Cauchemar

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Sous le soleil, elle rit.

Sourire, toujours sourire.

Ignorer cette larme furtive aux coins de ses yeux,

Invisible.


Sous la pâleur de la lune, triste,

Les éclats de rire disparaissent.

Les ténèbres dissimulent

Cette main irréelle, refermée

Sur son poignet

Qui l'oppresse.

Cette main, caresse de serpent,

Se resserre

Sur sa peau bleuie par trop de coups.

Sa peau se déchire.


Elle cède.


Le sang qui coule sur ses membres

Dévoilés, porte le poids de la honte.

Poids insoutenable.

Et la main, toujours là, jamais ne relâche son étreinte,

Chaque soir, elle s'invite

Dans son esprit

Et la torture.

Horrible plaisir et coupable souffrance

Qui chaque nuit se répètent.


Les minutes passent.

Vidée. Vidée d'elle-même,

Ses yeux se ferment,

Pour toujours, espère-t-elle...

Que jamais, ils ne s'ouvrent de nouveau,

Que jamais, ils ne voient ce cauchemar,

Bien trop réel.

Omniprésent.


Les paupières closes,

Mourante ou endormie,

Au milieu des draps froissés de s'être trop débattue,

La tête, sur l'oreiller,

Mouillé de ses larmes sanglantes

Et, le lendemain,


Sous le soleil, elle rira,

Au contact de la main de fer,

Qui chaque jour la caresse

Et qui chaque nuit la brise.




@UneColombe

Recueil : Petites Plumes

Laisse éclater l'orage de ton cœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant