Chapitre 12

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  Aujourd'hui je devais aller à la fac. On m'avait envoyé un courrier qui m'annonçait que si jebne reprenait pas les cours rapidement, je serai obligée de trouver une autre faculté de psychologie. Sauf que le problème était que j'étais dans la meilleure université de psychologie du coin. Je savais que si je me faisais expulser de l'établissement où j'étais inscrite, j'aurais énormément de difficultés à retrouver une fac comme celle-là. 

  Je relisais le courrier une dernière fois en mangeant une tartine de beurre. C'est à ce moment précis que Gideon arriva dans le salon-salle à manger-cuisine. Je fis comme si je ne l'avais pas vu parce que j'essayais de m'auto-persuader que tout allait  bien se passer. C'est pas comme si ça faisait trois mois que je n'y avais pas mis les pieds. Nan pas du tout. Quand on était pas accepté petit dans le monde scolaire, il y avait toujours quelqu'un de votre entourage pour vous dire :<< Tu vas voir, ça va s' arranger avec le temps. Au lycée et à la fac les gens sont matures.>> Peut-être que c'était vrai dans la plupart des endroits. Cependant avec ma chance légendaire, je ne pouvait qu'avoir dans ma section de la faculté, des ados nommés étudiants qui pensaient autant à leurs études qu'aux commérages. Comment dire que j'étais plutôt solitaire dans ce lieu d'études. Je sortis de mes pensées par un bisou sur la joue  de Gideon pour me dire bonjour.

<< Salut vous deux ! Prêts pour affronter le monde de l'université ? me demanda-t-il. Il savait à quel point j'étais stressée.

- Tu sais parfaitement comment je suis mentalement à cet instant, idiot, lui répondis-je.

- Je sais, mais c'était pour savoir si ça avait changé ou pas, tenta-t-il en s'installant en face de moi avec son habituel café.

- Mais c'est ce que tu m'as dit hier, avant hier et les autres jours avant si je me souviens, lui rappelai-je avec une pointe d'irritation dans la voix.

- Rho c'est bon, Gwen ! J'essaye juste d'être sympa ! s'agaça-t-il avant de boire une gorgée de son café et de partir dans la chambre pour se changer.>>

  Je sentis les larmes me monter aux yeux. Il le savait parfaitement quand ce moment je m'irritais beaucoup plus facilement que d'habitude. Mais il y avait deux hypothèses à son comportement. Premièrement, il en avait marre de mes sautes d'humeur ou alors il était encore un peu vaseux parce que c'était le matin. Plus je réfléchissais à la possibilité plus je m'effrayais moi même. Je finis par pleurer comme une madeleine. J'avais tellement qu'il me rejette. Je ne voulais pas revivre notre première rupture comme il y avait cinq ans. Je ne pouvais plus faire un seul mouvement, je n'arrivais qu'à pleurer. Quelqu'un m'appelait. Je savais que c'était Gidéon mais je ne pouvais bouger. J'étais devenue molle. J'avais l'impression de n'avoir plus de contrôle sur mon corps. C'était tellement bizarre. Gideon me secouait à présent. Il criait mon prénom et me demandait pourquoi je pleurais. Je voulais lui répondre mais je n'y arrivais pas. Il me suppliait de lui répondre que si c'était une farce pour se venger de lui tout à l'heure, ce n'était plus drôle. Se venger de lui ? Il était sérieux ! Il croyait vraiment que ça m'amusait ce genre de situation ? Quel parfait idiot il pouvait faire ! Mais je l'aimais tellement cet idiot. Puis il arrêta de me secouer comme si j'étais un cocotier et de m'appeler. J'entendis les pas de Gideon. Ils s'arrêtèrent puis quelques temps après, des pas qui m'étaient inconnus entrèrent dans l'appartement. Ma vue n'était pas revenue. Je pleurais toujours. Je ne savais pas comment les larmes sortaient. Normalement, j'arrêtais de pleurer quand j'entendais Gid s'inquiéter pour moi. J'étais toujours incapable de bouger. Soudain je sentis des personnes me soulever. Où m'emmenaient-ils ? Nan, je ne veux pas me retrouver face à des inconnus ! Je veux Gideon ! Je voulais qu'ils me relâchent.

La ProphétieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant