14. Les traumatismes

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C'était un bon matin, le soleil brillait dans cette belle soirée, la chaleur de décembre n'empêchait pas à cet auteur, nommé NewAnnaTodd666, d'écrire une nouvelle histoire.

-Mmmh... Se disait-elle.

-J'ai déjà imaginé l'histoire, mais maintenant faut l'héroïne! Continue t-elle de parler toute seule.

Elle écrit vite fait ces idées, des idées originales comme quoi, l'héroïne aura une vie d'merde. Voyant que c'était une idée assez vendeur et innovatrice, elle continue sa lancée, en ajoutant qu'elle se fera frapper tout les soirs par son beau père, qu'ensuite sa mère meure, qu'elle se fait écraser par une voiture ect ect...

-Je sais, malgré tout ça l'héroïne sera une fille au bon coeur qui sourit tout le temps!

Puis NewAnnaTodd666 fut décédé de 75 coups de couteaux dans le dos et d'un cancer de la bite.

*Demande à ces hommes de ce débarrasser du corps*

Pauvre petite chose, si jeune et pourtant si prometteur, voyez les enfants, dans la vie c'est très important de ne pas mourir! Mais ne vous en faites pas pour elle, son corps sera utilisé dans de grande entreprise de maquillage, qui eux, au lieu de tester leurs produits sur des animaux, ils les testent sur des cadavres, le progrès!

Bref, on s'en fou.

Dans les fictions, il est très courant que l'héroïne soit une fille joyeuse malgré toute la merde qui lui ai tombé sur la gueule. Mais maintenant, dire "Héroïne battue" est carrément devenue un pléonasme, j'veux dire, t'es héroïne, t'es battue. (dans 80% des fictions, oui ce pourcentage est fait au pif)

-J'ai vu ma mère mourir sous mes yeux, puis mon père, puis ma soeur, puis ma belle mère, puis mon cheval puis...

-Ok ok, mais tu dois être traumatisée!

-Non ça va en faites, tu veux de la quiche?

NON!

MA MÈRE ELLE ME MET UNE BAFFE A 8 ANS LE 16 FÉVRIER A 19H41 J'M'EN RAPPEL ENCORE, ET ELLE, ELLE ENCHAÎNE TRAUMATISME SUR TRAUMATISME ET C'EST NIQUEL POUR ELLE?!

Bon j'me calme, parce que à part vous donnez mal à la tête, ça sert à rien D'ÉCRIRE GROS COMME CA!

Oui au début c'est marrant de lire tout les malheurs de l'héroïne, mais à force on s'en fou de ses problèmes. Parce qu'on sait tous qu'elle va s'en sortir grâce au pouvoir de l'amour et de Soral. Surtout que dès que l'héroïne a des problèmes, ils sont très souvent bâclés. Vu que souvent, le but de l'auteur c'est de faire plaindre son héroïne, et le reste on s'en branle.

Genre, dans pas mal d'histoire, quand Bichette (le retour) se mutile, c'est souvent bâclé sa race, à lire on croiraient presque que ça fait cool de se mutiler. Vu que du point de vue de Bichette, il suffit juste de se taillader les poignets en se disant que la vie c'est d'la merde puis d'aller regarder bob l'éponge.

"Je me mutile en pleurant, ça fait trop mal, mais je ne supporte plus le fait que Jennifer me déteste, elle, la reine du lycée, j'en ai marre de lécher ces talons aiguilles dans les vestiaires, même si je kiff ça, je continue de me mutiler, puis je me rappelle que je dois sortir la quiche du four."

Puis dès que Bichette fait une connerie au cour de l'histoire et qu'elle cherche à se justifier, on sort les violons et les mouchoirs et c'est partie pour 25 lignes de monologue à la mords moi le nœud.

"-Comprend moi Michel, ma mère m'a battu avec une chaise!

-C'était une raison pour me tromper?

-Oui"

Conclusion : Faites des héroïnes paraplégiques, aveugle, sourde, moche, et là elle aura une bonne raison de se plaindre.

Oh non un cliché! Mais pas grave, j'aime bien.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant