- Si elle t'a choisie c'est qu'il y a une raison !

Oui, mais laquelle ?

- Je ne sais pas pourquoi elle m'a choisie ! J'ai toujours détesté tuer ! Mais tu as raison je vais couper ce maudit tatouage. Mais avant, je vais m'arranger pour que tu ne fasses plus de mal à personne !

Elle vida ses munitions dans le corps de son ennemie.

- Tu penses que tu vas me tuer comme ça ? Je t'aurais détruite avant même que mon compteur ne retombe à 300.

- Peut-être pas mais en attendant je gagne du temps.

Elle sortit son poignard camouflé dans ses vêtements qu'elle portait en permanence depuis un an. D'un coup vif, elle coupa la main d'Elianor et tout en courant de l'autre côté de la pièce elle commença à découper le tatouage.

- Aah ! Non, ne fait pas ça ! Je t'en prie...

- Trop tard.

Elle avait presque fini le contour quand la main disparut. Elle se retourna et vut la main Elianor repousser.

- ha ha ha !... Ça ne se passe pas comme ça. Si vraiment j'étais en danger de mort, penses-tu vraiment que je t'aurais juste regardée faire en te suppliant ?

Elianor se jeta sur elle. Elles se battaient et leurs coups étaient mortels. Mais leurs nombres de vie restaient à l'identique car dès qu'une lui prenait une vie, l'autre la récupérait. Malgré les cris de rage, on n'entendait aucun cri de douleur. Mais on entendait des os se casser puis des craquements montrant qu'ils s'étaient réparés.
Stéphanie avait réussi à garder un niveau suffisant dans leur combat mais elle sentait ses forces diminuer à vue d'œil... elle sentit de la fatigue : chose qu'elle n'avait pas ressenti depuis un an. Elianor, elle, avait encore toutes ses forces grâce à ses nombreuses vies. Dans un élan de désespoir, Stéphanie mordit la main marquée d'Elianor jusqu'à sang. Et là, le premier cri de douleur depuis le début de la bagarre s'éleva. Surprise, Stéphanie lâcha prise. Elle regarda la main d'Elianor où les traces de ses dents disparaissaient peu à peu. Sa fatigue avait complètement disparu, elle avait encore plus de force qu'avant le combat. Le tatouage d'Elianor n'affichait maintenant plus que 134 tandis que le sien affichait 252. Elle avait comme avalé les vies d'Elianor. Celle-ci était vexée de ne pas connaître cette capacité. C'est alors qu'elle se jeta sur elle essayant de la mordre à son tour mais elle esquiva. Stéphanie était maintenant en position de force. Elle sauta sur son adversaire, la bloquant sur le sol mais elle se débattait quand même. Stéphanie ne pouvait pas la maintenir et lui couper le tatouage en même temps.
Elles restèrent là quelques minutes, une se débattant, l'autre la maintenant au sol. Elianor lui cracha au visage. Stéphanie n'y fit presque pas attention, elle s'essuya la joue contre son épaule sans relâcher sa prisonnière.
Elles étaient tellement concentrées à se lancer des regards noirs qu'elles n'entendirent pas le jeune homme entrer dans la salle. Il ramassa le poignard de Stéphanie qui traînait au sol. Elles étaient comme hypnotisées chacune par leur haine envers l'autre. Elle n'entendit même pas les mises en garde de La Mort. Elles étaient aveuglées par leur colère. Si bien, qu'Elianor ne se rendit compte de la douleur à la main qu'à la fin du contour.

- hein ?! Nooon !

- Simon ?

La peur de mourir lui donna assez de force pour se dégager de Stéphanie. Mais c'était trop tard. Simon avait déjà fait tout le contour... La peau marquée du tatouage tomba au sol.

- Tu ne sais pas ce que tu viens de faire !

Elle essaya de recoller le tatouage à sa main mais rien n'y faisait. C'était fait : le serviteur préféré de La Mort allait rejoindre une des dimensions d'après...

- Non, non, nooon ! Ce n'est pas possible...

Toutes les blessures qu'elle s'était faites en huit siècles, de la plus petite égratignure à la blessure mortelle, réapparaissaient sur son corps. Après que sa première blessure mortelle eut laissé un trou béant sur son front, elle n'avait plus allure humaine. Elle essaya de se jeter sur Simon mais avec toutes ses fractures, elle tomba sur le sol. Sa peau commença à vieillir. Elle tendit sa main vers sa boîte fétiche. Elle réussit à déclarer dans un soupir avec le peu de force qui lui restait :

- Je viens vous rejoindre...

À ce moment, on revoyait dans son œil encore valide la jeune Elianor d'avant, avant qu'elle ne devienne serviteur de La Mort.

Son corps changea pour laisser place à une vieille femme (zombie) jusqu'à qu'il ne reste plus qu'un tas de poussière.
De sa boîte, il ne restait plus qu'un tas de cendres et un cœur en décomposition...

Simon et Stéphanie regardaient la scène, ahuris.

Serviteurs de La MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant