beau brun dont il est amoureux.

La roue tourne.

J'insère les clés dans la serrure et il commence à venir se frotter contre moi, en me glissant à l'oreille de me dépêcher car il crevait d'envie. Je me suis retenu de lui dire que ça oui, il va en crever et j'en &i clairement rien à foutre. En refermant la porte je m'assure qu'il n'y a personne, c'est bon les garçons sont à la soirée. A l'aide de mon smartphone, je mets en route les petites caméras qui ornent la maison, dans quasiment toutes les pièces qui la constituent. On ne sait jamais, si je le baise toute la nuit, ce serait dans toutes les pièces de cette foutue baraque. Je suis sur que les garçons ne rentreront pas ce soir, il n'y a personne pour les ramener.

Il se jette littéralement sur moi, je me colle contre lui , et en prenant son visage entre mes mains, je viens déposer finement mes lèvres sur les siennes. Putain de merde, qu'est-ce que je suis en train de foutre ? J'arrête immédiatement ce que je suis en train de faire, Il arque un sourcil et moi je suis complètement paumé.

- Bon alors ? Continue non ?

Je replace mes lèvres sur les siennes, tout en le poussant, les mains contre son torse afin qu'il recule. J'arrive dans ma chambre, et je le laisse tomber au fond du lit, en me couchant par la suite sur lui. Il n'arrête pas de gesticuler son corps contre le mien, je le désire tant. Je le désire plus que n'importe qui. Mais ce n'est pas comme ça que je n'imaginais notre premier rapport, enfin s'il devait en y avoir un. Je me recule incapable de continuer.

- J'espère que tu ne compte pas me faire ça à chaque fois.

Je l'embrasse une dernière fois, aussi passionnel que je le peux. J'espère juste qu'il se souviendra du goût de mes lèvres sur les siennes le lendemain. Cette fois, c'était la dernière. Je le laisse en plan sur le lit comme un con, malgré ses geintes me disant de revenir. Je ne lui accorde plus aucune importance, mais je l'entends pousser un cri de peur lorsque mon poing rencontre le mur.

- Casse-toi d'ici.

J'imagine qu'il n'a pas dû comprendre ce que je venais de lui ordonner. Je me retourne brûlant de colère. Je vois complètement rouge, et si il est encore là dans les minutes qui arrivent, je deviendrai incontrôlable. Je ne veux pas le toucher, je ne veux pas lui faire de mal, pas maintenant. Il doit encore me pousser à bout, je ne le suis pas encore totalement.

- CASSE-TOI D'ICI JE VIENS DE TE DIRE PUTAIN !

J'attrape le premier objet qui me passe par la tête et je le balance au-dessus de lui pour qu'enfin il se casse. J'ai besoin d'être seul dans ces moments-là. La porte claque et je désactive les caméras. Je réduis ma chambre à néant avant de me laisser tomber à genoux sur le sol et d'hurler, comme-ci ça pouvait évacuer toute la douleur que j'ai en moi, comme-ci ça pouvait m'aider. C'est tout le contraire. J'ai échoué. Je suis un minable, rien qu'un minable. Je n'y arriverai jamais.

Lies (malec)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant