Chapitre 8

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Castiel voulait absolument qu'on aille manger dans son "endroit secret". Nous avons marché peut-être 15 ou 20min mais le temps à paru court, tellement on rigolait. Il me racontait les techniques d'Ambre au fil du temps pour le séduire, à mourir de rire clairement.

Pourquoi est-il aussi gentil d'un coup? Bon ok on s'est rapproché depuis quelque temps mais.. C'est Castiel! Castiel le badboy, le rebelle, le mec qui n'aime pas les sentiments et les petites attentions. Mais j'aime. J'aime le voir autrement que se qu'il veut montrer.

Soudain il s'arrête. Je ne connais pas cette endroit. Je n'ai pas eu le temps encore de bien découvrir la ville mise à part les magasins (merci Rosa et Alexy) et le parc.

Castiel : "Fermes les yeux."
Moi : "Hein? Mais pourquoi? Si c'est pour la demande en mariage tu peux repasser!" Lui dis-je en rigolant.
Castiel : "Mince moi qui voulait ensuite t'éliminer pour toucher l'héritage.."

Je suis fais une petite tape sur l'épaule.

Moi : "Ahah très drôle ça."
Castiel : "Je trouve oui! Allez fermes tes yeux, je vais te guider."

C'est alors que je m'exécute. D'un coup, un frisson m'empare. Je le sens dernière mon dos, ses mains sur mes hanches. Mon dieu trop de contacte physique mon coeur va lacher! Étrangement je sens son coeur battre assez vite. Castiel gêné? Comme si cette situation le mettait mal à l'aise. Soudain il se stop, me tirant contre lui de sorte à avoir mon dos contre son torse.

Castiel : "Tu peux ouvrir les yeux maintenant."
Moi : "Wow.. Je.. Quelle vue.. Et la ville la nuit c'est.. magnifique ces lumières. "
Castiel : "C'est mon endroit ici. Dès que ca va pas je viens la, et je fais fasse à la ville. Ca me calme."

On reste la, sans bouger, pendant quelques minutes. Moi dans ses bras à écouter les bruits de la ville.

Moi : "Merci de m'avoir montré ton petit jardin secret." Lui dis-je en souriant.

Il me sourit en retour. Je me sens tellement bien à ce moment précis. Moi avec lui, seuls avec une vue extra. Comme si rien ne pouvait nous arriver.

Castiel : "Bon, on les mange ses sushi?"
Moi : "Morfale va! "
Castiel : "Un corps d'Appolon ca se néglige pas, il faut que je mange pour être en forme!"
Moi : "Mouais on va dire ca."

Et c'est dans un silence que nous entamons notre repas, toujours absorbés par cette vue. Soudain Castiel rompt le silence.

Castiel : "Euh.. Sinon.. Parles moi de toi un peu. On a jamais eu l'occasion de discuter vraiment tout les deux.." dit-il en rougissant, comme s'il etait intimidé par moi.
Moi : "Bah umh.. Oui c'est vrai ça. Et bien par ou commencer le récit de ma pauvre vie.."
Castiel : "Pourquoi tu dis ça?"
Moi : "À part Rosa et Alex, personne est au courant. S'il te plait ne répète à personne se que je vais te dire, tu promets?"
Castiel : "Oui, promis fillette."

Je sens déjà les larmes me monter. C'est toujours difficile de raconter mon ancienne vie à quelqu'un. De raconter à quel point j'étais une faible.

Moi : "Quand j'avais 2 ans mon père s'est baré avec une de ses collègues. Depuis c'est un fantôme, j'ai plus de nouvelle. Ma mère depuis ça s'est renfermée sur son taff. C'est aussi devenue une sorte de fantôme. Je dois tout à ma grand-mère, c'est elle qui m'a élevé. Elle qui m'a tout appris, dont le piano et le chant. Je donnerais ma vie pour elle Castiel."

Je verse une larme que je sèche de suite. Castiel a l'air également ému de mon récit.

Moi : "Mais s'il y avait que ça.. l'abandon de mes parents c'est que le début. Jusqu'au collège je n'avais pas de soucis à l'école. J'étais isolée car je me suis, malgré moi, renfermée sur moi même mais bref. L'entrée au collège a été le début de l'enfer. J'ai été prise en grippe par les populaires car j'avais pas les fringues à la mode, parce que j'étais seule, parce que je pensais qu'au travail, parce que j'étais moche, ce genre de choses. Sincèrement j'ai vécu l'horreur. J'étais insultée à longueur de journée, j'étais chahutée, on me volait mes affaires. Et jamais personne n'est venu m'aider."

