My Dark Dick Inside ~HES

Chapitre 06

Point de vue Harry

Des bruits de talons se firent entendre plus proche, et malgré les bruits parasites des discussions partagées à voix basses ou alors la musique douce aux notes dures, je la sentis se rapprocher. Je jubilai déjà à l'idée de la revoir. Elle est tellement amusante. Elle s'énerve pour rien et la voir essayer de se contrôler pour ne pas déborder est vraiment le meilleur. Aujourd'hui, à la conférence que je donnais, je savais d'avance que j'allais m'ennuyer. Les gens là-bas ne sont pas à la hauteur pour travailler avec moi et encore moins en position pour me proposer des plans qui pourraient m'intéresser. Des centaines de personnes plus cultivées et drivées les unes que les autres se sont succédées dans le bureau que l'on m'avait attribué, et chacune n'a même pas duré cinq minutes que j'arrivais à trouver le point qui allait mettre à mal leur placement. Je me demande à quoi servent les études si c'est pour sortir des conneries pareilles le jour venu. Un, un homme de vingt-cinq ans aux allures asiatiques - pourtant les asiatiques sont connus pour être intelligents - m'a parlé de mon image de marque, disant qu'elle pourrait être améliorée suivant le placement financier. Or, l'image de marque (ndlr: pensée ou ressenti d'un client fasse à des critères mis en avant de l'entreprise. On l'analyse surtout par des questionnaires ou des boîtes à satisfaction) ne dépend pas du tout des placements financiers que l'entreprise fait, mais de la satisfaction et de l'allure des produits. Autrement dit, ça touche au secteur du mercatique et non de la finance. La journée passait doucement et était de plus en plus insupportable, jusqu'à ce qu'elle arrive. Son allure m'a tout de suite interpellé. Elle était confiante et semblait connaître parfaitement le sujet qu'elle allait exposer. Mais bien évidement, elle aussi fit des fautes qui hérissèrent les poils de mes bras. Elle avait pourtant l'air intelligente et plus réfléchie que les autres. Il est vrai que je n'ai pas été très facile avec elle, mais faut savoir qu'elle était la dernière que je devais voir avant de rentrer chez moi et d'enfin souffler de cette journée merdique, donc forcément toute ma frustration est sortie sur elle. Puis elle l'a cherché aussi. Me tenir tête est la dernière chose à faire. Je ne supporte pas que les femmes soumises, qui disent oui à tout ce que tu dis et fais, donc quand elle a relevé le menton pour me prendre de haut parce qu'elle trouvait mot à dire à tout ce qui sortait de ma bouche, je me suis senti encore plus frustré que je ne l'étais avant qu'elle n'arrive. C'est dire. Puis quand le rendez-vous s'est fini, je ne pouvais pas la laisser partir comme si il ne s'était rien passé. Elle avait éclairé ma journée, bien qu'elle soit plus irritante que mes secrétaires qui ne demandent qu'à me sucer la queue, j'aimais la faire sortir de ses gonds. J'aimerai qu'elle parte en vrille, mais rien que pour moi.

C'est donc le plan ce soir. Je savais que mon semi-harcèlement jusqu'à sa voiture allait l'énerver plus que de raison et que donc elle allait être plus sur les nerfs que jamais; mon plan était donc de l'énerver encore plus. Peut-être me distraira-t-elle assez de mon dîner d'affaires? Je l'espère parce que baiser ma fiancée ne m'a pas suffi. Je l'ai peut-être fourré trois, ou quatre fois je ne sais plus, mais la frustration que je ressentais depuis ce matin ne voulait plus me quitter. Comme si il me manquait quelque chose à faire avant de bien dormir. Et je l'ai trouvée.

Quand je vis arriver Jimmy pour les guider vers la table que j'avais modifiée pour eux, un sourire fier prit place sur mon visage. Je l'aime bien ce petit. Mais heureusement qu'il n'est pas réellement serveur, mais économiste pour mon entreprise, parce que vu sa nature froide et non chaleureuse, le restaurant aurait dû mal avec la satisfaction client. En tant qu'économiste, il excelle. Travaillant pour moi depuis maintenant six ans, il sait que je m'attends à la perfection et à pouvoir mettre une confiance pleine et aveugle en mes employés. Parce que gérer une entreprise en devant vérifier les moindres faits et gestes de mes salariés me fatiguerait bien plus que tous les déplacements et dîner d'affaires que je dois faire au moins cinq fois par semaine.