J'étais comme paralysé

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On m'aurait dit il y a trois semaines que je me retrouverais dans un endroit susceptible de me tuer à la moindre seconde, je n'y aurais porter aucune importance. Je devais passer des vacances d'été normales à faire des sorties entre potes mais je me suis retrouver à devoir me battre pour survivre.

Il devait être deux heures quand j'ouvris les yeux paniqué. Je regardais autour de moi chaque détail de ma chambre puis repris mon souffle. Je venais de faire un rêve plutôt étrange qui me laissait une drôle de sensation dans la poitrine. J'alluma ma lampe de chevet et me redressa sur mon lit avec peine en me remémorant ce que je venais de voir. C'était assez trouble je dois dire. J'étais agenouillé dans une pièce sinistre, éclairée tout juste de faibles néons grésillants. L'obscurité troublait mes sens et j'avais du mal à percevoir la surface de cet endroit. Je ne pouvait distinguer qu'une porte au loin. Celle-ci devait être en bois, de noyer peut-être, et une lueur bleutée comme la mer se reflétait en dessous. J'ai voulu me lever mais il ne m'a fallu que quelques secondes pour m'apercevoir que je ne pouvais pas bouger. J'étais comme paralysé. Je dois avouer que c'est une sensation bizarre. J'avais beau essayer, je demeurait au sol impossible de faire le moindre geste. Je me sentais faible et impuissant, un frisson glacial me traversant. Je ne percevait aucun bruit. L'endroit me semblait oppressant et mon cœur se serrait. D'un coup, la salle s'est mise à tournoyer et je sentis mes paupières se refermer doucement contre mon gré. C'est là que je me suis réveiller. Encore étourdi, je me leva en titubant pour rejoindre la cuisine. J'ouvrais le frigo et la lumière de celui-ci m'obligea à détourner le regard pendant un court instant. Habituer à cette éclairage, je plongeait ma main dans les étagères et en ressortait un yaourt à la vanille. J'attrapais au passage une bouteille d'eau et referma le frigo. Je tirait une chaise de la table, m'assis et mangea mon en-cas. Je ne sais pas combien de temps je suis rester là, perdu dans mes pensées une cuillère à la main, mais ça devait faire un bon moment car j'entendis le réveil de mon père sonnait à l'étage. Il travaillait de nuit et s'occupait des transport de machines routières ce qui l'empêchait parfois de revenir quelques jours à la maison. Je n'ai jamais eu une bonne relation avec lui, et afin de ne pas le croiser, je me remis au lit rapidement. Je n'eus pas de mal à me rendormir.

Mes paupières tressaillaient. Un assaut de lumière était entrer dans ma chambre par la fenêtre. Quel con! J'avais laissait les volets ouverts toute la nuit. Après plusieurs tentatives, je fus enfin dans la capacité de garder mes yeux ouverts. Dehors trônait un ciel azur légèrement couvert de nuages qui permettait d'atténuer les rayons éblouissants que projetait le soleil.

Depuis toujours, je n'ai jamais trop kiffer le beau temps et la chaleur, alors quand Steeve m'a appeler pour un tour au skate parc, j'ai simulé une insolation. Il ne me connaît que trop bien et a du comprendre que ce n'était pas vrai, mais il n'a pas insisté à ma plus grande joie. Steeve était un gars incroyable, un vrai pote d'enfance avec qui j'ai du faire les quatre cents coups! Il ne m'a jamais lâcher dans les périodes difficiles de ma vie, notamment quand j'ai perdu ma mère et je lui en doit beaucoup pour ça. 

C'était avec un effort surhumain que je me décidais à sortir de mon lit. Je rejoignais la salle de bain d'un pas nonchalant. Mes cheveux châtains étaient ébouriffés et mes yeux brunâtres cernés. Je prenais ma douche en deux deux, enfilais un survêt et alla chercher une bouteille de jus d'orange au supermarché en bas de chez moi. Je crois bien que c'est l'une des meilleures boissons qui puisse exister sur cette planète. Rentré à l'appart, je m'affalais sur le canapé du modeste salon et alluma la télé. La suite de la journée se passait tranquillement, la petite routine quoi...

Milan in the other worldOù les histoires vivent. Découvrez maintenant