Ce matin, je me suis faite réveiller en sursaut par ma mère. "OLIVIA, RÉVEILLE TOI ET FAIS TA VALISE NOUS PARTONS IMMÉDIATEMENT". J'ai d'abord pensé au fait que maman venait sûrement de perdre les eaux et que Louise allait enfin découvrir le monde, mais la peur et l'angoisse qu'elle dégageait semblaient annoncer la fin du monde. "Réveille Meredith, je vais chercher Mika et on s'en va !!" Meredith, c'est ma petite soeur de 7 ans, et Mika mon petit frère de 13 ans. Nous avons tous les 3 les mêmes parents. Maman s'est remariée avec un autre homme il y a 3 ans, Louise est le fruit de leur amour passionné. Le fait que papa et maman se soient séparés m'a complètement brisée, mais quand je vois à quel point Simon rend heureuse ma mère je ne peux que me réjouir de leur bonheur. Papa est parti vivre à l'autre bout du pays depuis qu'il s'est séparé de maman, il disait qu'il devait passer à autre chose. On ne le voyait que pendant les vacances scolaires. En parlant de vacances, j'entre en classe de médecine à la rentrée, je ne sais pas du tout ce qui m'attend...
Je sursaute à nouveau, cette fois à cause de Simon qui hurle depuis le salon "LES ENFANTS QU'EST CE QUE VOUS ATTENDEZ ?! ON DOIT PARTIR !!!" J'entends Mika demander à ma mère ce qu'il se passe, elle ne répond pas ou ressort toujours la même phrase "Ça n'a pas d'importance, on s'en va !!" Je me dépêche de jeter tous les vêtements que je trouve dans ma valise, je prends mon chargeur de portable et mon tout nouveau téléphone que je range délicatement dans mon sac à dos de cours. J'aperçois Meredith à la fenêtre, le regard fixe, comme tétanisée. "Qu'est ce qu'il t'arrive Mer? Dépêche toi de faire ta valise, tu as entendu ce qu'a dit maman?" Aucun mot ne sort de sa bouche. Elle me montre du doigt l'extérieur de la fenêtre. Mon regard suis le bout de son doigt, c'est alors que j'aperçois mon voisin se jeter sur un adolescent en train d'écrire un texto. Il lui dévore d'abord le visage, lui arrache les boyaux du ventre et se nourrit de ce jeune garçon comme s'il n'avait pas mangé depuis des mois. Ma sœur hurle, je reste figée devant cette scène typique de film d'horreur, je me pince et prie que cela ne soit qu'un mauvais rêve, je veux me réveiller mais toute cette scène était bien réelle. Je commence à paniquer, mais tente de le cacher au maximum pour ne pas affoler Meredith, déjà effrayée.
En entendant ma sœur hurler, ma mère est arrivée dans la chambre en courant se demandant ce qu'il se passe. Ayant compris que ma soeur avait assisté à une attaque de l'extérieur, elle la prend dans ses bras et tente de la rassurer, me faisant signe de faire sa valise à sa place. Je la fais sans réfléchir et prends soin de trouver une place pour sa peluche préférée, une licorne rose aux sabots violets. C'est papa qui lui a offerte avant de partir, c'est pour ça qu'elle compte énormément pour elle. C'est comme si une partie de lui restait à ses côtés.
Après avoir fait les valises, maman me demande de descendre rejoindre Simon afin de mettre toutes les affaires dans le van. Mika me suis avec sa valise et nous descendons tous les deux rejoindre notre beau-père. "Ne vous approchez pas de la porte !" J'aperçois alors Simon avec une poêle a frire dans les mains, prêt à frapper un monstre qui s'approchait de notre maison. C'était le voisin. "Simon, qu'est ce que tu veux faire au voisin ?! Arrête !!" C'est vrai que Mika n'avait pas assisté à la scène que Meredith et moi avions vue. Il ne savait pas ce qu'il se passait. Moi non plus d'ailleurs... Mon beau-père commence à reculer petit à petit, sans doute de peur. Je l'encourage à frapper ce monstre qui ne ressemblait plus à un être humain, ce qu'il a fait immédiatement. Après plusieurs coup de poêle dans l'épaule, dans le ventre et surtout dans la tête, le monstre tombe par terre. Simon frappe la tête du monstre encore et encore, jusqu'à ce que son visage ne ressemble plus à un visage mais plutôt à une bouillie. "Bravo !!" avons nous dit avec mon frère. "Dépêchez vous de mettre vos valises dans le van et de vous installer, on s'en va de cet enfer !" Nous obéissons et fonçons ranger nos affaires dans le coffre du van pendant que Simon monte chercher maman et Mer. "Tu as entendu ce que Simon a dit, on s'installe dans la voiture." Mika acquiesce et monte dans la voiture tout en fixant l'adolescent déchiqueté sur le sol. "Ne regarde pas ça, c'est horrible." Je perçois des larmes monter dans ses yeux. Mon frère qui adorait faire le dur à cuir et le rebelle à écouter de la musique à fond dans sa chambre, à parler mal à mes parents (surtout à mon beau-père) et qui se permettait de rentrer au milieu de la nuit en disant qu'il faisait ce qu'il voulait m'a semblé à ce moment si fragile.
Simon et Mer sortent de la maison, ma petite sœur est blottie dans ses bras encore en larmes, mon beau-père fait en sorte qu'elle ne voit pas le cadavre du monstre ainsi que celui du garçon. "Elle est où maman?" demande Mika les yeux rivés sur ses pieds. "Elle arrive, elle arrive." En effet, maman arrivait. Je l'observe passer la porte, ma mère qui a toujours été un modèle pour moi par sa force et son courage, je la voyais aujourd'hui si faible. Mon héroïne qui malgré ce chaos portait en elle un petit être si fragile. Malgré ce bébé de 8 mois qu'elle porte en elle, ses pas semblent si légers, son regard a l'air si apeuré, si triste. Je ne l'avais jamais vue dans cet état, et j'avoue que cela me brise le coeur. Simon prend sa main et la guide jusqu'à la voiture, la laissant s'assoir puis lui pose un bisou sur le front avant de repartir s'installer au volant. Meredith, assise entre Mika et moi commence enfin à s'arrêter de pleurer. Mon beau-père met la radio espérant obtenir plus d'informations sur ce phénomène étrange, puis il allume le moteur. "Tout le monde est attaché ?" "Oui !" Puis il commence à rouler sans même savoir la destination de notre voyage dans ce cauchemar interminable.
VOUS LISEZ
One More Breath {TWD}
FanfictionOlivia, une jeune fille de 18 ans, est contrainte de quitter son domicile avec sa famille. La raison? Une apocalypse de zombies. Elle et sa famille se retrouveront piégés dans le monde des morts, complètement livrés à eux-mêmes. Un seul mot raisonna...