Je craque. C'est plus fort que moi. Revivre dans ma tête tout celà me fait m'effondrer. Bordel en quoi j'ai mérité tout ca? Mon enfance détruite à tout point de vue quoi. Sans que je m'y attende, je sens Castiel me tirer vers lui, je me blotti dans ses bras, toujours en versant mes larmes.

Castiel : "Tu n'es plus seule, Angie. Je suis la. Rosa et Alexy sont la. Tout tes amis sont la parce que oui, tu as des amis, des amis qui t'apprécient vraiment crois moi. Ces idiots ne savent pas se qu'ils ont perdu. Allez, sèches moi ces larmes. T'es plus jolie quand tu souris princesse." Et il me caresse les cheveux comme pour m'apaiser.

Mais attendez.. je rêve ou il m'a appelé "Princesse"? Pitié faites que je ne me réveille jamais de ce rêve. Il est tellement.. adorable. Castiel le rebelle au coeur de pierre qui s'avère être un gros nounours avec pleins d'attentions. Je fond.

Moi : "Désolée.. d'avoir craqué comme ça.."
Castiel : "C'est moi qui n'aurait pas du te poser de questions."
Moi : "Castiel qui s'excuse? Les miracles existent alors!"
Castiel : "Au moins je t'ai fais sourire."

Nous nous regardons, les yeux dans les yeux. Je vois tellement d'innocence et de sincérité dans son regard. Il ne fait pas semblant avec moi. Je le vois. Je reprend alors la fin de mon récit.

Moi : "Du coup pour finir, ma grand-mère a déménagé pour pouvoir finir sa retraite dans le sud. Et je l'ai suivi. Vivre avec une mère jamais la, très peu pour moi puis j'en ai profité pour changer de vie, de ville, de lycée. J'ai laissé mon passé la bas. Et maintenant je revis. Grâce à vous tous. Alors merci encore."

Castiel me sert un peu plus contre lui, l'air de dire "de rien". Je me libère de son emprise voulant moi aussi apprendre à le connaître.

Moi : "Et toi.. Ton émancipation c'est parti de quoi?"
Castiel : "Mes parents sont très prit par leur boulot, deux pilotes de ligne. Avant j'avais des nounous à pleins temps puis j'en ai eu marre. Donc au début du lycée j'ai demandé à mes parents de m'émanciper pour avoir la paix. Et ils ont dit oui. D'ailleurs ils me refusent pas grand chose. Peut-être pour combler leur absence mais je m'en fou. Moins je les vois et mieux je me porte. Bref pas la folie de mon côté non plus."
Moi : "Vive les vies de merde, on pourrait en écrire des livres!"
Castiel : "C'est clair."

Et encore un blanc qui s'installe. Mais celui la n'est pas gênant. Au contraire. Castiel me regarde en souriant. Je fais de même. Comme si un simple sourire suffisait pour dire un tas de choses.

Castiel : "J-je me demander.. y'a moyen d'avoir un extrait de chanson?" Et il rougit. Tellement mignon.
Moi : "Bien sur, avec plaisir."

C'est avec un grand sourire que je commence à chanter. Castiel me fixe, sans bouger. Il n'en perd pas une miette. Moi je suis dans ma bulle. J'interprète ma chanson comme si ma vie en dépendait. Quand ceci terminé, Castiel sourit.

Castiel : "Décidément, je ne m'en laisserait jamais de t'entendre chanter."
Moi : "C'est gentil."

Je décide à ce moment de regarder l'heure : 22h08. Il faut que je parte. Je voudrais pas inquiéter Mama pour rien.

Moi : "Merci pour tout Castiel, mais je dois vraiment y aller, ma grand-mère m'attend. "
Castiel : "Ca marche. Je te raccompagne alors."

C'est alors que l'on prit le chemin du retour. Il a été plus silencieux que l'allée. Comme si l'on voulait profiter au max de la présence de l'autre. J'arrive chez moi pile à l'heure.

Moi : "Encore merci pour ce soir Castiel."
Castiel : "Avec plaisir. Dors bien princesse." Et il depose un baiser sur mon front."
Moi : "Rentres bien. À demain."

Et je rentre chez moi, tout euphorique de cette soirée. Ma grand-mère est toujours debout.

Mama : "Vraiment charmant ce garçon, il a l'air gentlemen. Alors ta soirée? "

Elle a du le voir m'embrasser le front.

Moi : "C'était magique Mama. Comme dans un rêve. Je lui ai raconté le avant.. et il a été tellement réconfortant et.. doux. C'est sur maintenant, j'en suis amoureuse. "

La voix de l'amour {Castiel AS}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant