Chapitre 08

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        Avais-je réellement cet homme en face de moi ? Il ne ressemblait plus à celui que je connaissais. Lui et ses parfaites manières n'étaient qu'illusions pour cacher le réel monstre qu'il est à l'intérieur. Les larmes me montèrent puis mes yeux dérivèrent vers une sorte de petit chemin fait de terre noire à sa gauche – et donc à ma droite. Mais le problème avec ce chemin, c'est qu'il est dans son dos, ce qui veut dire que je dois passer à côté de lui pour me sauver. La chose la plus bête à faire est de s'approcher de son ennemi pour ensuite lui voler dans le dos... Mais avais-je réellement le choix ?

« Alors ? Je n'ai toujours pas ma réponse. Dit-il en prenant un pas vers mon corps recroquevillé par terre. »

La feinte sera mon seul moyen d'échappatoire. Baissant la tête pour éviter d'affronter son regard, je fis un décompte pour que, lorsqu'il prendra fin, je m'élance vers ma sortie.

10, 9, 8... Mes jambes reprennent du service.

« Pourquoi ne me réponds-tu pas, Lily ? Penses-tu que ça va arranger ton cas ? Fit-il en en prenant encore deux pas vers moi. »

7, 6, 5... Mon cœur bat plus fort.

« Chérie, si tu continues je vais devoir m'énerver et je pense que tu veux éviter que quelque chose comme tout à l'heure ne se reproduise, ai-je tort ? Demanda-t-il en penchant la tête de côté tout en continuant d'avancer doucement. »

4, 3, 2... Mes paupières se ferment avec ferveur.

« Bon, finis de jouer. Annonça-t-il en se penchant pour attraper mes bras. »

1, 0, c'est la fin... Mes pensées se mettent en place.

« Oui. Répondis-je faiblement en me redressant, lui offrant un regard noir. »

Surpris de mon changement de comportement, il ne vit pas venir ce qui arriva. Je me levai rapidement, mes jambes n'étant plus que des guerrières faites de muscles travaillés depuis l'enfance, saisis sa nuque de mes mains pour venir lui écraser le front contre mon genou, répétant l'action deux bonnes fois, puis lui relevai la tête pour seulement le pousser par terre, lui enfonçant mon tibia dans ses parties basses. Des cris et des cris se firent entendre, mais grâce aux voitures tout le long de la route, rien n'était perceptible. Je sourirais presque à la situation ironique qui se déroulait devant mes yeux, mais lorsque mes yeux rencontrèrent les siens, noirs, je devinai que c'était maintenant que je devais me mettre à courir. Ce que je fis sans hésiter.

M'élançant sur le terrain battu avec mes pieds foulant la terre, je mis en application les exercices de respiration que l'on m'avait appris à l'athlétisme et agrandis mes foulées. Il ne devait pas me rattraper ; il n'était pas l'homme que je croyais. La fraicheur de la nuit se heurtant à mon visage, l'humidité de mes yeux s'accentua et me fit voir flou, entraînant ma chute au sol. Mon genou et mon mollet furent touchés par une lignée de sang provoqué par l'éraflement à une des racines de l'arbre, mais mes jambes restèrent solides et me propulsèrent dans une course rapide. Mon cerveau oublia la pensée de mon corps seulement recouvert d'une robe et me fit passer par des chemins sinueux et rétrécis à certains endroits. Je poussai branches et plantes susceptibles de freiner ma course, mais vous savez que lorsque le destin est contre vous, vous pouvez lutter, jurer et même vous tuer, rien ne fera s'arrêter le sort qui vous est lié. J'en fus la preuve ce soir.

Pratiquant la course et toutes sortes de sports liés à l'athlétisme, l'endurance, la force et le souffle sont des choses innées chez moi. Mon corps peut très bien résister une course sur une distance de dix kilomètres à huit kilomètres à l'heure, sans s'essouffler en plus de cela. Donc si le destin avait choisi de me laisser libre, j'avais vraiment toutes les cartes en main pour m'en sortir. Sauf que lorsqu'il est contre vous, vous ne pouvez strictement rien faire. Je le sentis ce soir.

« Je t'ai eue. »

Une main s'accrocha à ma cheville, me faisant tomber brutalement par terre. Un petit cri de douleur sortit de ma bouche après avoir senti mon genou déjà endommagé heurter le sol à nouveau. La sadique qui réside en son corps décida que la douleur n'était pas assez forte et décida de faire encore plus couler le sang. Griffant le mollet éraflé, ses ongles s'enfoncèrent dans ma chair et un long cri de douleur m'échappa, le faisant respirer plus lourdement. Je voulus lui donner un coup, mais je ne savais pas comment il était positionné derrière moi.

« Je ne te redonnerai pas la chance de me blesser, petite salope. Cracha-t-il en prenant appui sur mes genoux pour se hisser sur mon dos. »

Ma tête rencontra le sol rempli de tête et cela étouffa ma plainte.

« Tu vas apprendre à fermer ta bouche lorsqu'il le faut et obéir. »

Et avec ceci, il saisit l'arrière de ma tête pour la faire venir s'abattre en succession de quatre fois contre le sol. Sonnée, je ne réagis pas de suite lorsqu'il m'attacha les poignets dans le dos, puis commençai à me débattre mais c'était trop tard. Je lâchai des cris rageurs, mélangés aux larmes qui ne faisaient que s'écouler sur mes joues, le faisant seulement rire.

« La prochaine fois, tu ne tenteras pas de m'échapper. Dit-il. D'accord ? »

Je hochai la tête mais cela ne lui convint apparemment pas.

«- Oui. Répondis-je en lâchant un gémissement de douleur aux picotements de mon cuir chevelu.

- Oui, qui ?

- Oui, Monsieur Styles.

- Bonne fille."

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Mon dieu, j'espère avoir fait des choqués ! Héhé, l'histoire prend une toute autre tournure on dirait x

My Dark Dick Inside ~HESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant