Je m'arrête net.
Ces cris m'avait fait froid dans le dos.
Je ne peux pas repartir chez moi sans savoir d'où, ni de qui, ils proviennent. Je les écoute attentivement puis les suis. Ils me mènent du côté d'une petite rue que je ne fréquentais que très peu.Au loin, j'aperçois une silhouette à terre. Elle ne bougeait plus.
Plus je m'avançais vers celle-ci, plus je me rendais compte que c'était en fait une personne, plutôt un jeune homme.
La faible lumière des lampadaires me fit découvrir d'avantage de qui il s'agissait. Et malgré le sale état de son visage je réussi tout de même à découvrir son identité.
C'était ce garçon du lycée.Mon corps est pétrifié, soudain pris de tremblements incontrôlables. Je ne bouge plus. Je n'y arrive plus. Les larmes montent. Mon inquiétude avec.
Une grande flaque de sang s'était répandue autour de son pauvre corps roué de coup, une flaque de SON sang. Son précieux sang qui coulait à flot de son visage pâle. Son visage méconnaissable, remplit de balafres. Ça devait déjà faire un petit moment qu'il était là. Mais je ne me décourage pas pour autant. Je m'approche de sa poitrine pour écouter son pouls, rien. Serre son poignet entre mes doigts, toujours rien. Place ma main en dessous de son nez et finalement je sentis un léger souffle. Hallelujah! Mais il respirait à peine.
J'étais dans un état second, je ne savais plus quoi faire. Je ne pouvais même pas appeler l'ambulance car j'avais laisser mon téléphone portable chez moi. J'étais totalement perdue. Je criais à l'aide. En vain. Personne ne semblait m'entendre. J'allais jusqu'à sonner chez le voisinage pour qu'ils sortent enfin. Certain d'entre eux s'empressaient d'appeler l'ambulance pendant que j'aidais ce garçon à lutter contre la mort. Mais je n'y croyais plus..je savais qu'il ne s'en sortirait pas.
Quand tout à coup une dame sort de chez elle avec son mari et sa fille puis s'approche de nous, complètement paniquée.
? - Où est mon fils?!! Oh mon dieu non..!!
Kyle s'il te plaît, reste avec nous.. kyle..!!Sur le coup, je ne réagis pas. Je ne réagissais à plus rien. Je voulais juste qu'il s'en sorte.
L'ambulance l'emporte d'urgence vers l'hôpital, la dame qui, je suppose, est sa mère, monte avec lui. Tandis que je reste auprès de la fille et du mari restés ici, comme 2 statuts, totalement sous le choc après ce qu'il vient de se passer.
Papa de kyle -..Vous êtes une amie de mon garçon..?
-Hm, oui depuis peu..enf..
La jeune fille m'interromp brutalement.
Sœur de kyle - Tu étais à cette soirée avec lui? Tu aurais dû empêcher ça! Tu prétends être son amie mais tu le laisses partir seul et complètement bourré j'imagine..! Regarde l'état dans lequel il est maintenant!
Papa de kyle - Aaliyah! Calme toi. Elle n'y ai pour rien.Aaliyah - J'espère que tu t'en voudras si jamais il lui arrive le pire.
La jeune fille me lance un regard remplit de colère de ses yeux à présent rouge vif, mais surtout remplit de larmes, puis repart chez elle.
Je suis restée silencieuse face à elle car je savais que ses paroles n'était pas sincères. Je connais cette colère, cette rage qui t'envahit devant l'impossibilité d'avoir pu changer les choses, celle qui révèle ton mauvais côté, ton côté sombre et sans pitié qui se cache au plus profond de toi-même, cette rage qui te brise, qui manipule tes mots pour ensuite te les faire regretter, tout simplement celle qui laisse place à tes démons. Oui je l'a connais, même un peu trop bien.Son père, quand à lui, baisse la tête, soupire puis pose sa main sur mon épaule comme pour me remercier. Il reste silencieux puis part rejoindre sa fille.
J'étais à bout de force. Je fis quelques pas vers chez moi, puis me laissa m'écrouler sur un banc quelques mètres plus loin.
Mon regard face au ciel étoilé, la légère brise à travers mes vêtements, mon corps ici allongé sur ce banc très peu confortable, et l'esprit vide, mon pauvre esprit que je surmenais tant ces temps ci.
Je m'assoupit quelques instants, quand tout à coup une lumière aveuglante me réveilla.
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Bleeding
General Fiction"Maintenant c'était sûr, il était parti. Cette fois ce n'était pas qu'une simple crise, ce n'était plus temporaire, cette fois c'était bel et bien définitif."