Aux funérailles, presque toute la classe est venue. J'ai eût le droit à des accolades de presque tout le monde. Même de Jean... Mais je m'en moquait un peu beaucoup. Je ne voulais que les bras d'une personne. Une personne malheureusement absente... Je n'ai pas spécialement beaucoup pleurer lors de ces funérailles. En vrais... Je pense que je n'ai pas laisser échapper ne serait-ce qu'une larme. Je sais ce que je vais faire de toute manière...
C'est donc sans aucune émotion que j'entre dans ce qui me sert de maison, c'est à dire le pensionnat. Une fois entré je me dirige dans les dortoirs des garçons et je vais m'asseoir sur mon lit. J'ai eût le droit de dormir seul pour deux ou trois semaines selon ce que m'a dit le proviseur Smith. Tant mieux. Personne ne me verra disparaître et il ne s'en rendrons même pas compte. C'est sûrement mieux ainsi...
Je soupire en fixant le plafond sans plus un bruit. C'est drôle de voir comme la mort de mon grand père n'a toujours pas réussit à me faire pleurer autant que toi. Oui, je ne suis qu'une pleurnicharde...
Une pleurnicharde oui. Un garçon ne devrais pas pleurer autant. J'aurais peut être été mieux fille non..? Il ne se serait jamais intéressé à moi et moi, je n'aurais pas ce manque que je ressent chaque putains de jours que je passe dans ma vie depuis mes onze ans... Sous le coup de la colère, je jette mon téléphone qui va exploser contre le mur.
" C'est à cause de toi tout ça ! T'aurais pas pût sonner !? M'esclamais-je en éclatant en sanglot."
Je me recroqueville sur moi même en continuant de pleurer. Je suis désolé... Je n'avais pas réalisé à quel point mon grand-père minimisait mon mal être envers Eren. Maintenant ça fait si mal... Je souffle doucement pour me calmer mais rien n'y fait, je n'arrive plus à me contrôler. J'ai vraiment péter un câble.
Je me lève, les jambes tremblantes et je vais chercher mon téléphone portable dont l'écran est brisé. Mais il fonctionne encore. Je soupire de soulagement en pressant le précieux cellulaire contre mon cœur.
" Non... Ce n'est pas de ta faute. C'est de la mienne et de ma cervelle d'huître... Soufflais-je alors avec un sourire naissant au bord de mes lèvres."
Je cherche parmi les photos la dernière que j'avais de moi et lui et soupire doucement. La dernière, il me semble que c'était la veille de la rupture... Si on peut appeler ça une rupture...
C'est mignon hein...? C'est sa mère, Carla qui l'avait prise juste avant de... De rejoindre les cieux. Comment ses parents sont morts ? Vous devez vous le demander. Et bien...
C'était lors d'une journée normale. Le soleil brillait et nous offrait un sourire radieux de là haut. Nous étions tout les deux en train de rêvasser en fixant les nuages, allongé sur l'herbe fraîche et d'un vert vif. On parlait de notre projet de partir faire le tour du monde. J'aurais tellement aimé qu'il se réalise. Moi et Eren avions toujours rêver de sortir de cette grande ville, histoire de voir autre chose que du béton et de l'urbanisme partout. Nous avions envie d'autres cultures, d'autres ambiances, d'autres modes de vies... Tout se passait pour le mieux, quand Mikasa arriva l'air totalement terrifiée vers nous. Elle emmena Eren à toute vitesse loin de moi. Et moi comme un idiot je n'ai rien dis, je l'ai regarder bêtement partir sans me douter de quoi que ce soit. Eren ne m'a plus jamais adressé la parole... J'ai essayer maintes fois de lui parler de nouveau, mais il regardait à travers moi comme si j'étais invisible. Alors à force j'ai finis par abandonner. Je n'ai même pas été convié aux funérailles de ses parents. C'est Mikasa qui m'a finalement expliqué que ses parents avaient périt dans un tragique accident de voiture.
S'en est bien trop pour moi... Je veux disparaître, maintenant. Ce n'est pas égoïste, c'est naturel. Un humain n'est pas fait pour être seul. Mikasa ? Si je meurs, ça l'arrangera, elle pourra retourner à l'assaut de Eren.
C'est donc avec une lenteur étrange que je me dirige doucement vers ma table de chevet et que je cherche dans mon tiroir de quoi finir cette misérable vie. Je trouve la lame de rasoir que j'ai emmené avec moi, elle servira étonnamment à un imberbe comme moi pour une fois. Je m'assois sagement sur le bord de mon lit en fixant sur le sol mon téléphone encore allumé, avec la photo en plein écran dessus.
" Bon... Bah... Au revoir... Armin... Soufflais-je en fermant doucement les yeux et en plaçant la lame fine et froide sur la peau de mon poignet."
Soudain j'entends la porte de la chambre s'ouvrir dans un soudain fracas ce qui me fait sursauter et me blesser légèrement au poignet. Mais pas aussi profond que j'en avais l'intention. Je lève alors la tête en direction de l'intrus et là. Je croise les magnifiques yeux, les yeux dans lesquels je me suis perdus tant de fois... Les Yeux de Eren. Il me regarde. Moi ! Il me regarde moi ! Il me regarde d'abord dans les yeux avant de baisser les siens jusqu'à mes mains. Puis il les relève de nouveau vers mon visage et... Il reprend ses occupations comme si il n'avait rien vu. Il cherche dans l'armoire.
Non mais il est sérieux là ? Il est même pas capable de m'empêcher de faire ça ? Espèce d'idiot ! Pourquoi tu es rentré ? Pourquoi tu m'a regarder dans les yeux ?! Pourquoi ?! Alors que l'intérieur de mon petit cerveaux de blondinet des bois reproduisait la seconde guerre mondiale j'entends soudainement une voix chaude. SA voix, SA voix terriblement chaude, réconfortante...
" Tu ne vas pas te suicider pour ce vieux. Me lance alors le jeune brun sans même m'adresser un regard.
- Qu...Quoi ?! Tu...tu ne m'en crois pas capable ? Lui rétorquais-je la voix tremblante.
- Non. Répondit-il presque sèchement.
- Et...Et pourquoi tu pense ça... ?"
Il glousse. Oh mon dieu... Ne le faite plus glousser je vais faire une crise cardiaque. Puis il me regarde droit dans les yeux et me montre un sourire innocent. On pourrait lui mettre une auréole sur la tête et il passerait pour un ange. Puis il me répondit dans le plus grand des calme :
" Parce que tu n'aime pas ce vieux crouton. Tu ne m'aime que moi, moi et rien que moi. Tu pense à moi chaque jour, tu me regarde chaque jour. Tu es totalement fou amoureux de moi et là je viens de te sauver la vie. Pourquoi ? Parce que je t'ai adressé la parole, je t'ai souris et je te demande de rester en vie. Et tu vas m'écouter parce que tu m'aime comme un fou."
Il se dirige vers la porte avec des vêtements dans les bras. Mais il se stoppe et poursuit :
" Nettoie ta blessure. Et ne refait plus jamais ça d'accord ? Il n'y a que les faible qui abandonnent. Et je n'aime pas les faibles. En fait, ravit d'être ton nouveau partenaire de chambre. M'annonce-t-il juste avant de me faire un petit clin d'œil et de quitter la chambre."
Je reste bloqué comme un con, ne bougeant plus et fixant la porte avec un air ahuri. Mon cœur il... Il bat si vite. Il n'a pas battu si vite depuis des années. J'ai l'impression qu'il va exploser à tout moments. Est ce que j'ai halluciné...? Je ne sais pas mais je finis enfin par me reprendre et je me lève. C'est avec les jambes tremblantes et tenant à peine mon corps de lâche que je cours le long du couloir en partant à la poursuite de cet idiot. Il a tout fait foirer !
" Eren att- Commencais-je à m'exclamer."
Mais je sens un violent choc au visage alors que je suis au milieu du couloir et je tombe sur les fesses. Je regarde alors ce qu'il vient de se passer. Je viens de me prendre une porte qui venait de s'ouvrir... On dirait un putain de gag cartoon. C'est la porte de la chambre de Reiner. Il me remarque et affiche soudainement une mine désolée et inquiète. Puis il s'accroupit en me tendant sa main pour m'aider à me relever.
" Ça va aller Gamin...?
- Oui...oui je..."
Je souffle doucement en me redressant sans son aide.
" Armin, ton poignet. Pourquoi est-il en sang...?"
Me demande alors le grand blond alors que je vois la tête de Berthold dépasser de la porte. Il me fixe avec de grand yeux en remarquant ma plaie.
" Non mais ! Il faut aller te soigner ! Ça risque de s'infecter ! Me prévient-il."
Il attrape mon bras au poignet non blessé et me tire jusqu'à la chambre de Christa, dans le dortoir des filles.
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Best Friends Right...? (Eremin Snk)
FanfictionEren et Armin étaient amis d'enfance. Mais tout a changé quand la mort des parents de Eren les déchira et que le jeune homme fila dans le mauvais chemin. Mais c'est au tour de Armin de sentir l'amer sensation de perdre un être aimé. Son grand père...